CLARTEREAL

Des idées pour une perspective sociétale meilleure ...



Orienter l'histoire en marche ...

Changer si peu de choses : sortir du rêve égalitaire et garantir pour chacun ses besoins basiques et sociétaux

Le titre de cette section et le commentaire ci-dessus donnent le ton : il ne s'agit pas "ici" de faire de la littérature. Dire parfois "abruptement les choses" fait partie du contexte et traduit bien "les urgences", car l'histoire en marche ne va pas du tout dans un sens favorable aux sociétés civiles.

Ce qui change la donne, radicalement, ce sont tous les progrès techniques de la décennie passée et tous ceux qui ont lieu actuellement dans leur prolongement.

Pour autant, pour les sociétés civiles, "l'Histoire" se fait encore et toujours "avec les ingrédients du passé" quand nos structures sociétales craquent de partout car inadaptées au "contenu sociétal de notre époque".

L'état des lieux "planétaire", concernant les sociétés civiles, met en évidence des "écarts immenses d'évolution", parfois dans une même nation (Chine par exemple). Les tensions qui en résultent seront croissantes, avec, progrès oblige, les moins favorisés au spectacle permanent de la vie des plus favorisés.

Les sociétés civiles sont lentes à évoluer, mais tout s'accélère, à un rythme historique explosif. L'accès à toutes sortes de connaissances est devenu "instantané". Dans ce contexte les faussetés les plus banales se voient comme le nez de Pinocchio au milieu de la figure et les images d'Epinal ne resistent pas à la grande lumière qui les éclaire. Il y a de plus en plus d'acteurs de la "déconstruction" mais aussi des moyens faramineux pour nous manipuler collectivement.

Nos allons devoir sortir des discours manipulateurs de toutes sortes et faire face aux réalités sociétales "systémiques", réalité qui sont, en dehors de toute idéologie, dans la satisfaction individuelle de "besoins primaires". Il y a "un saut à faire" dans "une vision sage des choses" et pas "dans une révolution".

Ces "nations" qui sont au centre de nos difficultés, ces "nations féodales", apparaissent de plus en plus dans la réalité très conflictuelle de leur développement historique et pas du tout comme un sommet dans une organisation sociétale harmonieuse (voir la "Corée du nord" et bien d'autres).

C'est là le but "unique", partout il faut "seulement gérer une organisation sociétale" et partout agir "dans la nécessité locale", c'est-à-dire que des inégalités demeureront. Les écarts de développement doivent diminuer mais il faut considérer que les "sociétés déjà développées" doivent aussi avancer. La sagesse est de gérer des sociétés civiles "dans leur diversité", diversité "culturelle" et diversité "de développement".

"La politique" est devenue un parasite sociétal, elle n'apporte plus rien de "sociétalement fondamental". Tous les régimes ont montré leurs faiblesses, les démocraties aussi dans la mission que les élus croient avoir réçue, mandatés par un électorat aujourd'hui en perte de vitesse car "attendant définitivement autre chose". Les politiques ne gèrent plus, d'une manière ou d'une autre, que des conflits d'intérêts et ils le font très mal, se bornant à légiférer des couches et des couches de lois de plus en plus incompréhensibles.

Il faut cesser de penser "égalité" et les "besoins primaires" (individuels) sont "la clé universelle", avec sociétalement les "besoins minimaux" en avant-plan, besoins qui ne sont pas les mêmes partout. D'une part il est plus facile de vivre "en société" au bord de la Méditerrannée qu'au voisinage du pôle Nord, mais d'autre part l'avancée de nations très "en retard" peut difficilement être accélérée.

Il faut "sortir des crises récurrentes". Les outils sont là. En considérant toutes les ressources disponibles et tous les moyens techniques "déjà disponibles", il n'y a aucune pénurie à l'horizon sauf à mal gérer nos affaires. Sortir "des crises" présuppose "avoir stabilisé les ressources de nos sociétés civiles", ressources financières prioritairement comprises.

"LA" voie unique est

technique, technologique et structurelle.

"Pragmatisme" et "plus du tout de politique"

Cesser "le jeu du pouvoir politique"

avec "le destin des sociétés civiles"



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Or-1. Quelques thèmes généraux

Or-1.1. Les bases de l'explosion en marche

Dans cette aura de crises permanentes, aura médiatiquement très entretenue, alors qu'un déferlement planétaire de technologies prodigieuses a déjà eu lieu et qu'il s'amplifie, une rupture avec le passé est déjà consommée, rupture avec "la lenteur", rupture avec "l'isolement" et rupture avec "la méconnaissance".

Cependant toutes ces technologies se sont inscrites dans un tissu sociétal resté basiquement ce qu'il était, pour beaucoup ce sont des jouets merveilleux, pour toutes sortes de jeux, du jeu video à celui de la grande ou petite spéculation financière, pour d'autres ce sont des outils de connaissance et de recherche d'avancées.

Les effets pervers, le revers de la médaille, sont en train de nous "exploser à la figure", mettant en exergue de manière permanente "nos tristes usages millénaires" et leurs retombées sociétalement catastrophiques. Pour les sociétés civiles les plus avancées il y a partout des "très grands problèmes majeurs", problèmes qui sont dramatiquement traduits en données financières, données partout présentées comme "pré-catastrophiques".

Les pays en voie de développement semblent "aller mieux" mais ils ont le seul avantage de combler leur retard, au sein de sociétés civiles souvent très misérables. Il y a environ 200 000 mouvements sociaux violents en Chine chaque année et on y compte de nombreuses "villes du cancer" par suite d'une pollution supérieure ou égale à 10 fois "la normale". Ce n'est pas "un avantage durable" et les rééquilibrages économiques inexorables les priveront bientôt de ce qui aujourd'hui permet de cacher le fond des problèmes à résoudre, problèmes auxquels "nous" sommes frontalement exposés.

Les équilibres économiques basés sur "exporter à tout prix" sont voués à l'échec car, comme disent certains économistes, on ne pourra pas "vendre sur la lune".

Les experts que l'on peut entendre sont des économistes qui ne considèrent jamais "autre chose que les données partielles" sur lesquelles leur appréciation se porte. Dans la période actuelle, ils ne proposent aucune solution durable. Dans tout ce qui peut-être imaginé sans sortir des paradigmes économiques et financiers actuels on ira de toutes les façons "droit dans le mur", ce que nous faisons déjà.

Or-1.2. Le "contenu sociétal" actuel

Aux deux extrémités de la population classée par tranches d'âges il y a une problématique majeure non résolue, dramatiquement cruciale, dans tous les pays développés. En effet on constate d'une part l'inexistence de gisements d'emplois pour la jeunesse émergeant dans la population active et d'autre part l'inexitence de structures adaptées à une vraie prise en compte de l'allongement de la durée moyenne de la vie, avec tous les déséquilibres que l'on connaît. Au "milieu" il y a une population "dite active" mais qui connaît aussi des taux de non-emploi trop souvent catastrophiques.

Dans ce "tissu sociétal malade", les mécanismes de "soutien" concernant ceux et celles qui sont "sur la touche" sont pour une part très "déterminante" le fait de l'économie dite "secondaire", au delà de ce qu'apportent les organismes structurels, trop souvent pour des périodes trop courtes et avec des soutiens financiers insuffisants. Les "organismes structuraux" sont aussi "dans la problématique générale" des "déficits chroniques ou permanents".

Cette situation est d'une part "le fruit de l'économie de marché telle qu'elle existe actuellement" et d'autre part "le fruit des pratiques financières actuelles".

Il n'est plus possible de seulement "entendre" le discours de circonstance qui pousse chacun à "entrer dans le jeu concurrentiel" et à en accepter les aléas comme étant des nécessité incontournables. En effet, s'il est dans l'immédiat raisonnable de s'engager dans des attitudes individuelles volontaristes, les bilans macroscopiques restent catastrophiques.

