CLARTEREAL

Des idées pour une perspective sociétale meilleure ...


III - Société civile et système sociétal

un bilan enthousiasmant des richesses acquises

savoir et techniques : tout est là, à portée de main

réguler une barbarie non résorbable

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III-1. Positiver les acquis liés au progrès et à la modernité

Très paradoxalement et paradoxe monstrueux, c'est le chantier n°1.

Presque tous les acquis de la modernité qui résonnent positivement sont devenus des problèmes sociétaux insolubles.

Notre santé est meilleure, mais alors à quel côut ? Il y a un allongement de l'espérance de vie, alors comment financer les pensions ? Nous avons pour la formation des jeunes des moyens fabuleux, alors comment les financer et pour quels emplois ?

Par ailleurs, toutes les prises de conscience sont faites concernant notre avenir planétaire, avec si on veut bien la voir dans sa réalité, une magnifique civilisation qui couvre toute la planète.

De même, si on cesse de prêcher des idées très douteuses sur les pénuries futures de ressources, aucune ressource ne fera défaut, sauf à être gérée "en vue de pénuries financièrement exploitables".

Nous avons toutes les techniques, tout peut aller très vite à l'échelle de ce que représente l'avancée d'une civilisation.

Comment ne pas voir, qui que l'on soit avec des yeux ouverts, qu'il est nécessaire d'abandonner des usages millénaires de domination par la barbarie directe et indirecte, remarque concernant "le haut comme le bas de la classe dominante".

Il faut absolument mettre en place des concepts sociétaux permettant aux plus favorisés de construire leur vie sans mettre en danger cette belle planète et sans le faire au détriment des moins favorisés.

Cet objectif est devenu de nos jours techniquement gérable et il ne l'était pas il y a encore très peu de temps (moins de 10 ans).

III-2. Le "contenu éthique fondamental"

C'est un sujet de réflexion légitimement très actuel. Il y a dans la "section I" un développement assez long concernant la moralité et l'éthique.

Pour ce qui peut concerner un "contenu éthique fondamental", au delà des différences culturelles il est possible de s'entendre sur une éthique simple s'appuyant sur

la mise en place et la préservation de sociétés civiles stables

dans lesquelles les individus peuvent s'épanouir en toutes différenciations liées à ce qu'ils sont. Cette nécessaire stabilité des sociétés civiles doit faire partie du contenu éthique fondamental, c'est-à-dire que toute déstabilisation d'une société civile, même partielle, devient "violation de l'éthique". Au delà, et surprenant par son contenu, le Pacte Mondial de l'ONU est un texte très officiel qui est tout à fait adapté dans ses déclarations de principe.

Pragmatiquement, on voit bien que cet objectif implique des contraintes que l'appartenance à une société civile impose, dans une solidarité de fait. Il est aussi facile de voir que l'on peut trouver, dans les sociétés civiles existant dans les pays en développement avancé, des modèles viables.

Il ne semble pas possible de définir un contexte d'éthique trop précis car il devient utopique. Il faut déjà faire un premier pas, aller vers "une éthique humaniste réaliste" régissant légalement la société civile, ce que nous n'avons pas encore fait, nulle part sur la planète.

Il faut reconsidérer ici la barbarie directe et indirecte des dominants, car le premier pas exige une voie pragmatique pour la réguler (en sortir reste utopique), ce qui n'exclut pas des changements d'attitudes des dominés, les uns et les autres étant destinés à cohabiter longtemps.

III-3. La "résilience" du "système sociétal"

La "résilience" du "système sociétal" est un concept fondamental à mettre en avant dans tout projet de "nouvelle société". Actuellement la capacité du "système sociétal" à absorber des crises est "quasi nulle" et donc la résilience à peu près inexistante. Le seul fait de l'existence (et surtout de la récurrence) des crises est une preuve de la faible résilience des sociétés civiles.

Il faut là bien sûr envisager "le contenu éthique fondamental" à préserver, avec les "objectifs sociétaux permanents" sur lesquels il ne faut jamais rien céder.

Adapter structurellement une société civile aux seules contraintes des crises financières ne crée aucune résilience, on prépare seulement la(les) prochaine(s) crise(s), avec tous les risques de dérapages vers des conflits collectifs.

