CLARTEREAL

Des idées pour une perspective sociétale meilleure ...


V - Les monnaies, les banques, les liquidités

sortir des faux problèmes liés à la monnaie

innover sans révolutionner

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V-1. Les monnaies au centre du problème

Dans tout ce qui est plus ou moins en avant scène de la communication médiatique concernant l'économie, il y a en permanence "l'argent", des "quantités de monnaies", après lesquelles tout le monde court.

Il devient presque facile de percevoir que les monnaies sont au centre de la prolématique sociétale globale et donc au centre des solutions possibles, mais les chemins sont très loin d'être évidents.

La complexité de ce qui concerne "les monnaies" implique l'ouverture d'une page spéciale

V-1. Les monnaies au centre du problème

pour apporter quelques éclaircissements dans un domaine qui reste difficile à comprendre et globalement une affaire d'experts.

V-2. Les banques commerciales, acteurs très opaques

Essayer de comprendre les mécanismes de base des banques fait monter une difficulté liée à leur opacité.

Nos idées sur le rôle et le fonctionnement des banques commerciales sont fausses de manière dominante, idées fausses très largement entretenues par les professionnels de la banque.

Après la grande crise financière de 2008 la position "éthique" de la banque est devenue délicate. L'opacité crée aussi une problématique "en politique" car, faute de connaissances justes, elle peut entraîner des décisions aux conséquences collectives très graves.

Compte tenu de l'importance de ce thème la page

V-2. Les banques commerciales, acteurs très opaques

lui est consacrée, avec pour objectif la nécessité de trouver un chemin pragmatique pour améliorer les choses.

V-3. Des liquidités disponibles en quantités immenses

Les "liquidités" concernent de la monnaie qui est disponible, qui peut facilement circuler, par opposition à de la monnaie "immobilisée", plus ou moins durablement.

Les liquidités sont devenues très célèbres aux moments les plus chauds de 2008. C'est, pour la finance, comme l'éléctricité dans la vie courante. Une panne de liquidité c'est comme une coupure de courant.

Toute la planète baigne dans un océan de liquidité monétaire et nous sommes déjà submergés par cette masse considérable, qui nous inonde plus vite que la fonte des glaces polaires due au réchauffement climatique.

Croissant de 20% (!) par an, la quantité de liquidités qui circule sur la planète est énorme, intrinsèquement immense (les USA ont créé ces dernières années plus de monnaie que dans toute leur histoire précédente).

Dans l'hypothèse où un tel rythme de croissance perdurerait, dans 5 ans la quantitité de liquidités aura plus que "doublé", c'est-à-dire qu'il y aura été ajouté plus que la totalité de ce qui est aujourd'hui disponible, quantité déjà vertigineuse.

Il y a aussi un mécanisme pernicieux, que tout le monde a vu en 2007-2008, le système bancaire est tellement "susceptible" sur la question des liquidités que les banques centrales ont dû (il semble bien que c'était la seule chose à faire) en "injecter", de manière répétitive, des centaines et des centaines de "giga" (milliard), ce qui quelque part est comme jeter de l'huile sur le feu. Il existe des mécanismes aux moyens desquels les BCs peuvent détruire les excès de liquidité mondiale, mais il semble qu'ils tardent beaucoup à se manifester et cela pose aussi quelques problèmes "éthiques".

Cette quantité faramineuse de monnaie "affole" les financiers, avec un principe simple, que tout le monde connaît, de la monnaie disponible avec laquelle on ne fait rien est "de la monnaie qui dort", le cauchemar du banquier qui lui n'en dort plus, avec pour conséquence la montée de l'hyperspéculation.

Au regard de ces données gigantesques, les pressions sur les Etats, pour forcer l'entrée dans les politiques de rigueur liées aux endettements, sont au delà du delà du moralement supportable et confinent à la monstruosité la plus monstrueuse de tous les temps dans l'histoire de notre pauvre (!) humanité.

On a beaucoup parlé de "finance folle" avant et pendant "la crise", mais, là, qui est fou ? A qui revient la palme de l'hyperfolie ou de l'inconscience ou encore de la méconnaissance ou encore de la désinformation acceptée ? A nos dirigants politiques bien sûr, qui, il faut bien le reconnaître, débarquent dans cette liquidité et s'y noient complètement, tellement aussi c'est "plus grand que le jeu du décompte des voix", tellement plus grand qu'il va falloir des statures politiques de beaucoup de pointures au dessus.