Or-1.3. Vers la fin des "nations féodales"

Il est de plus en plus apparent que "l'appartenance à une nation" est aux limites "d'un droit de propriété" autorisant des mesures de "contraintes" très pénalisantes. La construction des nations s'est toujours déroulée dans le cadre de luttes entre régnants plus ou moins puissants. On "hérite" ainsi d'une nationalité et d'une culture et d'une situtation économique globale. Les "besoins sociétaux" ne sont jamais dans tout ça "les éléments de décisions du contexte". Alors il est vraiment possible, en cette période de crise, de se considérer comme "des asservis subissant des mesures de rigueur".

Dans notre "vieille Europe", l'émergence d'Etats fédérés doit faire l'objet de remise en causes des principes prévalant dans la vie sociétale, en toutes libertés décisionnelles dans un Etat fédéré, en accord avec la culture historiquement acquise, avec à gérer "la fin de la nation-féodale".

Dans le droit fil de ce qui est dit précédemment, il faut considérer comme archétypique la situation très critique qui s'est instaurée en Ukraine après la révolution de février 2014. Les problèmes posés par les "russophones" et le statut "artificiel" de rattachement de la Crimée à l"Ukraine, la guerre froide entre Russie, USA et Union Européenne, sont autant de renforcement d'avoir à sortir de ces "absurdités sociétales" qui surgissent dans "les nations".

Or-1.5. Pour avancer : "sortir des tabous"

Nous vivons apparemment à l'aise avec une quantité de tabous, tabous qui sont d'autant plus pernicieux que, respectés par tous dans un consensus "culturellement acquis", personne ou presque n'évoque les sujets concernés. Dans la perspective actuelle d'avoir à reconsidérer nos bases sociétales il faut nous libérer de certains tabous et "d'abord oser penser" et ensuite "oser communiquer".

La société civile du futur ne pourra pas émerger tant qu'un certain nombre de tabous idéologiques demeureront, tabous bloquant les débats et en aval les avancées qui en résultent.

Par exemple, ainsi que cela est fait dans ces notes, le thème de "la nation" est évoqué dans une perspective "sociétale", c'est-à-dire une perspective hors de l'obligation d'une continuité historique et de son héritage.

Devant construire l'Europe en tant que "nouvelle nation" il faut une pensée libre alors que "le nationalisme" continue de trop facilement déchaîner les passions et l'agressivité.

La plaie de l'UE : "les nationalismes internes"

Or-1.5. La bombe énergétique

C'est une constante chez les humains, si c'est possible les grandes sources d'énergie servent à faire des bombes, pour tuer d'autres humains (le reste aussi) en aussi grand nombre que possible.

Pourtant la bombe dont il s'agit ici est bénéfique pour la société civile et seulement latente, ou encore "à retardement" sans que le délai avant explosion ait été préalablement fixé.

Il faut lire ou relire la page "Les énergies du futur" (sections histoire en marche)

L'enjeu sociétal est presque "dominant". L'histoire, sur plus d'un siècle de "production et de distribution de l'énergie", met en évidence des manipulations considérables de la part des lobbies encadrant les avancées techniques, voire "les enterrant". Les incidences de cette politique sont majeures dans la montée du réchauffement climatique et dans les grands problèmes écologiques ou de santé.

De plus, une bonne partie de l'endettement des nations est liée à l'achat du pétrole quand les nations ne sont pas productrices ou le sont insuffisamment.

Là, c'est beaucoup trop vital pour que nous restions dans le statu-quo. Pour autant, rien ne bougera avant des décennies si quelque chose de "nouveau" ne se produit pas. Une "prise de conscience collective" faisant suite à des expérimentations isolées de plus en plus nombreuses, concomittante avec les stupides pressions financières et la misère qui en découle, et quoi à suivre ? Peut-être une "bombe sociétale" ? Explosant contre qui ? La question reste posée.

Or-2. Des thémes plus directement sociétaux

Or-2.1. Pas de concept adapté à la gestion politique des sociétés civiles

Depuis des décennies et plus, tous les gouvernements sont amenés à légiférer pour un ensemble de lois de plus en plus complexe.

Il faut encore rappeler ici la gymnastique planétaire de tous les gouvernants, sans succès, pour éradiquer les endettements des nations.

Cela prouve amplement qu'il n'éxiste pas de "concept adapté" applicable à la gestion politique d'une société civile. Tout ce fatras très compliqué ne correspond en rien à des "besoins sociétaux fondamentaux". Comme il est beaucoup répété dans ces notes, il faut gérer les sociétés civiles en fonction d'objectifs liés aux besoins. Ces objectifs doivent être un préalable défini en dehors de toute considération des enveloppes budgétaires courantes, en partant des BMx. Ce n'est qu'ensuite qu'il faut considérer les ressources possibles. Les problèmes rencontrés partout dans le monde démontrent encore l'inadéquation des règles financières actuelles (Repensons à octobre 2013 et à la crise du "shutdown" et de limitation de l'endettement aux USA).

Il est dit et redit dans ces notes que des flux financiers "océaniques" circulent dans le monde interbancaire et que les banques centrales peuvent créer autant de monnaie que nécesaire sans limitation et sans que les parités monétaires s'affolent.

Un assouplissement des politiques monétaires "non conventionnelles" des BCs, au profit direct des sociétés civiles, est à la fois une solution simple, sans danger si bien encadrée, et quelque part la seule.

Or-2.2. Vers des moyens pour gérer une société civile

L'économie de marché, concurrentielle, la "guerre économique", ne permettent pas l'acquisition des ressources au niveau des BMx des sociétés civiles. Il y a toujours trop ou pas assez d'impôts et la récolte est toujours liée à des aléas inévitables.

Il faut mettre à la disposition des gouvernants des moyens financiers destinés à équilibrer les aléas de l'économie et à permettre la montée vers des BMx satisfaits, sans devoir recourir aux sempiternels emprunts que personne ne peut rembourser.

La société civile qui advient alors est "autre chose". Des chantiers permanents sont ouverts pour l'entretien des réseaux, avec des retombées économiques importantes. La contre-partie est dans la nécessité d'une gestion très rigoureuse d'une éthique sociétale, les écarts, méfaits, corruptions et autres, devenant des plaies sociétales à gérer en tant que telles.

Il y a une autre retombée, très importante : la "science économique" peut enfin sortir des contraintes idéologiques qui la dominent et qui la faussent énormément dans ses "attendus sociétaux".

Or-2.3. Nécessité de gérer "autrement" l'accroissement de la longévité

Une fille qui naît "dans les années 2010" a une chance sur deux de devenir centenaire. De plus, étant donné les progrès de la médecine d'une part, mais surtout étant donné d'autre part de bien meilleures connaissances sur la manière de gérer sa santé tout au long de sa vie, ses "chances effectives" de devenir centenaire sont certainement plus grandes encore.

Il est clair que les mécanismes financiers actuels pour définir et gérer les pensions et retraites sont déjà inadaptés à l'acroissement acquis de la longévité.

La période d'inactivité des personnes va être une fraction croissante de la durée totale de la vie. La santé moyenne d'une personne "retraitée" va aussi croître.

Il y a là encore une source de déséquilibres financiers, déjà problématique, qui devra être éradiquée. La prise en compte de ces déséquilibres "au niveau sociétal global" (niveau "national") les fait entrer dans ce qui devra devenir objet du rééquilibre national de la part de la banque centrale dont dépend la nation.

Or-2.4. L'ennui gouverne le monde, pas le sexe

On arrive, en toute objectivité des faits observés, à un plaidoyer dont le thème est "pour une société civile ludique".

La base fondamentale "de l'état des lieux" de nos sociétés civiles, "développées" ou "émergentes", est partout "l'ennui" et le reste en découle.

Il est notoire que la montée des automatismes, des robots, du machinisme en général, efface inexorablement des gisements d'emplois de plus en plus importants. Il faut alors bien voir, problème déjà actuel, que d'une part il y aura de plus en plus de gens "sans emploi mais pas sans ressources", et d'autre part que la montée de l'oisiveté doit être soigneusement contrebalancée par la montée de régulations nouvelles de "l'ordre public", ordre public qui prend un sens nouveau, plus "éthique".

Dès qu'il n'est plus soumis à des contraintes dures liées à sa survie l'humain s'ennuie. Les "loisirs" sont alors un domaine "très critique" dans lequel se développent trop souvent des comportements "troublant l'ordre public", immédiatement ou à plus long terme.

