CLARTEREAL

Des idées pour une perspective sociétale meilleure ...



L'anarchie économique et financière

Nous prétendons vivre dans des "sociétés évoluées", nous prétendons vivre dans des démocraties construites sur des bases humanitaires, nous avons même une charte des droits de de l'homme reconnue universellement, pourtant nos ressources vitales, nos vies, restent gérées dans une anarchie économico-financière généralisée, sur laquelle on a plaqué un semblant d'organisation sociétale.

En finance et en économie, les "crises" sont institutionalisée, voire sacralisées en tant que mécanisme fondamental sur lequel on conçoit une stratégie économico-financière, voire une stratégie politique avec laquelle gouverner une nation.

Nous voyons bien que "ça ne marche pas". La racine du "doute sociétal permanent" auquel se heurte le monde politique est là, dans une prise de conscience "sociétalement dominante" de plus en plus claire que "ça ne le fait pas", qu'aucune tendance politique n'y changera rien et que, pour beaucoup d'électeurs, il vaut mieux s'abstenir.

Il y a un harcèlement moral à prétendre que la voie ultralibérale est la voie du salut sociétal par l'économie qu'elle sous-tend et par les richesses qu'elle produit. Au delà des mensonges, des bilans avantageusement truqués (USA en tête), l'état des lieux actuel démontre que les sociétés civiles soumises à ce régime "régressent", sauf si elles sont en voie de développement.

Les Français seraient les champions de ce doute là, ce qui nous grandit, ce qui nous place en tête et pas dans un peloton de queue de gens qui renaclent.

Comment "s'en sortir" ? Comment sortir du "tourner en rond" en refaisant sans cesse les mêmes discours critiques ?

Il est parfaitement illusoire d'envisager la montée, dans les milieux des grandes affaires économico-financières, d'une "conscience éthique" renversant le courant de l'histoire en faveur des sociétés civiles, c'est-à-dire de leurs besoins. Aucun pouvoir politique n'est à même d'imposer quoi que ce soit de véritablement constructif, aucune démocratie, à fortiori aucune dictature.

Une seule voie est ouverte et elle est le fruit de la modernité. Si nous regardons les côtés positifs de cette modernité sous l'angle économico-financier, ils sont très apparents. Nous gérons très bien "la complexité", aussi complexe soit-elle, pour la première fois dans l'histoire humaine, et nous pouvons alors envisager des nouveautés structurelles stabilisant les ressources des sociétés civiles, sans pour autant intervenir "contre" la pratique actuelle des échanges économico-financiers, si ce n'est, peut-être, dans l'instaurations de nouveaux équilibres, équilibres différents mais avec plus de richesses produites globalement.

Il faut mettre en avant les besoins des sociétés civiles, ce qui tombe sous le sens mais reste pourtant "une grande nouveauté". Ainsi que déjà mis en avant ailleurs dans ce site, les "besoins minimaux" (BMx), quantitatifs et qualitatifs (BMQ2s), sont une base conceptuelle pour "voir les choses différemment (voir la section principale " Le concept des "besoins minimaux" d'une société civile "). Les endettements nationaux, en considérant comme à la marge ce qui résulte d'abus, sont principalement le fruit des besoins minimaux et de la nécessité de ressources complémentaires aux seuls apports qui proviennent de l'activité économico-financière.

Les notes qui suivent apportent quelques détails ou des compléments concernant les points évoqués ci-dessus.

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L'anarchie généralisée

Nos ressources vitales restent gérées dans une anarchie généralisée, sur laquelle on a plaqué un semblant d'organisation "sociétale" (elle est d'abord et avant tout "pour la circulation des biens et leur commerce", le reste est "une retombée accessoire", colatérale)

On voit bien dans l'actualité quotidienne (faut-il citer des exemples ?) que "rien" ne freine le sort peu enviable de collectivité importantes si des impératifs géopolitiques sont en jeu. Il est notoire que les lobbies de l'énergie freinent depuis plus d'un siècle la montée de ressources énergétiques "abondantes" et "bon marché".

Les risques collectifs "météorologiques" font la une des médias, très fréquemment (USA en tête). Où sont les investissement "préventifs", où sont les grands travaux qui mettraient des millions de gens à l'abri de toutes ces cartastrophes collectives ?

Il n'y a, dans tout ce que représente "le mille-feuille généralisé de nos institutions et entreprises" que luttes pour du pouvoir de toutes sortes, à tous niveaux, en haut et en bas, rien que ça!

La modernité à exacerbé les tendances anarchiques millénaires. Tout le monde se plaint "des banques qui ne prêtent plus", mais c'est trop simple : elle gagnent plus d'argent à "spéculer sur les marchés" avec tous les outils faramineux qu'offrent les moyens de communications actuels et l'informatique.

