CLARTEREAL

Des idées pour une perspective sociétale meilleure ...



Les sociétés civiles en destruction

en destruction : en train d'être détruites

Pourquoi les sociétés civiles sont elles déjà partiellement détruites (c'est-à-dire en forte régression) ? Il faut tout simplement prendre en compte les besoins minimaux (BMx) déjà insuffisamment satisfaits "avant la rigueur". Les pressions financières liées aux endettements ont abouti à un accroissement de l'écart entre BMx et dépenses effectives. Il faut ajouter à cela "la dégradation partout constatée" des "services publics devenus privés", à rebours des affirmation constantes des experts propageant "la bonne parole idéologique" (aux USA la dégradation est parfois aux limites de "pays en voie de développement").

Il y a une très grande difficulté à faire émerger les concepts de besoins minimaux, quantitatifs et qualitatifs (BMQ2) car c'est mettre en avant des besoins et pas "d'abord les bilans financiers".

Il est inutile de "s'offusquer" ou "d'être scandalisé" par les éléments choquant et scandalisant de "ce qu'il se passe (ou s'est passé)", la quantité de ça et l'absence de "réaction collective" démontrent "la problématique sociétale aggravée", la cocaïne technologique aidant, avec l'hypnotisme médiatique en surplus. Les dérives "très probables" de nos sociétés civiles vers plus de "dérapages" acceptés, sont signe d'un futur plus difficile encore pour les "moins favorisés".

Le "monstre froid" de la finance internationale (y-a-t-il un pilote ?) "drive" dorénavant. Forte des verrous mis en place après la grande crise de 2007-2009, la même politique rabote peu à peu tous les "acquis-sociétaux", le rouleau-compresseur est en marche permanente.

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Les riches, les pauvres, l'argent.

On ne doit pas revenir sur ce que l'histoire du développement des sociétés civiles a de relatif aux inégalités de richesses, car ce serait contre-productif, mais plutôt considérer ce qui "se joue en ce moment", avec quels moyens et avec quelles perspectives nouvelles possibles.

Si on examine la question du "point de vue financier", aujourd'hui dominant, il semble, pour des raisons certainement historiques liées au développement des systèmes financiers et bancaires et au jeu des pouvoirs qui leur sont associés, que l'appauvrissement d'une partie de la société civile soit "un principe de base" lié à l'enrichissement d'une autre partie, les mécanismes étant globalement complexes (par exemple il faut considérer les "interactions entre sociétés civiles" dans les mécanismes d'import-export, dans ce qui est communément appelé "la guerre économique").

Sortir de cette mécanique est difficile. Il faut faire apparaître "les besoins des sociétés civiles" comme base de la structuration des ressources financières. A partir de là il est possible de considérer les déficits existant partout avec un autre regard et de penser à des mesures de régulation possibles.

On voit bien là que "les charges liées aux dettes" sont, dans une nation, avec un statut particulier qui fait dire à certains qu'elles ne peuvent pas être remboursées. Cette façon de dire traduit banalement une impossibilité économique fondamentale car la pauvreté consécutive au remboursement est privative des ressources pour rembourser. Elle est aussi "dans la manière banale" de considérer une "dette nationale" et si on en sort il devient possible d'envisager différemment les choses et de garantir le remboursement sans pour autant rendre exsangue la société civile. C'est bien sûr dans cette voie qu'il faut s'engager.

Le panorama sociétal

On peut brosser rapidement le "panorama sociétal" suivant :

   - les riches de plus en plus riches ...
   - les pauvres "statu-quo" (chez nous de plus en plus aidés ?)
   - la classe moyenne de plus en plus pressurée et avec nb
     croissant de déclassés devenant pauvres ...
   - la finance : antisociétale dans ses exigences
   - les politiques : electoralistes, l'oeil rivé au
     quotidien sur les sondages
   - la santé : services de plus en plus dégradés,
     limites parfois et devenant "dangereux pour la santé"
     (les plus riches pas vraiment à l'abri)
   - etc ...
      

On est déjà dans une société "néo-féodale" avec de la technologie comme "tranquilisant" pour tous ceux qui sont dans les soucis. De toute évidence nous sommes dans tout sauf "une société évoluée" et même nous en sommes très loin. La dérive historique banalement probable va vers la montée des tensions jusqu'à des crises de plus en plus critiques, avec une nouveauté qui peut changer la donne. Cette nouveauté, encore une fois, c'est la technique et le savoir sur tout et tout à portée immédiate de tous. Quelque part un peu de sagesse doit monter, il vaudrait mieux que ce soit dans les classes dirigeantes.