Nos sociétés civiles modernes sont tout particulièrement concernées par "le ludisme sous toute ses formes". Il n'est pas déraisonnable de s'appuyer sur "les nécessités ludiques dans les sociétés d'humains" pour construire des structures adaptées à une société civile très avancée.

Dans ce contexte, si une notion "éthique" de l'ordre public n'existe pas et si elle n'est pas consensuelle, le monde moderne entre dans une impasse, avec une totale remise en cause de "toute possibilité de construire une société civile très avancée".

Or-2.5. Complexité de la nature humaine et sociétés civiles

Il faut bien voir que nos sociétés d'humains, petites ou grandes, embryonnaires (la "dynamique des groupes") ou très développées, mettent en évidence la complexité de nos "natures profondes" et les différences irréductibles existant entre deux individus, dans toutes les conditions de choix possibles pour constituer cette paire. Nous sommes clairement "toujours quelque part avec un grain de folie" pour "l'autre".

Si nous examinons nos société civiles avec d'une part le regard qu'il faut avoir pour considérer "l'organisation nécessaire", et d'autre part le regard "observant la réalité construite", dans les faits de l'histoire ou dans l'état des lieux actuel, il apparaît une permanence de "la foire d'empoigne qui préside aux décisions faites", avec "un assemblage conflictuel" de moyens d'exister, exister là au sens plein de "survivre et jouir le plus possible". Ca et là, on observe constamment, maintenant comme à toutes les époques, la folie humaine dans ses manifestations individuelles ou collectives, avec des luttes pour les pouvoirs petits ou grands.

Par ailleurs, si on considère "un point de vue global d'une société civile", il y a une difficulté basique, un frein à la vision claire, une illusion de "liberté de concevoir la société civile" (voire seulement "des bouts cohérents"), une "machine à tourner en rond" et à "pérenniser des usages millénaires", une "condamnation à rester dans le domaine des idées" consécutive à cette illusion de liberté, un "vice caché" pourtant très en avant plan, vice tellement usuel que personne n'y pense. Ce grand problème est "la nation", le cadre même dans lequel "on raisonne en termes de société civile" alors que celle-ci n'y existe pas. La société civile reste "un concept" et aucune "nation" n'est organisée "en société civile", nulle part sur la planète, même dans les démocraties. Nous vivons partout, vaille que vaille, dans le prolongement de nos histoires et dans des nations fruits de conflits en tous genres. Le "problème" posé par "la nation" est traité à part et spécifiquement dans ces notes, mais il est au coeur de nos réalités sociétales modernes, et "dominant".

Il est très difficile ("tabous" obligent) d'accepter l'idée que, alors qu'existe une contrainte "historiquement majeure", faire "une société civile à la hauteur de nos discours les plus élémentaires" c'est "refaire une nation", c'est-à-dire remettre en cause "nos destins de citoyens inféodés" et aller vers "la solidarité", toute simple mais "construite vers un futur" et non pas "héritage d'un lourd passé".

L'actualité nous abreuve quotidiennement de faits "sociétalement délirants", auxquels nous sommes trop habitués. Bien sûr il y a les chocs "frontaux", les guerres en tous genres, mais faut-il aller chercher si loin ? On peut considérer par le contenu de ce petit poème auquel on associera très facilement des noms.

         | La politique ... un spectacle effarant,
         | témoignant du long chemin à suivre partout
         | pour que les "problèmes sociétaux"
         | soient constamment
         | en "avant-plan de la vie politique"
         | et pas "le cinéma lamentable"
         | que tout le monde accepte ...
      

Avons-nous "besoin" de ce spectacle ?

Il faut bien voir encore que "nous n'éradiquerons jamais cette folie plus ou moins ravageuse", nous aurons toujours besoin d'exutoires pour exorciser nos pulsions anarchiques. Il ne peut exister, au mieux mais c'est déjà beaucoup, qu'un "cadre sociétal" dans lequel nous sommes individuellement à la fois solidaires et libres de nos choix qui que nous soyons. Ce cadre se conçoit de toute évidence sans lien avec la moindre idéologie. Il est fait de structures, de réseaux de communication et d'approvisionnement, et d'un ensemble d'outils "ludiques". L'économie ne peut y avoir la place qu'elle tient actuellement, à savoir être la racine "unique" et "aléatoire" de nos ressources individuelles pour subsister. La société civile est alors (elle l'est déjà) "remplie de gens qui ne sont pas dans les circuits économiques" mais qui doivent subsister le plus harmonieusement possible. La "folie basique" implique alors des tendances "aux comportements antisociétaux", par ludisme autant que par désoeuvrement, et donc un fort "pole de maintien de l'ordre".

Sans être sortis "du féodalisme national", les Français sont assez proches de telles "société civiles". Un peu partout, vaille que vaille et cahin caha, nous avons ici ou là bâtit des sous-structures sociétales qui vont dans le bon sens, cependant sans vision d'ensemble des contraintes, sans les moyens pour la durée et la stabilité.

Une "société civile stable" est ce dont nous avons tous besoin. Collectivement nous ne pouvons que "gérer les nécessités individuelles" et les inévitables conflits liés à nos différences et à nos passions. Chacun a besoin d'exutoire(s) à sa "folie personnelle" (plus ou moins "collective" ou qui le fait "sortir de la norme"), le ludisme, le jeu, étant la solution. Vouloir plus est illusoire et conduit inexorablement à des sociétés civiles plus ou moins invivables. Il appartient à l'évolution de la conscience individuelle de permettre une insertion harmonieuse dans une "société civile stable".

Dans les faits, les soubresauts actuels qui secouent nos sociétés civiles sont exemplaires d'une "folie collective" dominante, dans par exemple "la finance folle" telle qu'elle est dite un peu partout, avec des financiers exploitant "à mort" toutes les nouveautés techniques modernes, sans le moindre souci des pouvoirs qu'ils détiennent et des conséquences à long terme, voire à moyen terme.

Il n'est pas certain que nous soyons prêts à accepter les contraintes d'une société civile stabilisée dans des besoins minimaux (BMx) satisfaits. Il y aura toujours des individualités aux tendances "désorganisantes". On peut quand même "aller vers ça".

Or-3. A propos du financement des besoins

Or-3.1. La compétitivité par les réductions salariales

C'est un point dominant l'actualité économique, issue qui est imposée par l'absence de possibilité de "dévaluer la monnaie". Ce genre de mesure ne résiste pas "aux incohérences" que l'on trouve partout dans le "système économique" tel qu'il fonctionne, ou plutôt tel qu'il ne fonctionne pas, c'est-à-dire que l'on va ainsi vers "d'autres instabilités", inexorablement. L'exemple de l'Allemagne est typique.

L'Allemagne a fait "son choc de compétitivité" il y a déjà longtemps, seule, et elle a réussi avec ça parce que "seule", au détriment de ses partenaires européens. Tous les experts sont d'accord pour dire que si toutes les nation de l'UE en avaient fait autant il y aurait eu une grande récession.

Les "exportations" sont inexorablement problématiques si toutes les nations pratiquent les bas salaires, ce qui est une évidence "systémique".

Il n'y a pas d'autre solution que des mesures monétaires visant à rééquilibrer les ressources des nations.

Or-3.2. Les endettements des sociétés civiles

Sur un sujet aussi critique que l'endettement d'une société civile, il est difficile de "dire avec justesse" la vérité des faits. On parle le plus souvent de "l'endettement des Etats", ce qui ne dit pas "l'endettement des collectivités locales". On peut dire mieux avec "endettement national" ("endettement souverain" c'est encore l'Etat), en convenant par exemple que cela concerne l'Etat et les collectivités locales.

A bien y regarder de près, pour évaluer l'étendue d'un "problème d'endettement collectif", il faudrait aussi prendre en compte macroscopiquement l'endettement des entreprises et celui des particuliers, ce qui est lié "aux capacités de remboursement".

Tout de même, il est clair que les structures "de la société civile solidaire" sont à envisager spécifiquement, avec la notion de "service" à reconsidérer car beaucoup mise à mal par l'ultralibéralisme "anti-Etat".