Macroéconomiquement, il y a l'émergence de "besoins minimaux", variables (en augmentation), en dessous desquels la socièté civile souffre. Appliquer là des contraintes financières qui mettent les ressources en dessous des besoins minimaux "détruit le tissu sociétal" et met la société civile en danger.

La "résilience du système sociétal" présuppose des structures d'acquisition des ressources financières qui ne sont pas uniquement liées aux retombées de l'économie de marché, trop aléatoires.

Il est donc impératif de prévoir des mécanismes monétaires adaptés, palliant les insuffisances des retombées de l'économie de marché, lorsque les ressources tombent en dessous des besoins minimaux.

Il devient de plus en plus évident que les Banques Centrales doivent disposer de règlements structurels les autorisant à intervenir dans les situations difficiles.

L'encadrement de la finance est une contrainte inévitable. Les acteurs financiers sont "générateurs" de la récurrence des crises, qui ne sont absolument pas une fatalité économique irrémédiable.

Seul un pouvoir politique "fort" (démocratique) peut aller dans le sens nécessaire.

III-4. Les "besoins minimaux" de la société civile

La notion de besoins minimaux est peut-être la plus importante parmi toutes les notions qui sont dominantes dans la "société civile" et dans le "système sociétal".

Il y a dans ce blog des commentaires assez nombreux qui font référence aux besoins minimaux, comme par exemple dans ce qui est dit ci-dessus concernant la "résilience du système sociétal".

Les besoins minimaux sont ici une notion dont l'évidence s'impose, avec des dépenses globales effectives pouvant servir de références et avec les problèmes liés à leur financement. La nomenclature de ce qui en est partie prenante est hors du propos, et à fortiori aucune analyse n'est à faire ici sur la légitimité de telle ou telle dépense qui apparaît aujourd'hui dans des bilans financiers. On peut citer cependant quelques domaines typiques pouvant servir de repères.

On peut dire, par exemple, que le niveau atteint par les dépenses de santé représente l'expression des besoins minimaux, en termes liés aux facturations des dépenses (des abus peuvent être là, c'est-à-dire dans le montant des factures, dont les "réalités économiques" devraient être sous contrôle).

Aspect moins évident, l'économie exprime des besoins minimaux quand on considère la totalité des prêts accordés aux entreprises. Une impossibilité à ce niveau, liée par exemple à la saturation de la capacité de prêt des banques, peut devenir une contrainte extrêmement pénalisante.

Aspect encore moins évident des besoins minimaux parce que "diffus", mais tout autant essentiel, il y a des "services" qui relèvent du commerce de proximité. C'est l'indispensable achat qui ne fait pas "du chiffre" et qui a disparu des rayons. Les "bilans financiers" sont stupidement asservis à la suppression de beaucoup "d'outils de vie" dont l'achat est sporadique et ne peut que l'être. D'une manière générale, l'ultralibéralisme a complètement sacrifié le "service commercial" à la rentabilité, sauf bien entendu quand le service est l'objet même de l'activité.

Les aspects conflictuels entre "services nécessaires" et "rigueur budgétaire" sont par ailleurs très nombreux et les besoins minimaux à définir avec sagesse, car on n'évitera pas des "reports de charges" ou des instabilité équivalentes sur des périodes longues. On peut considérer que toute insuffisance dans un compartiment de la vie sociétale fait monter des problématiques motivant des charges dans d'autres compartiments. On peut aller jusqu'à dire que la montée anormale des charges dans un compartiment de la vie sociétale est un indice clair indiquant des besoins minimaux non satisfaits ailleurs.

Il semble, une fois l'idée exprimée, que peu de commentaires additionnels s'imposent. L'existence des besoins minimaux n'est pas à prouver mais nous n'avons apparemment jamais encore mis ce "concept" en avant pour en faire une base structurelle de nos sociétés.

Nous avons fait des révolutions, essayé des "régimes" plus ou moins ceci ou cela, avec des échecs retentissants. Il n'était pas possible de faire mieux, au fil de l'histoire. Aujourd'hui nous avons une autre situation, avec tous les moyens pour envisager les choses et aucun souci pour réaliser ce qui est nécessaire.

