CLARTEREAL

Des idées pour une perspective sociétale meilleure ...


Le concept des "besoins minimaux" (BMx) d'une société civile et ses perspectives sociétales

Le concept des besoins minimaux est très certainement l'acquisition majeure qui résulte de la réflexion sur les matières abordées dans ce blog.

Incluse en bonne place au début de la liste des sections principales pour en renforcer l'importance, cette page est aussi référencée en plusieurs endroits du blog. La matière de ce qui est dit ici nécessite peu ou pas d'acquis liés à la lecture des autres pages, ce qui légitime ce choix.

Il est très surprenant, parmi tant d'autres surprises de cette période très riche en "découvertes", découvertes dues à la réduction de nos ignorances et pas vraiment "nouveautés", de ne pas trouver, très en avant-plan et depuis longtemps, que les sociétés civiles sont explicitement gérées en faisant référence à des "besoins légitimes". Il serait certainement opportun de regarder de près "les raisons historiques de cette absence", avec sans doute quelque analyse nécessairement défavorable à la classe politique, plus occupée à haranguer les foules qu'à gérer objectivement une nation, attitude qu'il faut condamner d'urgence car elle porte une grande partie des responsabilités à assumer dans les causes de nos très grandes difficultés sociétales actuelles.

On découvre "en plus", en suivant le seul fil directeur des "structures nécessaires" (elles sont dans les besoins, tout autant que les denrées de notre survie), des besoins qui sont fondamentalement apolitiques, et que cela explique très directement "l'échec sociétal" de toutes les tendances politiques et de tous les régimes, avec en avant-plan, de nos jours, le rejet généralisé des classes politiques, partout où le niveau de vie s'est développé suffisamment pour que les prises de consciences se fassent, en aval des alternances gauche-droite du pouvoir politique, avec aussi le tripartisme montant un peu partout.



Cette page permet de mieux concevoir ce qu'est cette notion "nouvelle", incroyable nouveauté car réalité de toutes les époques, à savoir les "besoins minimaux" (BMx) d'une société civile. Quelques retombées possibles sont également évoquées, dans ce que "cet outil nouveau de gestion d'une nation" représente aux mains d'une classe politique, ou encore pour n'importe qui cherchant à saisir mieux les raisons de l'état des lieux et les remèdes possibles.

Ce qui est dit ici est en relation directe avec le contenu, extrêmement important, de la sous-section "III-4. Les "besoins minimaux" de la société civile "

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Bm-1. La genèse de l'idée des "BMx" d'une société civile

Tout ce qui suit pourrait s'intituler "de la prise de conscience à une argumentation", comme très souvent.

Le déclencheur de la prise de conscience prend racine dans une première évidence, liée aux réalités observées et au bilan que ces réalités permettent, dans la diversité des échecs généralisés de tous types de sociétés expérimentés ou existant. On arrive ainsi à l'idée qu'il faut "absolument sortir de toute forme d'idéalisme ou d'idéologie" et envisager "froidement" nos "réalités sociétales" qui sont à tous niveaux très loin de quelque idéal que ce soit, même s'il est possible d'observer ici ou là des comportements que tout le monde s'accordera à considérer comme sociétalement louables.

Alors posons nous une question très fondamentale, clairement "fondatrice" de nos sociétés civiles : en tant qu'humains vivant en sociétés organisées, de quoi avons nous besoin ?

C'est là que monte, toutes observations faites de nos réalités et de notre histoire passée et contemporaine, la notion de "besoins minimaux d'une société civile", comme quelque chose de "fulgurant" qui modifie définitivement le paradigme personnel, tant la prise de conscience est forte. Ces "besoins minimaux" apparaissent avec deux aspects très fondamentaux. Tout d'abord, ils doivent par définition d'être "minimaux", être absolument satisfaits, ensuite ils apparaissent, pour la même raison d'être "minimaux", comme très indépendants de toute idéologie pouvant imposer à priori une structure sociétale. On dira par exemple que des crêches sont nécessaires en assez grand nombre en tant que "besoin sociétal", et il en découle que cela ne peut être revendiqué par aucune idéologie de gauche ou de droite ou autre.