Le développement de l'économie souterraine

Avec les "mesures d'austérité, l'importance de l'économie souterraine (famille et proximité, mais aussi travail au noir, etc) est devenue à la fois vitale et problématique.

Avec des taux de demandeurs d'emploi pouvant atteindre le quart d'une population active (cas de l'Espagne) l'économie "souterraine" est la clé de la résilience des sociétés civiles concernées.

Cette économie souterraine va nécessairement vers des comportements "normalement illégaux", elle favorise des contextes anarchiques, elle favorise aussi la corruption. Elle est louable (et d'ailleurs permanente) pour ce qui concerne la "love money", les soutiens familiaux et amicaux de toutes sortes, elle est dommageable pour "la société civile" dans les autres cas, et son développement doit être considéré comme un des éléments de sa destruction.

Eléments de la destruction en cours des sociétés civiles

Il faut comme partout considérer que, les niveaux de ressources effectives restant très en dessous des "besoins minimaux" (BMx) les contraintes financières qui s'exercent à peu près dans toutes les nations développées augmentent l'écart par rapport aux BMx. Ces restrictions imposent de mesures de réduction des quantités et souvent de baisse de la qualité.

Sur ces bases on peut dire que les sociétés civiles sont "en cours de destruction" et que la probabilité de catastrophes collectives y augmente constamment.

L'exemple le plus frappant (le mauvais, comme très souvent) vient des USA. Il est notoire que le non-entretien de certains réseaux est devenu très préoccuppant (on peut faire le même constat chez les Britanniques). Aux USA, des millions de gens peuvent être privés d'électricité pendant des jours et des jours. Certains réseaux routiers sont proches de ceux c'un pays en voie de développement. Les tempêtes et cyclones qui y sont fréquents n'y sont pas considérés comme motivant des priorités sociétales.

Aux USA encore, les difficultés d'Obama avec l'assurance maladie (bloquage par les élus pendant des mois et des mois) sont typiques d'une sociétés civiles où "plonger dans la pauvreté" est très souvent "un aller simple", pour soi-même et pour les siens.

Sans aller si loin, les séjours dans certaines cliniques francaises sont trop souvent devenus dangereux.

La destruction est lente mais inexorable, partout "la qualité de vie" baisse, si on veut bien la considérer autrement que se résumant à "pouvoir regarder un match de foot sur un grand écran full-HD".

Points fondamentaux pour la fin de la destruction

Ce qu'il faut mettre en place : des éléments de stabilisation des ressources au niveau des besoins minimaux.

Il faut de plus évaluer les besoins "dans un projet de société incluant des objectifs qualitatifs", sans pour autant vouloir aller au delà de ce que peut permettre "l'état des lieux" en moyens, en compétences, en objectifs atteignables dans des étapes raisonnables.

En accord avec ce qui précède, à rebours du discours ultralibéral, il faut "définanciariser les services publics". Nous avons eu le meilleur réseau ferroviaire de la planète, le meilleur réseau routier, le meilleur service de santé, la meilleure télévision, etc. A rebours du discours ultralibéral, les faits démontrent que "la privatisaton des services n'induit pas des services meilleurs" et que c'est partout le contraire.

Il est important d'entretenir en permanence des grands chantiers et des grands travaux de sécurisation, tant que cela reste nécessaire.

L'économie de marché doit continuer à servir de base à l'acquisition des ressources, mais il faut impérativement des mécanismes monétaires (des interventions des banques centrales) pour équilibrer les comptes en cas de besoin. Il est clair que des concertations en vue de ces mécanismes financiers, peuvent prendre beaucoup de temps. L'idée proposée dans ce blog est de faire tout ce qui est possible "dans le paradigme actuel". C'est dans cette stratégie que se situe l'idée de "la banque de la solidarité sociétale" (voir " IV-5. La BSS : une Banque pour la Solidarité Sociétale ").

En dehors des mesures proposées ci-dessus, lutter contre la pauvreté et pas contre les riches peut-être un challenge impossible sans d'abord avoir fait une dure révolution.

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Nos destins "se jouent en ce moment" dans la continuation d'un sinistre passé : en sortir

Tout est "joué dans le prolongement du passé" quand nos structures sociétales craquent de partout car inadaptées au "contenu sociétal de notre époque".

Il faut "oser penser" dans la perspective qui est offerte par de nombreux signes annonçant des nouveautés structurelles.

Les événements de cette décennie occuperont une place majeure dans l'histoire de l'humanité.

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