Les besoins minimaux sont une clé de la construction du système sociétal, clé sans laquelle aucun des objectifs nécessaires ne pourra être atteint.

Pour un développement plus important du "concept" on peut consulter la page

Le concept des "besoins minimaux" (BMx) d'une société civile

qui est également mise très en avant plan au début du site, en renforcement de l'importance majeure de toutes les notions qui en découlent.

III-5. Pour une Union Européenne "plus sociétale"

Les sujets évoqués ci-dessous sont un peu hétéroclytes mais ils sont la récolte qui est montée une fois la rubrique ouverte. Cette diversité est aussi le reflet d'une réalité européenne à maîtriser.

Il n'est plus possible, sans "casse sociétale", de suivre des directives issues de l'idéologie néolibérale, idéologie qui est est dans les statuts et idéologie au nom de laquelle il est fait pression sur l'Europe.

Par exemple, on comprend mal pour quelles raisons on nous fait obligation d'être plus ultralibéraux que les rois de l'ultralibéralismes, en refusant un peu de protectionisme adapté aux besoins comme "paramètre jouable". La Chine, les USA, L'inde et sans doute d'autres utilisent des mesures protectionnistes quand ça les arrange. Ils doivent nous prendre pour des idiots.

"Tous les Etats surendettés" c'est une impasse à moyen terme, même si les "plans d'austérité" finissent par être mis en place sans graves problèmes sociétaux immédiats.

Nous sommes au pied du mur : il faudrait cesser la dominance archaïque des petites tractations politiques sous peine de "rester hors jeu" (nous y sommes déjà). Le pouvoir "électoral" est jouable.

Avoir fait cette Union Européenne est déjà un exploit, mais il est temps (et nécessaire) d'aller plus loin. Pourquoi pas faire une eurozone comme "des USE" (United States of Europe) sans se prendre la tête avec des faux problèmes "fédéraux". Les USA nous montrent à quels points les divergences entre Etats fédérés y sont nombreuses, mais aussi a quel point un vrai gouvernement fédéral et une "vraie banque centrale" sont une nécessité.

Nous devrions mieux valoriser "la culture humaniste européenne", avec à sortir du handicap qu'elle représente dans l'univers néolibéral dominant. Pour cela il est possible de mettre en place des structures de protection des sociétés civiles et de les développer comme des modèles "pragmatiques" de conciliation des contraintes macroéconomiques et de bases sociétales avancées. On doit noter que les Etats ont des degrés de liberté importants permettant des initiatives "différenciées".

En complément à ce qui est dit précédemment, la "diversité culturelle dans l'UE" peut être un atout fondamental si existent les "bases d'une gouvernance économique européenne à dominante "pour le système sociétal" et donc "pour la société civile". Les expérimentations diversifiées seront alors enrichissantes.

La BCE doit pouvoir "dévaluer l'euro" puisque c'est un mécanisme fondamental de gestion des situations de crises souveraines. (les prêts "bancaires" inter-Etats sont un frein à une bonne régulation "collective" et mettent en jeu des "tensions inter-Etats). Aux limites des tensions actuelles et avant l'effonfrement généralisé qui nous est mis sous le nez, la dévaluation est un mécanismes de création de monnaie qui diminue le poids des dettes souveraines. Il semble qu'en Europe on puisse agir ainsi, avec une "situation globalement très saine" (voire florissante) si les dettes sont apurées et/ou réduites,

Une Europe avec les Britanniques européens à part entière (voir la sous-section suivante) devient une urgence que les signes clairs de la fin de l'année 2010 renforcent. La consolidation de l'eurozone et les progrès statutaires sont devenus prioritaires.

L'Europe ne peut pas se passer des atouts d'accélération de sa construction avec un "couple franco-allemand" devenu un ménage à trois par un renfort britannique.

III-6. Les Britanniques et l'Union Européenne

On peut rêver (quel rêve!) d'une Europe avec les Britanniques européens à part entière, donc solidaires pour le meilleur et pas pour le pire.