A partir de là, on examine avec un autre regard l'état des lieux de nos sociétés civiles et c'est là que l'on découvre que nous sommes très loin de la satisfaction de ces besoins minimaux et que ceux-ci doivent être la base "fondatrice" de nos sociétés civiles et qu'ils ne le sont pas.

Ce qui étonne donc, c'est l'absence de cette notion si simple en tant que base de structuration et de fonctionnement de nos sociétés civiles. Puis on reconsidère l'histoire de nos sociétés de barbares et rien n'étonne plus vraiment. Il y avait là d'autres outils pour gérer certes, mais surtout tellement "d'autres chats à fouetter" encore dominants dans l'actualité.

Mais il y a plus surprenant encore. Une fois exprimée l'idée des "besoins minimaux des sociétés civiles" (BMx), il est assez étrange de devoir constater la nécessité de devoir l'étayer par une analyse plus approfondie, tellement "la chose est évidente" d'une part et "les résistances à l'admettre très fortes" d'autre part.

Par suite, ce qui suit est destiné d'abord à préciser "les bases du concept", en s'appuyant sur les notions de survie, de besoins individuels, de besoins sociétaux, et de crises.

Ensuite sont évoquées des définitions "plus conceptuelles" et des incidences mettant en évidence les perspectives sociétales considérablement positives apportées par "le concept", en tant qu'outil d'évaluation critique et de conception.

Bm-2. Les bases du concept de "BMx"

Bm-2.1. De "la survie" aux "besoins individuels"

Il est possible que, trop protégés et avec une fausse idée de leur situation, les individus de nos sociétés civiles évoluées perdent l'idée même de leur "survie", car majoritairement dans des situations stables, avec sans doute un peu ou beaucoup de déni en arrière plan, surtout lorsque l'on aborde le "niveau sociétal", avec, peut-être encore, l'idée de "l'Etat providence" pour fausser le jugement. Il y aussi quelques "indignés" qui ont le nez sur quelques abus notoires et qui ne voient pas plus loin.

Tout le monde a une idée claire de "besoins minimaux", à des niveaux allant de l'individu à des groupes plus ou moins importants (famille, entreprise, commune, etc). Il y a dans tous ces cas une "comptabilité sous-jacente" (explicite ou pas), avec la banale classifiction en "matière" et "deniers". Ce que tout le monde sait aussi, c'est que des ressources insuffisantes dans une ou plusieurs rubriques (ressources en dessous des "besoins") sont inexorablement liées à la montée de "problèmes plus ou moins critiques".

En relation avec "le contexte sociétal", chacun est soumis à des "conditions de survie", avec beaucoup de rouages bien huilés pour que les "problèmes aigus" restent absents. Même si nous y sommes habitués, "rien ne va de soi". Pire encore, nous sommes devenus "individuellement" dramatiquement dépendants de la disponibilité de "services" qui nous sont fournis par "des rouages collectifs". Faut-il absolument avoir vécu un défaut durable de fourniture d'électricité, pendant plusieurs jours, par suite par exemple d'une tempête, pour comprendre "la montée possible, parfois rapide (voire immédiate), de drames individuels" ?

Bien sûr nos sociétés civiles, dans les pays développés, sont organisées pour nous offrir le plus de chances d'une "survie individuelle nantie de possibilités exceptionnellement favorables à une harmonie personnelle". C'est "le fruit d'une civilisation avancée". Dans tout ça il y a des possibilités, qui dans nos démocraties sont devenues "des droits", possibilités de "bâtir un univers personnel, affectif et relationnel stable" (santé personnelle et familiale, éducation des enfants et des adultes, ressources minimales).