Face aux réalités de cette "liquidité monétaire", il faudra des mesures pour aller beaucoup plus loin que de fournir quelques bouées de secours aux uns ou aux autres pour les sauver de la moyade. On peut montrer (voir section "IX") que le système bancaire mondial "actuel" peut être considéré comme fondamentalement "instable". Au delà de tout ce qui est dit dans ce blog pour des mesures prioritaires en faveur des sociétés civiles, il faut aussi voir les remèdes à cette instabilité.

V-4. Pour une régulation en faveur de la société civile

Il est nécessaire d'y revenir, il y a quelque chose de très traumatisant, quand on écoute les discours sur les nécessités d'entrer dans les "politiques de rigueur", si on considère ce qui est "très artificiel" dans l'obligation de le faire, avec tant et tant de misère consécutive à ces mises en oeuvres.

Sociétalement, avec tout le monde là-dedans, il y a lieu d'envisager des attitudes politiques "sorties des tabous" et de considérer que seules des réglementations modifiables impliquent de telles rigueurs.

Dans tout ça, les mécanismes de création monétaires pèsent très lourds.

La mécanique financière ultralibérale est une monstruosité qui "pompe" la monnaie, vers ceux qui en ont déjà des quantités considérables. Sans entrer dans la moindre idéologie "sociale" il est clair, comme ce l'était lors de la montée de la bulle financière, que ça finira par craquer, inexorablement.

On a vu qu'il existe des quantités considérables de monnaie "liquide", alors le surplus (il n'est pas évident que ce soit un surplus) qui pourrait y être ajouté en faveur des sociétés civiles ne modifierait pas beaucoup les équilibres, tout en contribuant à une bonne santé économique généralisée et stable, et "en aval" très certainement aussi à une bonne santé financière.

Une partie des propositions qui sont faites dans ce blog concerne la mise en place de "régulations monétaires en faveur de la société civile". Il est devenu très difficile d'utiliser la régulation des dettes par la dévaluation (dans l'eurozone c'est devenu impossible), par conséquent, dans une perspective inévitable, il s'agit d'entrer dans des "politiques monétaires non conventionnelles", politiques destinées à réguler les endettements et les déficits inexorables, liés majoritairement à l'inadaptation des rouages économico-financiers aux nécessités sociétales.

V-5. La Banque Centrale Européenne (BCE) mal conçue

Il semble manifeste que les fondateurs de la BCE n'aient pas voulu lui donner tous les rôles que doit pouvoir tenir une grande banque centrale contrôlant les destinées monétaires et financières d'une entite économique aussi importante que l'eurozone.

On peut s'interroger sur les motifs, mais il y avait certainement quelque part une arrière pensée qui motivait de ne pas laisser la construction européenne aller trop vite. Depuis la grande crise et la révélation de tant d'ignorance chez nos politiques, il est également possible de penser que ceux qui ont participé à la mise en place des statuts de la BCE avaient des lacunes graves et sont restés soumis à des pressions lobbyiques.

Il y a des rouages qui manquent à la BCE. Sauf informations fausses, il semble que "dévaluer" l'euro ne soit pas prévu dans les statuts. C'est tellement énorme que cela fait plutôt penser à une politique de refus d'envisager une dévaluation qu'à une impossibilité structurelle. Si c'était le cas, il y a lieu de corriger ce défaut au plus tôt, car cela nous met en situation de faiblesse, d'une part en donnant prise à une spéculation très agressive, d'autre part en nous privant d'un mécanisme régulateur essentiel. Avec la montée de la "crise des dettes souveraines" et les risques de défauts de paiement, l'absence de statut de "prêteur en dernier ressort" est beaucoup mise en avant par tous les experts. Il faudrait à la BCE tous les "rouages" de la "Fed".

Au bout du compte, ce qui manque à la BCE c'est une Europe plus aboutie. La monnaie européenne est une monnaie "atypique" car une monnaie "sans Etat", la seule. On voit bien que les rouages qui manquent à la BCE sont ceux qui la relieraient à un vrai pouvoir fédéral et si ce pouvoir avait existé les statuts de la BCE seraient différents. Fin 2010, les faiblesses réglementaires de la BCE ont été très apparentes et la nécessité d'avancer vers un Etat fédéral (ou un équivalent) était dans tous les commentaires.