Pour l'instant il n'y sont qu'avec leur statut particulier et ils restent notoirement à la remorque des USA. Les Britanniques pèsent trop lourd pour que leur statut à part perdure, avec pour objectif de retarder la montée d'une Europe qui ne sera par ailleurs jamais assez puissante dans ce que devient la réalité géopolitique planétaire.

Il y a bien sûr la question de la "livre sterling". Il est possible de mettre les Britanniques en face d'un choix nécessaire pour cause de salut public dans l'eurozone : ils entrent dedans ou (exclusif) ils sortent de l'Europe. Il est bien connu que ce sont des gens qui ont beaucoup d'humour et ils sont aussi des champions du trading. Alors, aussi pour le fun, il faudrait que l'eurozone attaque massivement la livre sterling, avec une ultime guerre, monétaire, une guerre que de part et d'autre de la Manche les sociétés civiles pourraient enfin suivre dans la sérénité, avec issue "gagnant-gagnant" garantie et profitable pour tous.

L'histoire s'accélère beaucoup et il est temps d'abandonner quelques pratiques pluriséculaires qui ont rendue célèbre chez nous "la perfide Albion".

III-7. Une révolution de velours est nécessaire

La nécessité est sociétalement double. D'une part les mesures à prendre doivent "ouvrir des libertés" vers un changement "en profondeur" de nos habitudes comportementales. D'autre part il ne faut rien "casser", trop de bonnes choses sont en place et ne nécessitent que des ajouts pour aller rapidement vers un sociosystème déjà très amélioré. En quelque sorte il s'agit bien de faire "une révolution de velours".

Il faut agir pragmatiquement, la révolution "en douceur" implique de ne "violer" aucun des pouvoirs qui sont parties prenantes. Le pouvoir politique, vraiment dépouillé de ses moyens financiers, doit les retrouver. La société civile doit apparaître comme une entité "officielle" et être protégée (sécurisée) dans tous les domaines où c'est nécessaire.

La question qui se pose est celle du "déclencheur". Il va falloir un peu de courage "en haut", dans le monde politique, avec tout de même des perspectives électorales intéressantes. Le courage va devoir se manifester aussi "en bas", car combien de preuves va-t-il encore falloir montrer, au prix de encore combien de déstructurations sociétales (euphémisme!), pour que "le ras le bol généralisé se manifeste enfin positivement" ?

III-8. Sortir d'un profond sentiment d'injustice, réaliste et dominant

"Vivre en société" c'est accepter une injustice basique non résorbable, celle qui fait génétiquement les uns plus favorisés que les autres, sans entrer, bien évidemment, dans les aspects raciaux. On naît "plus ou moins" ce qu'on peut, mais on devient inexorablement "plus ou moins" beau, fort, intelligent, doué, etc.

Il semble que cette injustice là ne pose pas vraiment de problème bien qu'elle soit trop souvent mise en avant, pas toujours en toute naïveté. C'est à éviter si on veut y voir plus clair.

Le malaise actuel, accompagné d'un sentiment d'injustice, est profondément lié aux faussetés du discours "ultralibéral". Au nom d'une vision nécessairement macroscopique le discours s'appuie sur des argumentations "financières" qui "ont l'air justes" ou qui auraient pu l'être, avec des retombées sociétales à attendre d'un engagement dans la voie ultralibérale. Il aurait fallu de la part des acteurs dominants (financiers et politiques) un peu de fidélité à l'engagement que le discours représentait, avec le devoir de s'engager vers ce qui devait être fait. Mais ce n'est pas tout, c'est fondamentalement une vision qui ne tient pas la route, le jeu "globalisé" de l'économie moderne ne permet pas les retours attendus, même si une volonté s'affirmait dans ce sens.

Le bilan est trop simple : c'est de la pure "barnumisation", très banale, "de la com". On ne sort pas du contexte et on a vendu de l'ultralibéralisme comme on vend n'importe quoi, avec les profits à retirer en perspective motivante. C'est du commerce banal dans lequel la société civile ne pèse rien.

Mais l'époque de la barnumisation outrancière est dans son déclin. nous sommes devenus plus difficiles et le virage est en cours avec une probable accélération.