Par ailleurs, il faut bien voir que si une "société civile se surendette" c'est qu'elle dispose de ressources "en dessous de ses besoins minimaux" et donc qu'elle est "pauvre", et donc dans une difficulté basique de remboursement de ses dettes.

Nous vivons (cela est dit et redit dans les notes de ce blog) dans le prolongement d'une évolution cahotique fruit de l'histoire et pas du tout dans des structures sociétales résultant d'un examen de fond de la problématique sociétale. De plus il y a, encore par héritage de l'histoire, une idéologie marchande simpliste dans les idées et les structures sociétales actuellement en place, et la vigueur moderne de l'idéologie marchande pousse à des dérives déraisonnablement encore plus simplistes.

Nous sommes entraînés dans "une mouvance libérale" qui associe les ressources uniquement à "une économie de marché", c'est-à-dire de manière très dominante "produire et vendre". Les déséquilibres que nous constatons ont leur source dans cette économie là avec par exemple le chômage et tout ce qui lui est lié "d'effets dominos" déséquilibrant encore plus les ressoursces.

Dans ce contexte, les "services" sont à reconsidérer attentivement. On peut déjà dire que "le servive vendu" est à mettre dans "produire et vendre" même si "produire et consommer" sont parfois dans une simultanéité continue. Mais la société civile nécessite des services qui sont "non vendables" dans leur nature basique, avec des structures complexes et des effectifs très nombreux (enseignement, médecine "hospitalière" lourde, maintien de l'ordre, armée, etc)

Ce que nous constatons, ce sont les graves insuffisances du système actuel, qui consiste à "uniquement" prélever des impôts pour acquérir les ressources liées à ces "services publics". Tout cela reste trop lié de manière dominante à l'économie marchande aux résultats aléatoires, alors que la société civile est dans une continuîté de besoins à satisfaire. Il faut dire aussi qu'il est désormais notoire que "privatiser des services publics" aboutit à des services "de moindre qualité" voire "dégradés" (priorité aux rentabilités des investissements).

Il faut donc trouver les moyens de sortir d'une impasse "majeure", impasse qui se cristallise très majoritairement dans le jeu des pouvoirs en place, jeu millénaire dans lequel les sociétés civiles ne pèsent absolument rien, ce que démontre encore l'actualité géopolitique quotidienne. Le face à face avec ce problème est "le fil directeur de ce blog" et il met en évidence la double nécessité "d'avancer beaucoup" et de préserver la totalité de la liberté actuelle dans le jeu des pouvoirs, sans préjuger de l'évolution future des équilibres. Il faut et il suffit pour cela "d'institutionnalier la société civile en tant que telle" ce qui permet enfin de la considérer au niveau de ses impératifs nécessaires tout en cessant de la confondre avec "l'Etat", voire avec "la nation".

Les retombées "économiques" à attendre sont considérables, car nous sommes très loin de ce que nécessite une société civile stabilisée dans les moyens qu'elle doit offrir aux individus qui la constituent. Les "dépenses" d'une société civile qui a les moyens de le faire sont créatrices d'activité économique et bénéfiques dans ce contexte.

In fine, dans les structures actuelles, on voit très bien que, le surendettement résultant d'une situation de "pauvreté" de la société civile surendettée, le remboursement pose le problème de "qui va rembourser". Les mesures de rigueur qui ont été mises en place ont ainsi inexorablement encore plus appauvri les sociétés civiles concernées. Par ailleurs, dans ce contexte, le surendettement du Japon (avoisinant les 300% du PIB) et l'absence de politique de rigueur concernant ce pays laissent entrevoir d'autres solutions.

Enfin les rouages ultra-libéraux actuels, qui accentuent beaucoup les inégalités de répartition des richesses, appauvrissent les société civiles et rendent les mécanismes de régulation encore plus nécessaires.

On voit bien que seuls des "mécanismes de régulation des ressources" sont à même de préserver nos "usages libéraux actuels dans leur totalité sociétalement un peu absurde" que le jeu des pouvoirs rend difficile à remettre en cause. Cette "régulation" est, dans ce but, à la fois nécessaire et suffisante. La mise en place des "banques de solidarité sociétale" (BSS), telles que proposées dans ce blog, est un premier pas facile qui ne modifie que des parts de marché financier.

Les banques centrales font actuellement face à une attitude assez généralisée de la part des banques commerciales, attitude qui exploite les profits faciles à obtenir quand on spécule sur les marchés avec de très grosses positions, ceci au détriment de l'activité de prêt. Indépendamment d'autres avantages très importants, la mise en place des BSS ouvre une facilité pour que les banques centrales puissent intervenir directement dans une structure bancaire dont la mission est prioritairement d'être en soutien de la société civile.

Or-3.3. Un avenir sociétal géré sur la base des besoins minimaux

Une société civile "systémiquement gérée" est plus exigeante sur des éléments de discipline collective (sans entrer le moins du monde dans des dérives privatives de libertés). Tout un chacun devra mieux comprendre les nécessités de "l'ordre public", avec un sens nouveau dépassant beaucoup (mais incluant) ce qui est dans nos usages quand nous disons "maintien de l'ordre".

Les bases d'une société civile sont la survie et l'harmonie individuelle et tout ce que cela implique "macroscopiquement". Nous voyons monter les "besoins minimaux" (BMx), répartis en "besoins qualitatifs et quantitaifs" (BMQ2) et "besoins systémiques" (BMS).

Dans nos sociétés organisées, nous gérons déjà implicitement des succédanés de ces concepts, mais l'économie libérale a foulé aux pieds l'éthique "qualitative" en généralisant l'exploitation des déséquilibres des niveaux de vie entre nations pour mettre en avant une compétitivité basée uniquement sur les coûts réduits de production et plus du tout sur la "croissance de la qualité", qualité bien au contraire très souvent fortement décroissante. La financiarisation a ajouté sur tout ça une couche sociétalement très délétère. La "foire d'empoigne" économique liée aux usages commerciaux est "génératrice" de déséquilibres alors que le système sociétal a besoin de stabilité.

Pour le "politique actuel", il reste possible d'évoluer vers des attitudes beaucoup moins électoralistes et plus "objectivement sociétales", en utilisant l'outil BMx comme élément d'évaluation de la santé d'une société civile (ou d'une collectivité locale) avec une résonance positive très forte auprès de l'électorat, manifestement en attente "aigüe" d'un autre discours.

Or-3.4. Les "besoins minimaux" (BMx) définis très simplement

Quel que soit "le niveau considéré" dans une société civile, le fonctionnement harmonieux est lié à des bases très simples, hors de toute considétaion de politique politicienne.

Les besoins individuels s'articulent en "besoins primaires", liés à la survie "basique", et, si l'individu vit en société évoluée, en "besoins individuels sociétaux" car il devient très fortement dépendant de l'organisation sociétale.

Il y a une dominance naturelle, vitale , des réseaux : réseaux de communication, réseaux d'approvisionnement (énergie, eau, nourriture), réseaux d'assainissement. L'entretien et l'amélioration des réseaux est un besoin primordial, avec aussi leur développement si la société civile se développe.

Il y a ensuite ce qui concerne l'éducation, la santé, l'ordre public, toutes ces rubriques concernant "le coeur de la vie sociétale", d'une extrême importance.

La nécessité d'une "défense nationale" est à considérer comme "fruit d'un état des lieux géopolitique" et donc pouvant évoluer dans le temps, voire un jour disparaître. Les choix nationaux sont là à examiner cas par cas.

Au vu de ce qui précède, l'inadéquation de la vie politique est de toute évidence très apparente, avec du carriérisme en avant plan, avec tout le temps "les élections suivantes" en avant-plan et la politique "de communication" pour les assurer, le tout constituant une foire désorganisée au lieu d'une démarche structurée vers les changements nécessaires.

Or-3.5. Rapprocher les banques centrales des sociétés civiles

Puisque les endettements "des sociétés civiles", actuellement identifiés en tant qu'endettements nationaux, sont inexorablement croissants par suite de l'existence de besoins qu'il faut financer quelles que soient les disponibilités, il est nécessaire de mettre en place une politique des banques centrales qui soit "plus officiellement" et "plus en avant plan" en régulation des ressources des sociétés civiles.