Ceux qui rêvent à un retour en arrière, à la fin de la monnaie unique, ne sont que des rêveurs. Sauf catastrophe et implosion de l'eurozone (extrêmement improbable), l'euro va durer, le point de non-retour est franchi et aucun Etat de l'eurozone ne pourrait en sortir sans dommages économico-financiers graves.

Même si tous comptes faits l'Europe actuelle fonctionne et si la dynamique décisionnelle est bonne (voire parfois excellente), le regard extérieur et les jugements portés par ceux qui raisonnent en fonction de schèmas "standards" pénalisent l'Europe et ouvrent la porte aux rumeurs spéculatives. Il faut avancer de toute urgence vers un début de vrai pouvoir politique "fédéral". Il faut que l'euro cesse d'être une monnaie "anormale", une monnaie sans Etat.

Ajout "fin 2011" : l'ampleur de la crise "monétaire" que connaît l'eurozone met clairement en évidence les défauts très graves des statuts de la BCE, au point de faire de cette crise "une crise structurelle", alors que les endettements des nations sont constamment mis en avant, beaucoup trop car le problème des statuts de la BCE remonte sans cesse, l'eurozone recherchant un "prêteur en dernier ressort" structurellement inexistant.

V-6. Les monnaies fortes dans un serpent monétaire

La "guerre des monnaies", si besoin est, met en évidence les très grandes difficultés à réguler un problème essentiel lié aux disparités entre les monnaies et au caractère stratégique, pour un Etat, de maintenir les taux de change dans des valeurs compatibles avec l'économie du pays.

Il y a aussi le rôle de plus en plus contesté joué par le dollar uessaïen en tant que monnaie de référence, en toute objectivité face d'une part aux difficultés uessaïennes (maintien d'un dollar faible) et d'autre part aux nouveaux équilibres géopolitiques qui se mettent en place.

L'idée d'une monnaie de référence internationale est de plus en plus souvent dans l'air. Au milieu des problèmes courants, c'est encore un objectif illusoire pour le moment, sauf à trouver un biais pour s'en approcher.

Dans ce sens, la mise en place d'un serpent monétaire, comme autrefois celui de l'Europe, est tout à fait envisageable, avec dans le serpent en toute nécessité les monnaies dominantes et par ailleurs celles de tous les pays qui pourraient souhaiter y entrer et qui seraient à même d'en respecter les contraintes.

S'il faut une référence historique plus planétaire que celle du serpent monétaire européen, il faut évoquer "Bretton Woods" (1944), avec la création du FMI, puis des "DTS" (plus tard en 1969), mais surtout avec la mise en place d'un serpent monétaire, peu durable (tout de même presque 3 décennies) par suite du passage aux changes flottants après abandon de l'étalon or.

Avec "le serpent" l'idée de la monnaie de référence devient plus naturelle, comme pour l'ECU européen, sans devoir aller chercher midi à quatorze heures. Ce serait déjà un très grand pas en avant.

Evidemment, avec tout ce que pèse la spéculation sur les monnaies (très active et apparemment très fructueuse) et avec les réticences politico-financières consécutives, il semble que nous soyons loin d'un engagement vers une solution. Pourtant il y a des poids-lourds mondiaux qui font très régilièrement monter le problème au rang des questions importantes. Il y a aussi la "bulle du dollar uessaïen" dont l'explosion très prochaine est aussi de plus en plus évoquée, avec des arguments solides très inquiétants. Alors, y aurait-t-il urgence "là aussi" ? Une défaillance grave du $US aurait des conséquences dépassant les retombées de la crise financière de 2008.

Pourtant, en définitive, quelle autre solution réaliste que celle d'un serpent monétaire en tant que "voie d'approche" ? Il y a la perte des degrés de liberté pour ajuster la compétitivité, mais, sinon, que peut représenter une "monnaie de référence", dans un univers de monnaies aux parités très fluctuantes, à part un "statu quo" ?

V-7. Plaidoyer en faveur de "equitable currency unit" (ECU)

Il est clair que "equitable currency unit" répond bien à une définition de ce qu'il est nécessaire de mettre en place. Alors, après avoir évoqué le serpent monétaire comme approche évidente pour progresser, il semble bien que l'ECU ainsi redéfini peut être utilisé comme unité de référence.