Alors, quand au bout du compte tout le monde voit bien qu'une mécanique stupide "pompe la monnaie" depuis le bas jusque tout en haut, il y a un sentiment d'injustice et plus que ça encore.

Nous avons un immense besoin de vérités. C'est "collectif" et ça touche toutes les couches sociétales. Nous sentons le danger, il y a urgence.

III-9. Pour un objectif societal "ludique"

Une fois "la survie" assurée, et même avec un minimum de difficultés permanentes, "l'humain s'ennuie". C'est "la remarque fondamentale", "la constante", "l'invariant". Nos sociétés civiles sont considérablement liées à cette caractéristique. Les sociétés développées, dans lesquelles "la survie" est pour la plupart "même pas perçue comme un élément de la vie", sont très vulnérables aux débordements comportementaux liés aux "loisirs" et à leur "occupation", occupation dans laquelle "le ludisme" est dominant "à tout âge". L'humain "joue avec tout", universellement, négligeant des précautions "préventives" et subissant ainsi des catastrophes collectives récurrentes consécutives.

Si on cherche une dominante "commune", qui relie les plus favorisés et les moins favorisés d'entre nous, on trouve "la ludicité". Si on accepte d'aller au fond des choses, c'est une base "simple" sur laquelle on peut bâtir des objectifs sociétaux, sans entrer dans des considérations de philosophie sur l'évolution, notre rôle et nos voies, ce qui peut faire monter des débats interminables.

On dit souvent "du pain et des jeux" avec une connotation péjorative. A bien y regarder, riches ou pauvres, tout le monde vit pour ça, autant que faire se peut (lignes écrites le jour du début "du Mondial" en Afrique du sud, avec des centaines de milliards (il n'y a pas d'erreur, c'est bien ça) de téléspectateurs cumulés sur la durée et avec la résonance business dominant les perspectives sportives).

"Du pain et des jeux" cela fait aussi penser à la Rome décadente et il y a lieu de nous interroger sur une nécessité de ne pas tomber dans une perspective historique du même genre, avec certainement les connaissances et les moyens d'y échapper.

Alors, oui, "objectif pain et jeux", mais sans catastrophes sociétales donc "dans la solidarité", c'est-à-dire avec le nécessaire pour assurer que les rouages du "sociosystème" restent bien huilés.

On arrive à la problématique, aux difficultés, peut-être pas insurmontables.

Il est clair que "les financiers jouent beaucoup" et "qu'ils ne sont pas solidaires" (bien entendu ils ne sont pas les seuls).

Il est illusoire de vouloir empêcher les uns ou les autres de s'adonner à leurs jeux favoris et il faut laisser une aire de jeu aux banquiers comme aux autres, s'ils sont partenaires dans le "sociosystème", avec des protections pour limiter considérablement les effets parfois sociétalement dévastateurs du jeu de la finance.

Même s'il est difficile d'y croire, une éthique monte et certains jeux vont devenir plus difficiles à jouer.

En tout pragmatisme, les propositions qui sont faites dans ce blog vont dans ce sens.

Quelque part "ceux d'en bas" ont une grande responsabilité dans l'état des lieux, parce qu'il est trop facile (dans une démocratie libérale) de "tourner la page" et que nous n'arrivons pas à nous rassembler sur les bons objectifs.

Ici il est nécessaire de responsabiliser aussi les professionnels de la politique, pas toujours (euphémisme) avec les enjeux sociétaux en point de mire. Pour être élu il faut être visible, et plus on monte plus c'est difficile, alors il faut "diviser", rassembler sur des idées différentes rien que pour se différencier. Ceux d'en bas ont vraiment du mal à s'y retrouver. Alors il faut poser la question : les politiques sont-ils solidaires ? Le rejet massif "de la classe politique" semble donner une réponse à cette question.

Chacun joue à ce qu'il aime, ou à ce qu'il peut. Mais il y en a qui ne jouent pas (ou qui ne jouent plus) parce que certains ont joué avec leur vie et c'est le problème de fond.