Mais il y a pire encore, les obligations émises par les nations servent de base à des outils financiers multiples qui sont devenus incontournables. Tout un chacun achète des obligations d'Etat, directement ou indirectement. Ce tissu diffus et généralisé est une cause d'anarchie supplémentaire, car vers quoi pourrions aller avec un consensus un peu généralisé en faveur d'institutions qui réduirait à rien la nécessité des "emprunts d'Etats pour cause de déficit" ?

Enfin il faut considérer, "last but not least", l'anarchie résultant des inégalités de développement des nations, avec les parités monétaires problématiques, souvent manipulées par les Etats.

L'anarchie dans la création monétaire

La monnaie, de toutes les manières (nombreuses) qu'elle soit créée, devient des flux financiers qui sont "l'électricité dans le socio-système", or cette énergie circule en fonction des fantaisies cupides (ou ambitionnelles) de manière très dominante, avec pas même une pincée inféodée aux nécessité sociétales systémiques.

Absolument rien n'est prévu pour réguler les besoins des sociétés civiles et même c'est "tout le contraire". On laisse les crises se développer, crises économiques et/ou financières dans lesquelles les responsabilités sont "dans le sérail financier" et crises supportées par les sociétés civiles avec menaces sinon de faillites bancaires, voire de désordres systémiques pires.

Les BCs répondent "au coup par coup" à des besoins du système bancaire, elles pourraient faire beaucoup plus si leur mission devenait "plus sociétale".

L'illusion de la solution par la compétitivité

Le credo de "la recherche de la compétitivité" n'est qu'un ferment de "guerre économique" et il ne résout que des problèmes d'urgences liés à l'état des lieux de l'économie internationale. Il aboutit nécessairement à des contraintes "régressives" s'exerçant à l'encontre des sociétés civiles.

C'est sur cette régression que des "redémarrages économiques" s'instaurent parfois, que la "compétitivité" est retrouvée, que les exportations repartent, et que les équilibres financiers se rétablissent, avec les louanges qui accompagnent tout ça. Malheureusement, ça ne parche pas non plus, car ce n'est durable que si les autres ne font pas de même pour rétablir leurs affaires et retrouver une compétitivité qu'ils ont perdue puisque les autres ont retrouvé la leur. Pour expliciter cette impasse, les économistes clairvoyants disent aujourd'hui "on ne peut pas vendre sur la lune". L'Allemagne est là exemplaire. Tout le monde sait que sa prospérité est liée à ses mesures "de rigueur" prises unilatéralement, et que la montée de problèmes sociétaux a accompagné cette situation florissante, dans laquelle toutefois l'Allemagne n'a pas pu ne pas s'endetter.

Stabiliser les ressources des sociétés civiles

Il n'est pas possible de continuer à condamner les sociétés civiles à s'endetter pour "survivre", car imaginons seulement ce que deviendrait une nation développée, n'importe laquelle, si le robinet des emprunts était fermé. Il s'agit bien là d'une question "de survie", ce n'est pas un "simple aléa de la vie économique".

Pire encore, l'accumulation des dettes conduit au "surendettement" avec tout ce que nous voyons actuellement des effets "destructeurs" consécutifs aux mesures d'austérité qui en découlent, punition "moralement harcelante" car "où est la culpabiblié" là-dedans ?

La nécessité de stabiliser les ressources des sociétés civiles est abondamment commentée dans ce blog (voir par exemple " IV - Le système financier et le sociosystème ").

Telle qu'elle est proposée, La création d'une "banque de la solidarité sociétale" (BSS), est un pas vers l'émergence de mécanismes financiers "directement en faveur de la société civile".

Le motif "stratégique" pour créer les BSS

A propos des BSS, considérons le motif "stratégique" pour les créer, motif qui n'est pas évident du tout et qui ne peut être apréhendé que si on considère tous les avantages financiers liés à une banque, avantages qui ne peuvent pas être développés ici.

Disons là tout de même que créer une BSS revient à mettre "la société civile" (dûment nommée et "institutionnalisée") dans le système bancaire, au départ sans la moindre modification "structurelle" des règlements et de la législation financières. Cette "nouvelle banque", banale banque de dépôts, prend une certaine part du marché bancaire d'une nation, et devient "naturellement" un opérateur bancaire important. Elle est "naturellement aussi" "too big to fail" (le monde financier n'a pas oublié la tempête qui a suivi la disparition de Lehman Brothers). Le reste, c'est-à-dire ce qui revient de droit à "une société civile" et qui peut motiver "des traitements de faveur" de la part d'une banque centrale, peut être mis en place "ensuite". La création d'une BSS est affaire de simple volonté politique et résout une partie "du problème sociétal".

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Nos destins "se jouent en ce moment" dans la continuation d'un sinistre passé : en sortir

Tout est "joué dans le prolongement du passé" quand nos structures sociétales craquent de partout car inadaptées au "contenu sociétal de notre époque".

Il faut "oser penser" dans la perspective qui est offerte par de nombreux signes annonçant des nouveautés structurelles.

Les événements de cette décennie occuperont une place majeure dans l'histoire de l'humanité.

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