Très spontanément, et très opportunement, les banques centrales ont déjà adopté l'attitude juste depuis la grande crise 2007-2009, mais avec beaucoup de commentaires sur les dangers encourus, dangers peut-être pas réels dans ces politiques inhabituelles. Il manque certainement quelques attendus plus officiels renforçant le rôle des banques centrales auprès des sociétés civiles tout en respectant les mécanismes existant dans le système bancaire.

Un peu avant, pendant et après la grande crise on a vu partout des interventions "dites non conventionnelles" des banques centrales, d'abord en toute objectivité des urgences à couvrir, ensuite dans le cadre de "politiques monétaires" dites "accommodantes", avec dans ce rôle la Federal Reserve au tout premier plan, pour autant très loin d'être la seule (le Japon par exemple reste "un précurseur" et gère un endettement national immense sans problème avec les gendarmes financiers de la planète).

Les désormais célèbres "allègements quantitatifs" (encore dits "QE" pour "quantitative easing") ont dominé et dominent encore la scène financière. Devenus nécessaires, ils font maintenant partie des outils financiers utilisables communément. Quelque part ils sont "une révolution du monde de la finance" de part la fréquence de leur utilisation, devenue "quasi-banale". Ces "politiques accomodantes" semblent avoir une odeur de soufre auprès des experts mais sont désormais très bien acceptées et elles permettent de gérer, au delà de problèmes financiers précis, la situation des nations (endettements), donc en arrière plan celle des sociétés civiles.

Au vu de tout ce qui précède, on constate que le problème des "endettement nationaux" est loin d'être si aigu, si ce n'est dans un discours "de rigueur dogmatique", et que le sort des sociétés civiles pourrait être réglé différemment.

Il ne faut même pas "mettre les mains dans le camboui de la haute finance" mais voir là les remèdes à ce qui est tout sauf gabegie mais expression de "besoins minimaux", dans ce que sont les endettements nationaux pour leur majeure partie. Par ailleurs, si des abus sont derrière les montants astronomiques de ces dettes, il faut plutôt regarder du côté des acteurs financiers pour trouver des responsables à fustiger.

Concernant l'avenir de nos sociétés civiles, pour sortir d'un blocage "structurel" et "dogmatique", il faut absolument revoir le rôle des banques centrales, avec comme moteur une évolution très accélérée de nos moyens techniques, accélération ayant à la fois fait monter des "folies financières" motivées par une cupidité banale et pousssé les BCs aux attitudes extrêmes. Cela ne va pas sans lien avec toutes les préoccupations écologiques qui sont également devenues critiques et les moyens pour effectuer les virages nécessaires sont disponibles et à la hauteur des enjeux.

Il ne faut pas là nécessairement "faire de grandes révolutions". Si on considère les politiques suivies par les banques centrales depuis la crise, il suffit de sortir d'une "frilosité dogmatique" et de laisser faire "dans le sens des besoins" ce qui pourra être fait.

Or-4. Notre avenir d'Européens

Importantissime, ce thème est récurrent dans ce blog. Il faut aussi voir la section "Notre avenir d'européens" qui cloture le menu principal.

Les thèmes "L'impasse sociétale pluriséculaire" et "Comment sortir l'UE de l'impasse sociétale" y sont tout particulièrement fondamentaux.

Or-4.1. L'avenir de l'Union Européenne à quitte ou double

On voit bien, une fois débarassés de l'envahissement anarchique des polémiques, que des lignes décisionnelles claires deviennent très apparentes.

Il nous faut impérativement sortir l'Europe du carcan imposé lors de sa gestation par les grandes nations européennes (et par quelques éléments de géopolitique défavorables). "La délégation de pouvoir ne pouvait pas être consentie" mais pourtant il fallait faire l'Union. Les réticences les plus apparentes sont évidentes quand on considère la Grande Bretagne et ses attitudes très "antiproductives". Fruit de "tractations généralisées" et pas du tout de l'examen de ce qu'il fallait objectivement faire, l'Union s'est construite, très bancale, avec in fine une monnaie unique qui réprésente le seul lien fort entre les nationss, avec une BCE également bancale mais intelligemment gérée, pouvoir salvateur transcendant mal les incohérences à travers une indépendance très fortement sous-contrôle (allemand).

Les inconhérences de tout ça ont fait monter "la crise européenne" que nous connaissons et nous ne pouvons aller que vers du pire avec les structures actuelles.

L'avenir de l'UE se joue "maintenant" à quitte ou double, soit nous allons vers une vraie "Nation Européenne" le plus rapidement possible, soit nous devrons détruire l'Union, avec un retour très involuant vers le passé.

Il va être mis en avant dans les notes qui suivent que la voie unique ouverte pour "sauver notre avenir", c'est-à-dire ne pas détruire l'Union, sera dans la montée de grandes régions revendiquant un "devenir d'Etat de l'Union". Ce courant, déjà très affirmé ici ou là, imposera la fin des grandes nations car il n'est pas envisageable de voir une telle évolution venant si peu que ce soit de directives émanant "des parlements nationaux".

Or-4.2. La marche en avant inexorablement nécessaire et urgente

Au point où en est l'UE deux voies principales sont latentes.

La première voie est de conserver "le statu quo", avec des institutions bancales, avec pour chaque nation de l'union deux pouvoirs politiques (trop souvent antagonistes, et des problèmes de "préséance" permanents). Cette Europe là avance à très petits pas, de plus en plus en retard, de plus en plus décalée par rapport au monde qui "avance ailleurs très vite". Chaque "grande nation" continue à exister "prioritairement" face au monde extérieur, et chaque parlement continue à "faire de la politique comme avant l'existence de l'UE", avec la gêne que l'UE représente par rapport au bon vieux temps où les coudées étaient beaucoup plus franches.

Dans le prolongement de ce statu quo, nos institutions finissent inexorablement par exploser par suite de toutes les contradictions sur lesquelles elles sont construites. La BCE, principalement, reste une banque centrale "atypique", coupée des pouvoirs complets qu'elle devrait avoir, et l'euro reste une monnaie sans nation. L'unicité "BC-monnaie-nation" est nécessaire au monde financier, et les pirouettes des gouverneurs de la BCE, bien que louables, ne seront pas toujours suffisantes.

La seconde voie est celle d'une marche en avant guidée par la prise de conscience de l'immense faiblesse qui résulte de la "perduration des grandes nations en tant qu'entités politiques dominantes". Dans cette voie des "Etats-régions" auront tendance à s'autodéterminer spontanément pour devenir "Etats de l'Union". Il n'est en effet pas envisageable autre chose, c'est-à-dire "des parlements nationaux s'engageant dans une politique qui mène à leur dissolution". En ce qui concerne la France (et sans doute aussi d'autres nations) une voie "parlementaire", généreuse, serait de s'engager dans une restructuration des régions créant une république fédérale analogue à celle de l'Allemagne. On a peine à imaginer tant de vision positive chez nos politiques, mais un tel préalable fait pourtant beaucoup rêver, tellement ce "rapprochement franco-allemand" constituerait une base solide entraînant les autres.

En résumé, soit on continue dans les usages actuels et c'est la fin de l'UE à moyen terme après des soubresauts internes très durs pour les sociétés civiles (la fin aussi de la monnaie européenne), soit les prises de conscience se font et la pression monte rapidement vers une UE "nation unique" fédérant des "Etats régions" (un peu commme pour les USA).

La "voie intermédiaire", celle qui est dans "les directives données par tous les experts", celle des "délégations de souveraineté à consentir", celle de "plus de fédéralisme", restera engluée dans la réticence (la résistance) du monde politique de chaque grande nation, "gagnant du temps tout en pensant qu'il faudra bien finir par faire quelque chose", et faisant des annonces fracassantes en vue des prochaines élections "nationales", problème dominant sans recours possible le sort véritable des sociétés civiles.