Il faut mettre en exergue "la solidarité", parce que dans un Etat tout le monde est sur le même bateau, mais il faut, de manière dominante, que cesse "galère pour les uns" et "croisière pour les autres".

Il y a des inégalités de développement et de niveaux culturels qui ne sont pas résorbables sans beaucoup de temps.

Mais, en tout réalisme, il faut que le "système sociétal" devienne indestructible, pour que chacun puisse y projeter sa vie à construire, avec un minimum de garanties "durables" de stabilité, de justice et de liberté.

...

Se libérer de toute idéologie et voir poindre des solutions pragmatiques

Restaurer le sens de mots, tellement galvaudés dans des discours et des écrits liés à des idéologies et/ou à des postures, avec ensuite tant d'espoirs déçus.

-1. Une magnifique civilisation couvre la planète et trop d'acquis de la modernité sont devenus des problèmes sociétaux.

Nous avons toutes les techniques, tout peut aller très vite à l'échelle de l'avancée d'une civilisation.

Il faut des concepts sociétaux permettant aux plus favorisés de construire leur vie sans mettre en danger la planète ni le faire au détriment des moins favorisés.

-2. Au delà des différences culturelles il est possible de s'entendre sur une éthique simple s'appuyant sur la mise en place et la préservation de sociétés civiles stables.

Le "Pacte Mondial de l'ONU" est pragmatiquement tout à fait adapté dans ses déclarations de principe.

L'appartenance à une société civile impose des contraintes, avec l'impossibilité d'un contexte d'éthique trop précis car utopique.

-3. Actuellement la capacité du "système sociétal" à absorber des crises est "quasi nulle" et donc la résilience à peu près inexistante.

Adapter structurellement une société civile aux seules contraintes des crises financières ne crée aucune résilience et prépare les prochaines crises.

Il faut considérer les "besoins minimaux", en dessous desquels la socièté civile souffre. La "résilience du système sociétal" implique des ressources pas uniquement liées à l'économie de marché, trop aléatoire.

-4. Evidents dans leur existence "implicite", il faut expliciter les "besoins minimaux". Ils sont une clé de la construction du système sociétal, clé sans laquelle aucun des objectifs nécessaires ne pourra être atteint.

-5. Il faut transformer nos diversités culturelles en avantages, avec à en extraire ce qu'il y a de commun et à disposer de structures permettant des expériences sociétales.

Nous devrions mieux valoriser "la culture humaniste européenne", avec à sortir du handicap qu'elle représente dans l'univers néolibéal dominant. Pour cela il est possible de mettre en place des structures de protection des sociétés civiles et de les développer comme des modèles "pragmatiques" de conciliation des contraintes économiques et de bases sociétales avancées.

-6. Tout de même, quel rêve, une Europe avec les Britanniques européens à part entière.

A titre de contrainte, on peut imaginer, pour le fun, une ultime guerre, monétaire, contre les rois du trading de la City, avec les sociétés civiles attentives au déroulement du match.

-7. Il ne faut rien "casser", trop de bonnes choses sont en place et ne nécessitent que des ajouts pour aller rapidement vers un sociosystème déjà très amélioré.

Il faut respecter tous les pouvoirs qui sont parties prenantes. Le pouvoir politique, vraiment dépouillé de ses moyens financiers, doit les retrouver. La société civile doit apparaître comme une entité "officielle".

-8. Nous avons un immense besoin de vérités. C'est "collectif" et ça touche toutes les couches sociétales. Nous sentons le danger, il y a urgence.

Il faut sortir des discours "communicants", bourrés sans vergogne de mensonges que tout le monde décode, mensonges pour cacher des vérités sociétalement inacceptables, vérités que tout le monde voit quand même.

-9. En prenant pour base "simple" (pragmatique) la dominante "ludique" qui est un des fondamentaux humains, on peut faire monter un "idéal" pouvant servir d'objectif à long terme.

Il y a des inégalités de développement et de niveaux culturels qui ne sont pas résorbables sans beaucoup de temps.

Mais, en tout réalisme, il faut que le "système sociétal" devienne indestructible et que chacun puisse y projeter sa vie à construire, avec un minimum de garanties "durables" de stabilité, de justice et de liberté.

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