L'enjeu est bien de mettre en place "enfin" "une" "monnaie équitable", avec tout le chemin à parcourir pour s'en approcher.

Si quelques commentateurs chagrins trouvent les racines de ECU trop françaises (on sait qui a déjà dit ça), l'histoire culturelle française est plus qu'élogieuse et le rayonnement culturel français est resté longtemps au centre de la culture mondiale, tout en continuant à être une référence humaniste.

Au delà de résonances financières déjà existantes, la sémantique de base de "equity" contient "équité", "justice", "équitable", "impartial", "juste", "justice naturelle dans l'appréciation de ce qui est dû à chacun", "droiture", alors quoi demander de plus sauf à le refuser pour toujours les mêmes raisons nauséabondes liées à des groupes de pression occupés à tout sauf à vraiment faire avancer les choses "en toute droiture" (oserait-on dire en tout "fair-play" ?).

Il faut bien un nom à cette fichue monnaie et il faut pouvoir en parler simplement. Il est possible de proposer "ECU" au sens défini ci-dessus. Cela peut aider à avancer sans entrer immédiatement dans des polémiques dominant la problématique technique.

De plus, L'Europe a très bien géré son très difficile passage à la monnaie unique. L'expérience et les modalités de cette réussite peuvent servir de bases solides pour d'une part définir les étapes nécessaires et d'autre part les franchir en minimisant les difficultés.

Mieux informés de beaucoup d'arrières plans de l'activité financière concernant la spéculation sur les monnaies, nous pouvons de plus aujourd'hui mesurer combien les acteurs du passage à la monnaie unique ont été des gens de talents.

Bien sûr l'enjeu initial n'est pas un passage à une monnaie unique, ce qui devrait simplifier l'approche.

Il est tout de même permis (voire obligatoire) de rêver ici à l'avènement d'une monnaie unique planétaire, événement qui semble inexorablement futur, avec tant et tant d'harmonie sociétale planétaire à en retirer, avec pour commencer la fin de la spéculation sur les monnaies et bien des difficultés économiques artificielles enfin révolues.

V-8. Les droits de tirage spéciaux du FMI (les DTS) et "le" DTS

"Le" DTS monte dans les idées de ceux qui cherchent une voie vers "une monnaie de référence plus équitable".

Les droits de tirage spéciaux du FMI (les DTS) sont définis à partir d'un "panier de monnaie" aux proportions soigneusement déterminées et révisées périodiquement. "Le" DTS est une pseudo-monnaie qui correspond à ce que définit ce panier de référence.

Si on regarde les choses sans précautions, "on y serait presque", mais en fait on en est assez loin.

Dans le dispositif de départ qui a fondé les DTS, les monnaies du panier étaient assujetties à respecter les contraintes d'un "quasi-serpent monétaire", ce qui n'est bien évidemment plus du tout le cas de nos jours, les monnaies du panier fluctuant librement au gré du marché.

La valeur du DTS, actualisée quotidiennement, est exprimée en dollar uessaïen (USD), ce qui ramène encore et toujours les choses au même point.

Il faut arriver à "dire les choses différemment", c'est "trivial" mais "c'est le début de la solution", on devrait dire "l'USD vaut 0,687990 DTS", ce qui est déjà possible.

Ceux qui vont "s'orienter vers un aménagement du rôle du DTS" sont à suspecter de chercher à retarder l'avancée des choses. Ils s'évadent difficilement d'un conservatisme traditionnel dans les milieux financiers, pour lesquels rien jamais ne doit aller vite, sauf les électrons dans les tuyaux de la grande spéculation, mais surtout ils ont une difficulté fondamentale à envisager si peu que ce soit la fin de l'égémonie du dollar uessaïen, qui est définitivement une monnaie trop variable et trop spéculative.

Les contraintes financières sur la société civile sont trop fortes et il y a urgence. L'enjeu "sociétal" du virage à prendre est énorme et les décisions nécessaires sont "politiques", ce qui semble bien compris à ce niveau, avec la difficulté de devoir peut-être franchir les barrages "rusés" des experts appelés en consultation. Il ne sera pas possible "d'échapper au serpent" et tant que personne n'en parlera les choses seront au point mort, voire pire, c'est-à-dire enterrées.

...