Dans tout les cas envisageables, on voit que les "grandes nations actuelles" de l'UE sont, pour les sociétés civiles qu'elles contiennent, des entités politiques inexorablement "négatives" si elles perdurent, le sens et l'urgence de l'histoire en marche étant d'aller vers une UE forte équilibrant à la fois ses problèmes économiques (internes et externes) et la géopolitique planétaire.

Or-4.3. La montée nécessaire d'une fédération européenne

Une monnaie unique pour des nations indépendantes est une aberration financière. Ce sont les allemands qui ont refusé la création initiale d'une UE plus fédérale, mais les fondateurs pensaient que la raison triompherait au bout de seulement quelques années. La résistance des "grandes nations" à "déléguer des pouvoirs importants" est très compréhensible, mais nous observons déjà les blocages qui devaient inexorablement advenir, les gouvernants de ces grandes nations ayant perdu leur pouvoir sur la monnaie et une bonne partie de leur autonomie décisionnelle et L'Europe nayant pas assez de pouvoirs.

Il y a déjà quelques bons indicateurs avec les élections de 2014 et la nomination d'un Commissaire notoirement "fédéraliste", aussi là avec le soutien sans faille de la Chancelière allemande. Les "tiraillements avec les britanniques" et la "menace de sortie de l'UE" sont aussi une aubaine (la posture politique adoptée était d'ailleurs très clairement de chercher la rupture). L'Europe fédérale sera beaucoup facile à construire sans la Grande Bretagne. On peut même penser que les tendances séparatistes de l'Ecosse pourront y progresser avec l'idée d'un destin semblable à celui de l'Irlande. Cependant il manque dans tout ça "une idée directrice forte".

Mis à part les très rares défenseurs d'un retour au passé très illusoire dans ses retombées positives, les experts sont unanimes à clamer la nécessité d'une véritable Europe fédérale, mais ils n'ont pas vu (ou ils n'osent pas dire) que "la fin des grandes nations est liée à la création de cette Europe fédérale". Exemplairement, la nation française ne fera pas "le grand ménage structurel" reconnu comme absolument nécessaire, à cause de "toutes les pertes électorales sous-jacentes". C'est la résistance du "monde parlementaire" qui est la cause première du blocage, blocage extérieur de la montée du fédéralisme, blocage intérieur car disparition des grands parlements nationaux. Les conflits de pouvoir à l'interface entre "Europe" et "grandes nations" sont notoires et extrêmement contre-productifs.

Il faudra des "déclencheurs". Ils seront nécessairement liés à la montée des difficultés majeures grandissantes, fruit du conflit d'autorité par l'absence de mesures adéquates, avec des revendications d'autonomies de régions culturellement homogène et économiquement assez fortes, cherchant une porte de sortie vers la fin des déboires.

Or-4.4. Regard très critique sur les nations "fruit de l'histoire"

Ce regard, déjà très affirmé ailleurs dans ce blog, devient ici une clé dominante, avec à dire ou à redire que c'est "tellement évident", si on consent si peu que ce soit "à avoir ce regard là", avec trop de gens de nos jours dans la tourmente de blocages géopolitiques absurdes, et avec à trouver, innovation grandiose, des clés et des comportements pour en sortir.

Il y aurait tant et tant d'exemples et de commentaires à faire sur les très sinistres circonstances dans lesquelles les nations ont été bâties, mais, en ce début de juillet 2014, "100 ans après 1914", les médias sont riches en rétrospectives, et, comme on dit : "il n'y a qu'à se baisser".

Par exemple (au moment où ces notes sont écrites) et à déguster comme il se doit, voici un extrait de "Télé Cable Sat num. 1261 - 30 juin 2014" :

      Programmation "Arte" du samedi 5 juillet ...
      ------
      20h45 - "Le congrès de vienne" - *** Docu-fiction 2014
      Entre affaires diplomatiques et liaisons amoureuses.
      En 1814, Napoléon est défait,
      les princes et les rois des
      puissances ennemies redessinent la carte de
      l'Europe depuis Vienne, mais les femmes tirent les
      ficelles : la duchesse Wilhelmine de Sagan, la com-
      tesse Dorothea de Talleyrand-Périgord et la princesse
      Katarina de Bagration.
      ------
      21h35 - Louise de Prusse - *** Doc. 2009
      Une reine contre Napoléon.
      

Tout ça nous fait bien sûr aussi penser à la longueur du nez de Cléopatre et à son influence déterminante sur nos destins ...

Mais, en cette année 2014, on ne peut éviter de citer, folie grandissime "sociétalement" considérée, avec la stupidité des nations en exergue, à l'occasion de l'anniversaire "centenaire" de l'assassinat de l'Archiduc François-Ferdinand d'Autriche, la première guerre mondiale qui a suivi et le démembrement consécutif de l'Empire austro-hongrois à la fin de cette guerre.

Enfin, cerise sur le gâteau, on ne peut pas non plus ne pas citer la "deuxième guerre mondiale" "1945" "Yalta" "le rideau de fer" et le reste.

Quels que soient les combats légitimes et très durs qu'il aura parfois fallu pour restaurer des nations envahies et détruites (par d'autres nations), quand allons nous sortir de l'absurdité "sociétale" de ces nations pour lesquelles il nous est demandé le plus souvent d'être encore et toujours engagés dans des combats et au nom desquelles il est très difficile de sortir de contextes d'agression, ou encore d'y vivre comme des prisonniers sans motif de condamnation, voire comme des otages.

Si une nation reste "structurellement nécessaire", sauf à s'engager pour longtemps dans une démarche utopique (à laquelle il n'est pas interdit de rêver), ses fondements doivent être ceux d'une adhésion "sociétalement consensuelle".

Alors, le titre de la section suivante, provocateur ? Peut-être pas, si on envisage de faire un peu de géopolitique en dehors des habituels conflits "inter" ou "intra" nations, des trafics d'armes sous-jacents, des ambitions des gouvernants du moment (Ukraine , Syrie, Irak, moyen orient en décommposition, etc). Avec tout ce que représentent ces luttes pour des prises de pouvoir en tous genres que fait-on pour les "sociétés civiles" ? Avec tous ces millions de réfugiés aux frontières, que faut-il encore de plus pour éclairer "une marche de l'histoire" vers autre chose que les éternelles prises en otage des sociétés civiles ?

Dans nos démocraties, nos sentiments de grands progrès sociétaux, fierté de nous tous et fleurons des discours politiques, ne résistent pas, après plusieurs siècles de "pratique", au spectacle de la réalité contemporaine des "sociétés civiles des nations de la planète". Tout bien considéré, "la nation" apparaît comme un pouvoir dictatorial définissant le sort des sociétés civiles, en toute séniorité bien au-dessus du pouvoir politique.

Quand auront nous la "sagesse" de regarder en face les réalités sociétales en amont des discours et des manipulations de tous ordres ?

Si "le printemps arabe" a pu nous étonner, quelques années plus tard il ne reste plus que des luttes internes pour le pouvoir. Nous devons nous poser cette question :

Sociétalement, à quoi ça sert une nation ?

La sagesse peut et doit venir de l'Europe, de sa culture et de ses acquis de civilisation (seuls des détracteurs malintentionnés parlent de "la vieille Europe"). Le monde attend cela de nous et le monde est décu par ce que nous montrons. Le dos au mur, nous n'avons plus le choix, il nous faut "déconstruire les nations", c'est-à-dire, pragmatiquement, "reconstruire une autre nation : les Etats-Unis d'Europe", car il n'est pas possible de faire autrement, nation avec des frontières et des structures collectivement consentis, et de préférence nation sociétalement exemplaire.

Or-4.5. Une nation Européenne fusion des nation de l'UE

Sur le plan des perspectives d'évolution de nos sociétés civiles c'est un vrai cas d'école.

Les fondateurs de l'Union Européenne ont fait la moitié du chemin et l'absence de Nation Européenne est implicitement contenue dans les difficultés que nous connaissons. Pour autant, à y regarder de près, aurions nous déjà fait fait une grande première, en bâtissant cette UE, justement parce que basée sur une démarche politique concertée et consensuelle, même si les conflits passés sont, en arrière plan, des motifs pour aller vers une structure les interdisant ?