Bm-2.2. Des "besoins individuels" aux "besoins sociétaux"

Les "conditions de survie" individuelle font monter au niveau sociétal une première notion de "ressources nécessaires", notion précieuse bien qu'encore très insuffisante. Pour revenir à l'exemple précédent de la tempête, le réseau téléphonique et le réseau routier sont en général mis à mal. Des pénuries s'installent (carburants, etc). Il est clair que nous vivons "à peu près" avec des comportements de non-agression, possibles parce que "nos rouages de vie quotidienne sont approvisionnables facilement". C'est une situation fragile qui peut-être détruite et impliquer des attitudes plus dures, directement liées à "une survie basique problématique", avec tous les dérapages inexorables que sont les pillages en tous genres, par besoin ou par déviance criminelle.

Apparemment loin des problèmes de survie, nous vivons dans une "logistique" très organisée qui dépend beaucoup "du commerce", avec des approvisionnements liés à la notion de "clientèle", mais aussi de l'état d'un nombre de plus en plus important de "réseaux", auxquels nous sommes tous "connectés", même indirectement. La haute technicité et l'interdépendance de ces réseaux rendent nos sociétés civiles très fragiles par rapport aux "pannes possibles". Nos "besoins sociétaux" sont aussi d'un maximum de sécurité pour tous ces réseaux. Ces besoins là sont "collectifs" et ne peuvent être convenablement "gérés" que par des institutions publiques, avec des "besoins sociétaux" là encore.

Bm-2.3. Des "besoins sociétaux" aux crises et aux "besoins minimaux"

Les crises successives, que nous vivons sans en sortir, on bien montré "les coups de rabots de plus en plus sauvages" qui sont donnés un peu partout, et nous sommes de plus en plus nombreux à constater des "dégradations déjà importantes" alors que "ça ne fait que commencer". Jusqu'ici, en tous cas en France, on a à peine "effleuré" les problèmes, et, sauf à voir la mise en place "d'autres idées", la suite est "nécessairement dramatique", pour tous.

A ce stade, nous avons "le nez desssus". La "grande problématique sociétale" est la suivante : les "budgets nationaux déjà très insuffisants le deviennent encore plus". S'il en est ainsi, c'est que quelque part des "ressources nécessaires minimales" n'existent pas, ce sont les "besoins minimaux de la société civile" (BMx).

Pour des individus ou des groupes d'individus (personnes seules, familles) la non-satisfaction des besoins minimaux pousse à la misère et aux limites à la disparition. "Sociétalement" l'effet est "pire encore", car la société civile "ne peut pas disparaître", et elle se renouvelle en permanence. Il en résulte qu'une société civile qui souffre par insuffisance de ses ressources "procrée une société civile qui souffre, une société de malheureux."

Bm-3. Les "BMx" : définitions, incidences et perspectives sociétales

Bm-3.1. Définition des BMx par une approche de l'évaluation

Bien entendu, la notion de "besoins minimaux", au niveau d'une société civile, nécessiterait des études approfondies avec par exemple l'introduction de critères de "tensions acceptables ou critiques" liées à chaque rubrique de la structure sociétale. Bien que nous n'en soyons pas là il est déjà possible de percevoir l'impact de ces "besoins minimaux" sur les sociétés civiles de tous les pays développés, très fragiles sur ce plan. Par ce biais, on obtient, pour une nation, une évaluation déjà très précise de "ce qu'il faudrait", sauf à le dénier.

Il faut préciser (tout en restant simple) que la notion de "besoins minimaux" concerne "les rouages de la société civile" (les divers "fonds de solidarité", le budget de l'Etat et celui des collectivités locales). Les dettes résultant des déséquilibres de la balance commerciale sont "en plus" et ne sont pas prises en comptes dans la relation avec les BMx, encore que la nécessité de comptes non déficitaires soit un besoin évident.

Les besoins minimaux (BMx) d'une société civile apparaissent donc comme une donnée macroscopique s'exprimant d'abord en termes de ressources financières. Ces ressources sont liées "à la dynamique" de la société civile, à "son fonctionnement" et à une "qualité minimale requise" dans les différents "services" qui existent dans les "rouages sociétaux" (dans le système sociétal). Ici apparaissent les "besoins qualitatifs", une clé majeure non dissociable des "besoins quantitatifs" (tout ceci est lié au défaut majeur, rédhibitoire, dans la privatisation des services publics, qui aboutit à des équilibres financiers au détriment de la qualité, qualité jamais en avant plan).