Se libérer de toute idéologie et voir poindre des solutions pragmatiques

Restaurer le sens de mots, tellement galvaudés dans des discours et des écrits liés à des idéologies et/ou à des postures, avec ensuite tant d'espoirs déçus.

-1. La monnaie nous est familière, au coeur de nos vies l'énergie fondamentale qui permet de les construire, pourtant les réalités modernes sur la monnaie nous sont, sauf exceptions, très mal connues.

La création de la monnaie ("des monnaies") est la base de l'activité financière, plus encore que la circulation. C'est en ayant bien en évidence cette réalité que des idées "sociétales" peuvent être entrevues.

Tous les mécanismes bancaires, et tout particulièrement ceux liés à la création monétaire, sont très bien adaptés au monde économico-financier actuel. Il n'y a rien à changer "dans les mécanismes". Le problème est dans "le pouvoir", dans "qui l'exerce" et dans "pour quels objectifs".

-2. Nos idées sur le rôle et le fonctionnement des banques commerciales sont fausses de manière dominante, idées fausses entretenues par les professionnels de la banque.

La position "éthique" de la banque est délicate et l'opacité crée une problématique "en politique" car elle peut entraîner des décisions aux conséquences collectives très graves.

-3. La planète baigne dans un océan de liquidité monétaire, qui nous inonde plus vite que la fonte des glaces polaires due au réchauffement climatique.

Croissant de 20% (!) par an, la quantité de liquidités qui circule sur la planète est énorme (les USA ont crée ces dernières années plus de monnaie que dans toute leur histoire précédente). A un tel rythme la quantitité de liquidités aura plus que "doublé" en 5 ans.

Cette quantité faramineuse de monnaie "affole" les financiers, avec un principe simple, que tout le monde connaît, de la monnaie avec laquelle on ne fait rien est "de la monnaie qui dort", la conséquence étant la montée de l'hyperspéculation.

-4. Une partie des propositions qui sont faites dans ce blog concerne la mise en place de "régulations monétaires en faveur de la société civile".

On a vu qu'il existe des quantités considérables de monnaie "liquide". Une régulation en faveur des sociétés civiles ne modifierait pas beaucoup les équilibres, tout en contribuant à une bonne santé économique généralisée et stable, et "en aval" très certainement aussi à une bonne santé financière.

-5. Il semble que les fondateurs de la BCE n'aient pas voulu lui donner tous les rôles que doit pouvoir tenir une grande banque centrale contrôlant les destinées monétaires et financières d'une entite économique aussi importante que l'eurozone.

Au bout du compte, ce qui manque à la BCE c'est une Europe plus aboutie. La monnaie européenne est une monnaie "atypique" car une monnaie "sans Etat", la seule.

-6. La "guerre des monnaies", si besoin est, met en évidence les très grandes difficultés à réguler un problème essentiel lié aux disparités entre les monnaies.

Il y a aussi le rôle de plus en plus contesté joué par le dollar uessaïen en tant que monnaie de référence. L'idée d'une monnaie de référence internationale est de plus en plus souvent dans l'air.

Pour s'approcher d'un objectif encore illusoire, la mise en place d'un serpent monétaire, comme autrefois celui de l'Europe, est tout à fait envisageable.

-7. Puisqu'une vraie monnaie de référence internationale est devenue un sujet très actuel, un nouvel "ECU" est proposé. avec pour définition de base "equitable currency unit".

Il apparaît que le contenu sémantique de "equity" est remarquablement adapté à la dominance humaniste qui doit accompagner la mise en place de cette monnaie, au delà des incidences purement financières.

Il est absolument évident que, même avec une existence initiale comparable à celle de l'Ecu européen, c'est-à-dire la mise en place d'un serpent monétaire international, la définition de cette monnaie sera, quel que soit le nom qui lui sera donné, une avancée exceptionnelle de notre civilisation.

-8. Pseudo-monnaie du FMI, "le" DTS est pour certains un candidat pour une approche de la monnaie internationale que de plus en plus d'Etats souhaitent voir advenir.

Il y a trop de chemin à parcourir et c'est clairement une voie de garage pour le projet.

Il y a une "urgence sociétale". Il ne sera pas possible "d'échapper au serpent monétaire", ce qui dépend de décisions politiques avec la nécessité d'oser en parler, sauf à rester dans des postures.

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