Nous avons maintenant à la fois une opportunité extraordinairement favorable pour des avancées sociétalement exemplaires et un challenge hors de portée. Pour construire la nation européenne qui reste à bâtir, nous allons devoir "fusionnner des nations", avec une démarche dans le même esprit initial que celui qui a abouti à l'avénement de l'UE.

"Fusionner des nations" ? Idée irrecevable. Pourtant c'est inexorablement nécessaire et nous avons clairement des urgences à considérer, mais nos dirigeants nationaux mettrons des siècles à envisager "les économies d'échelle" qui vont les faire disparaître.

Il faut être extrêmement pessimistes sur cette idée de fusion des nations et la situation est apparemment bloquée. Mais, tout bien considéré, elle ne l'est peut-être pas, car il reste une voie, spontanément croissante dans la marche en avant de l'histoire. Cette voie est, initialement sulfureuse mais porteuse de beaucoup d'espoirs, la montée du séparatisme, séparatisme qui peut se manifester dans un contexte double de "réparation d'abus passés" et de construction d'une nation fédérale, consensuellement choisie.

Il faut maintenant envisager "le séparatisme" comme une démarche positive, dégagée de tous les tabous "nationaux" qui l'enserrent, une Europe radieuse et rayonnante pouvant en découler.

Or-4.6. Légalité et perspectives du séparatisme dand l'UE

Sur la base de consultations par referendum, la constitution de "nouveaux Etats dans l'UE" serait sociétalement une innovation majeure, liant enfin dans un vrai consensus la nation et la société civile, avec absence de conflit lors de l'avénement. L'absence de conflit, l'absence de drame sociétal, l'absence de toute idée d'annexion, doivent être les clés. Mais le conflit est déjà dans la résistance des grandes nations "au nom de l'illégalité du séparatisme". Dans cette attitude, qui résiste et au nom de qui, qui protège quoi, s'il s'agit d'aller vers une autre nation plus intéressante sociétalement ?

La résistance des "grandes nations" au "séparatisme" est un combat d'arrière garde qui ne mène nulle part, sauf à faire imploser l'UE, inexorablement.

Si l'Europe arrive à se faire en tant que nation, l'avénement de celle-ci en dehors de tout contexte conflictuel ouvrira une perspective humaniste nouvelle.

L'enjeu est majeur et il faut que l'UE se dote d'une législation concernant l'émergence de nouveaux Etats séparatistes d'une grande nation. Pour une fois, les britanniques, avec des bémols concernant l'issue, nous ont donné une leçon de démocratie en autorisant le référendum écossais, mais les résistances étaient ailleurs. Il faut, pour des raisons de survie de l'UE que l'émergence des "Etats-régions" soit encadrée dans des lois coupant les conflits et favorisant la création des nouveaux statuts.

La nécessité est de faire émerger le plus rapidement possible "des nations-régions" ayant un statut d'appartenance de droit à l'UE car issues d'une nation de l'UE, avec la perspective affirmée de devenir dès que possible "des Etats-régions" d'une fédération européenne.

La fin progressive des grandes nations de l'UE implique des mesures "monétaires" (intervention de la BCE) pour tous les problèmes liés aux équilibres financiers des nouveaux Etats (fédérés ou pas).

Le "vote écossais", qui paraissait solidement appuyé sur un consentement du gouvernement central, devient in fine l'exemple de ce qu'il ne faut pas faire, les manipulations politiques ayant eu facilement la main sur le problème. Il a manqué un projet sociétal solide : la marche rapide vers une UE fédérale et pas la naissance d'une nouvelle nation avec un nouveau roi (ou un équivalent). Les lamentables attachements à la reine témoignent d'une société civile écossaise pas adulte. Pour finir, le PM félicite machin et truc a reconnu sa défaite "dit la presse", et tout est dit. Tout ça est sans aucune importance pr la société civile, le séparatisme doit être "une poussée sociétale vers un destin meilleur" et pas de manière dominante "le fruit de manipulations politiques".

Or-4.7. Un exemple possible : la libération du courant occitan

Un titre, qui apparaît aujourd'hui comme provocateur, pourrait être "Sauver l'Europe en faisant l'Occitanie"! Il y en a d'autres tout aussi exemplairement possibles, mais le courant occitan est largement étendu sur tout le sud de la France ce qui lui confère une importance particulière.

Alors "Sauver l'Europe en faisant l'Occitanie" ? La question ne se pose même plus et c'est la "seule voie à suivre", d'une manière ou d'une autre, avec ce qu'un tel symbole représente d'ouverture vers l'avénement de sociétés civiles enfin gérées sur des bases sociétales.

Pour aussi étrange à priori que cela puisse paraître aujourd'hui, ce projet devrait devenir une réalité le plus tôt possible. La culture occitane est extrêmement vivante et son étendue géographique tout aussi surprenante pour quelqu'un qui s'y intéresse pour la première fois.

Il serait vain de vouloir entrer dans un débat et dans toutes les controverses en vue de s'appuyer sur des bases historiques et culturelles pour définir des frontières à cette Occitanie. Pragmatiquement le sud de la France peut facilement donner des Etats historiquement acceptables si, sur la base des actuelles "régions" (2014, celles d'avant la réforme "démagogique"), déjà pourvue de toutes les structures de gouvernement et d'administration, on met en place, en partant de l'Atlantique et en allant vers la Méditerrannée, l'Aquitaine, L'Occitanie, le Languedoc et la Provence, avec aux extrémités les Basques et les Catalans à devoir décider d'une appartenance peut-être liée à des mouvances dépassant les frontières de l'actuelle nation française. Bien sûr, in fine, c'est aux sociétés civiles concernées de décider des frontières.

Déjà nantie d'un drapeau extrêmement occitan, la Région Midi-Pyrénées peut devenir l'Occitanie sans que cela paraisse abusif et en toute opportunité politique, le rayonnement de la culture occitane n'étant pas là remis en cause, ni d'ailleurs et dans le même esprit très banalement celui de la "francophonie".

Les "grandes nations de l'UE" ne pourront jamais abandonner au niveau nécessaire le pouvoir politique à des institutions européennes, entraînant ainsi inexorablement sa disparition et des désastres collectifs, à rebours du courant historique et avec un recul sociétal partout, dans le droit fil de ce qui est "le choc des pouvoirs politiques" entre grandes nations et UE, choc permanent qui met l'UE dans des difficultés paralysantes.

L'émergence de nos grandes régions administratives en tant qu'Etats fédérés dans une UE enfin en marche est une clé pour que la mouvance nécessaire se mette en marche, et la montée du pouvoir "déclencheur" peut ressembler énormément à ce qui se passe chez les catalans espagnols, avec exemplairement là les résistances d'un Etat espagnol "aux abois" et une issue séparatiste seulement différée. Ce qui s'est passé en Ecosse est à considérer dans le même esprit, même si les choses ont été plus légalement consentie par le pouvoir central.

Or-5. Conclusion

Dans cette dérive qui emporte nos sociétés civiles, incontrôlée et livrée à la folie des ambitions à court terme, il y a, en Europe et pas ailleurs, les ferments pour l'avénement d'un peu de raison.

Nous sommes "les inventeurs de l'humanisme" et nos sociétés civiles sont parmi les plus avancées de la planète. Nous avons d'abord à construire notre destin d'européens mais nous n'éviterons pas la nécessité d'être aussi des novateurs, car nous échouerons si nous n'imposons pas des vraies données humanistes dans les bases futures de nos sociétés civiles.

Nous échouerons car nous avons "le dos au mur". Le fil de l'histoire est fait de guerres, de soubresauts et de révolutions, d'élans collectifs plus ou moins enthousiastes vers telle ou telle idéologie. Pourtant, in fine, dans une société civile, les bilans comptables au sens le plus banal sont la première chose à considérer et pas du tout les idéologies.

Même s'il ne faut surtout pas impliquer dans les déséquilibres la responsabilité collective (la culpabilité), "LA" crise nous met très opportunément en face de bilans comptables. En avant plan il y a des bilans financiers, bilans qui cristallisent surtout l'ampleur des folies financières, beaucoup plus que celle des dépenses excessives des Etats, avec nos très belles technologies au service d'une cupidité exacerbée, avec aussi, folie encore, l'absence de prise en compte des besoins des sociétés civiles.