Prenons un exemple pour y voir plus clair. L'enseignement public et privé doit globalement assurer sa mission avec des effectifs adaptés à des objectifs fixés au moyen de critères "de qualité minimale requise". Il faut bien voir, ici et partout dans ce qui est lié aux BMx, qu'il ne s'agit en rien de choisir à priori des objectifs "rabotés par les ressources" (ni d'ailleurs de "vouloir la lune"), mais bien de définir d'emblée ce qui peut-être considéré comme nécessaire à "une mission bien remplie" et d'en tirer les conséquences (en tant que structures et effectifs) dans les structures et les ressources financières nécessaires. On obtient ainsi "les besoins minimaux liés à l'enseignement". Il est clair là que l'objectif peut ne pas pouvoir être atteint, par manque des ressources financières ad hoc, ou encore par manque de personnel ad hoc (cela vaut aussi dans d'autres domaines que l'enseignement, par exemple dans celui de "la santé"). Une initiative politique visant à instaurer un enseignement à même de remplir "dignement" sa mission, c'est "dans la logique sociétale" et pas du tout dans une "orientation politique démagogique".

Les "besoins minimaux" d'une société civile sont donc définis en fonction d'un type de société que l'on souhaite mettre en place ou encore pérenniser, avec des "critères de qualité de vie" considérés comme minimaux dans cette société.

Toutes les sociétés civiles des pays développés ont des structures adaptées à "leur modèle" et dans toutes les nations concernées il y a "des budgets déficitaires". C'est une constatation "fondamentale", qui fait apparaître clairement que les "ressources financières" sont "en dessous des besoins considérés dans l'établissement des budgets". Il faut alors bien voir que, à part quelques orientations politiques spécifiques, les choix faits ont un ensemble commun, de manière dominante ayant trait "au sociétal". La "pression financière" n'a jamais été absente, même si elle est de nos jours encore plus forte, et il faut bien considérer que les budgets de ces Etats déficitaires sont donc "en dessous des BMx", sauf rubrique particulière. In fine, il est raisonnable de considérer que les "dépenses effectives" sont "une première estimation faute de mieux" des besoins minimaux, à "dégraisser de quelques abus pour voir clair", mais ensuite à revoir à la hausse si on considère enfin les BMx objectivement "à priori".

Bm-3.2. Les BMx et le "dysfonctionnement sociétal actuel"

On voit bien là que les endettements des nations ne sont pas, sauf exceptions marginales, le fruit de budgets de nababs, mais l'expression objective "a minima" des ressources considérées comme nécessaires (dans les démocraties par les élus). La montée de la "population des pauvres", "malgré les endettements", est un signe à prendre en compte "en faveur d'une révision à la hausse" de ce que pourraient être des BMx "plus objectifs que la simple constatation des budgets nationaux".

Il est alors évident, au bout de toutes ces considérations, que "quelque chose ne va pas", que "ça ne marche pas", qu'il y a "des rouages dysfonctionnels", que le "dysfonctionnement est grave", que nous avons bien vu quelques causes très apparentes et qu'il est devenu "extrêmement urgent de faire quelque chose" en regardant bien en face la grande cause majeure de cette "montée généralisée de l'appauvrissement des sociétés civiles des pays développés" (USA inclus).

Bm-3.3. Les BMx : "outil sociétal" fondamental

Il devient nécessaire d'une part de faire d'une évaluation des BMx un outil permettant la mesure de "l'état de santé économique" d'une société civile ("florissante" si ses ressources sont au dessus des BMx, "pauvre" si elles sont au dessous), et d'autre part de permettre la stabilisation des ressources "au niveau par définition minimal des BMx", pour éviter la détérioration du "tissu sociétal" et par voie de conséquence celle de la société civile elle-même, les individus en charge de services (publics, industriels ou commerciaux) n'étant plus à même d'agir au niveau de qualité nécessaire.