Il faut "centrer sur les besoins fondamentaux" l'organisation des société civiles, uniquement sur les besoins, et "stabiliser" la disponibilité des éléments relatifs à nos besoins. Il faut "avant toute autre considération" avoir d'abord cet acquis là et la certitude de sa pérennité. Dans ce contexte, le "concept des "besoins minimaux" (BMx) est défini, dans ce blog, en tant qu'outil décisionnel majeur.

Il faut partout "sortir des idéologies", de toutes les idéologies, religieuses, nationales, syndicales, politiques, économiques, etc. Nous voyons partout des conflits là où les tenants d'une idéologie essaient de l'imposer. La multiplicité des idéologies et l'intégrisme des défenseurs les plus ardents doivent nous interpeler et ouvrir nos consciences à un regard nécessairement plus apaisé quant aux vérités absolues sous-jacentes.

Pour nous européens, noyés dans les pressions pour que rien ne change, stupidement ça, il faut "faire quelque chose".

Deux pôles majeurs sont à acter, d'une part mettre en place les éléments d'une stabilisation des ressources des sociétés civiles, d'autre part aller vers les "Etats-unis d'Europe" à marche aussi forcée que possible.

Il est dit et redit dans ces notes que les équilibres "financiers" des sociétés civiles sont "la priorité" et qu'il n'est pas nécessaire de bouleverser le paradigme financier. Les masses monétaires existantes sont très largement surabondantes et seulement quelques réglementations sont à instaurer au profit (enfin) des sociétés civiles. La mise en place de "banques de la solidarité sociétale" (BSS), telle qu'elle est proposée dans ces notes, est un premier pas facile à franchir qui ne nécessite aucune modification.

Pour ce qui est de faire les "Etats-unis d'Europe", il a été mis en évidence que cela implique "la fin des grandes nations" et que, en dehors de cette issue, l'Union Européenne disparaîtra (voir la montée du populisme). La mouvance nécessaire ne pourra venir que de la montée "objective" du séparatisme, avec l'intégration dans l'Union des nouveaux Etats issus des sécessions.

Une vraie "société civile européenne" ne dérange finalement vraiment que les "classes politiques nationales".


Il y a trop de politique en Europe.


Faire l'UE politique c'est diminuer drastiquement la quantité de politique dans l'UE et favoriser énormément le développement de l'économie.

L'implosion des grandes nations imposera de régler "le problème des dettes" et de "leur héritage". La pratique généralisée des QEs prouve que c'est ce qu'il faut faire, que c'est possible, et c'est la seule voie sociétalement juste. "La Fed" fait sans problème des achats massifs de dettes car les USA sont "une" nation (dans l'UE c'est l'Allemagne qui décide de la politique monétaire, malgré l'indépendance de la BCE). La voie est de désendetter tous les futurs Etats-régions, les sociétés civiles devant cesser d'être constituées "d'otages" subissant des peines consécutives à une situation liée aux "besoins minimaux" de manière très dominante, quand ce n'est pas la conséquence de pratiques financières dites "folles".

Enfin, à tout ce contexte qui concerne l'Europe, il faut ajouter le problème, planétaire celui-là, lié à "l'énergie abondante" (voir dans cette page la section "La bombe énergétique"). L'explosion devrait partir d'un pays en voie de développement, mais il n'est pas interdit d'ajouter à nos motifs de "changer de destin" ce qui concerne "se libérer des freins à l'émergence de l'énergie du futur", sans préjuger des voies à suivre pour cette libération, mais aussi sans limitation à priori dans les attitudes collectives.

Or-6. Une jolie histoire pour du "storytelling" (ça peut servir)

Une histoire contée par mes petits-enfants à leurs petits-enfants ... "par mes petit enfants" ou "par les petits enfants de mes petits enfants", ou pire encore ? ... Voici l'histoire :

En ce temps là ... l'époque dont je vous parle est celle de la fin des grandes nations fondatrices de l'Union Européenne ... et de quelques autres.

En ce temps là donc, les "catalans espagnol" avaient été les premiers a faire apparaître publiquement des manifestations pour une autonomie. C'était à un moment où les grandes nations étaient toutes entrées dans des très grands problèmes sociétaux, avec des arrières plans financiers, et les idées "séparatistes" étaient dans l'air ici et là (Ecosse par exemple). Il était apparu que les grandes nations n'étaient plus "que ce que les parlements nationaux représentaient", en conflit permanent avec les autorités européennes.

Un fort courant "occitan" perdurait dans le sud de la France et d'autres courants aussi fort ailleurs (basques, bretons, etc). Les "autonomistes" avaient pu s'appuyer sur les données historiques des luttes de pouvoir ayant abouti aux grandes nations de l'époque, qui perduraient en n'étant plus du tout en phase avec ce qu'étaient déjà devenues les sociétés civiles. D'ailleurs, elles n'étaient que ce qu'elles avaient toujours été, c'est-à-dire des foyers de conflits et une arène politique. Pour les sociétés civiles de "l'Union Européenne" (on appelait déjà ainsi ce qui est devenu nos "Etats-unis d'Europe"), la raison "économique" et "politiquement plus juste" avait permis le reste : l'autonomie était la solution.

L'explosion est née de cette conjoncture.

Les choses se sont préciptées "autour de de la chaîne pyrénéenne". Les régions ont changé de statut, et aux extrémités les basques du nord et du sud se sont unis tandis que les catalans faisaient de même.

Les Etats fédéraux qui existent actuellement dans le sud de l'ex-France, à savoir l'Aquitaine, l'Occitanie, le Languedoc et la Provence, étaient des "régions" aux frontières à peu près conformes aux courants culturels et historiques. Ces régions sont devenues 4 Etats fédérés des Etats-Unis d'Europe, devenue la "République Fédérale" dans laquelle vous vivez. Entraînés dans ce courant historique profond, les Bretons ont fait "la Bretagne". La "Grande Bretagne", qui a aussi disparu, a résisté plus longtemps, mais l'Ecosse a commencé le processus de séparation et le reste a suivi.

C'est à la suite de toutes ces transformations que l'Union Européenne est entrée dans l'ère de paix et de prospérité que vous connaissez, et son rayonnement n'a fait que croître.

Les européens ont entraîné par leur mouvance d'autres nations de l'époque et des changements géopolitiques considérables en ont résulté.

C'est dans cette mouvance que la monnaie unique internationale a fini par être adoptée. Notre monnaie de ce temps là, l'euro, est devenue l'égale du dollar, la monnaie des USA, qui dominait dans les échanges internationaux. Il y avait beaucoup plus de nations et chacune avait sa monnaie. La monnaie unique, l'ecu (sans accent), n'existait pas encore, ce qui compliquait beaucoup les choses. Comme vous le savez "ecu" vient de "equity count unit", ce qui est une triple référence à l'histoire des humains sur cette planète. Tout d'abord il faut bien voir que la pluralité monétaire n'avait rien d'équitable et autorisait une spéculation très préjudiciable aux sociétés civiles. Ensuite aussi, pour nous, c'est un rappel de l'histoire de l'UE, avec une pseudo-monnaie appelée "european count unit", très utile dans période de gestation qui a permis de faire l'euro, qui fut un temps notre monnaie européenne. Enfin, l'écu (avec un accent) c'est encore une référence à l'histoire de l'ex-France. Le chemin vers l'ecu a été un peu tortueux, avec un temps une monnaie "sans nation" inventée par un génie, le "bitcoin", qui avait beaucoup perturbé les milieux de la grande finance et d'ailleurs servi de déclencheur à des initiatives plus raisonnables.

...

Nos destins "se jouent en ce moment" dans la continuation d'un sinistre passé : en sortir

Tout est "joué dans le prolongement du passé" quand nos structures sociétales craquent de partout car inadaptées au "contenu sociétal de notre époque".

Il faut "oser penser" dans la perspective qui est offerte par de nombreux signes annonçant des nouveautés structurelles.

Les événements de cette décennie occuperont une place majeure dans l'histoire de l'humanité.

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