En définitive, l'évaluation financière des BMx apparaît bien comme "un outil" nécessaire à la gestion d'une société civile dans une nation. Il est clair aussi que "l'appartenance à une nation" est très difficilement remise en cause et que ceci fait "un grand nombre de prisonniers", solidaires par obligation de la situation financière courante. Il apparaît ainsi que toutes les sociétés civiles de tous les pays développés sont à considérer comme "en état de pauvreté", les Etats "ayant dû" ("ayant été obligés de") s'endetter, le niveau des endettements atteint ayant de plus accentué le "niveau sociétal de pauvreté", et les montants des dettes à des niveaux "financièrement critiques" orientant le futur vers "de plus en plus de pauvreté".

Les budgets des Etats doivent être "calés sur les BMx". Ils cessent ainsi d'être "le fruit d'un courant politique", ce qui peut contribuer grandement à un apaisement des tensions, chacun pouvant mieux juger du bien fondé des décisions de gouvernance.

Bm-3.4. Les BMx et "la mesure" de "la santé d'une société civile"

Il est intéressant de considérer des "coefficients de santé" qu'il est possible d'établir en tant qu'indicateurs décisionnels ou de simple diagnostic.

La "santé économique" d'une société civile est donnée par le rapport entre d'une part les ressources financières globales annuelles affectables aux rubriques des dépenses sociétales, et d'autre part les BMx proprement dits.

On peut considérer aussi, indicateur très important, un "cofficient de santé structurelle". La "santé structurelle" est la vraie santé de la société civile. Elle peut être définie (modalités à creuser), à partir d'une comparaison entre "les besoins structurels minimaux" et le contenu effectif des structures sociétales. Il est clair que si le coefficient de santé économique reste durablement déficitaire (il est alors inférieur à 1), les incidences sur les structures sociétales seront négatives et les structures insuffisamment pourvues en moyens. Par exemple le nombre d'enseignants sera inférieur au niveau souhaité, niveau ayant servi à l'établissement d'une partie des BMx en enseignement.

Bm-3.5. Les BMx en tant que levier politique face à la finance

On n'évitera pas une modification du "paradigme financier" (PF), peut-être "structurellement mineure".

Le PF est à revoir de manière à permettre à toute société civile la garantie d'obtention du financement de ses BMx. Ainsi est obtenue "une bonne santé sociétale" entraînant des situations économiques nationales meilleures. Les doutes sur ce point doivent s'effacer : il s'agit de retrouver une situation meilleure, tout de même comparable à ce que "les emprunts des Etats ont permis", sans devoir recourir à l'endettement.

Dans l'examen de la situation actuelle, la connaissance des BMx, (l'outil "BMx") permet un examen circonstancié des politiques suivies, avec tout diagnostic de "laxisme" enfin faisable sur des bases chiffrées, et en aval la mise en route de toute politique d'assainissement éventuellement nécessaire.

Dans la situation nouvelle d'un PF modifié, de trop grands déficits sont à considérer "dans leur émergence" et "objectivement traités". On peut aussi considérer que la situation économique de la France actuelle est déjà "à flot" si la charge de la dette n'existe plus.

Un examen un peu attentif de la "grande finance internationale" (c'est-à-dire en France de la nôtre) fait apparaître l'existence de "liquidités en quantités océaniques". Les modifications du paradigme financier qui pourraient résoudre une grande partie du problème des BMx sont par conséquent "éventuellement mineures" d'une part, et d'autre part n'appauvriraient personne. Sauf à démontrer un sadisme assez incompréhensible, les tenants du pouvoir financier devraient adhérer à un projet raisonnablement construit.

Bm-3.6. Les BMx et le constat d'échec de l'ultralibéralisme

Pour conclure ces remarques sur les BMx, il faut encore dire, avec maintenant une base solide pour le faire, que les endettements problématiques de toutes les nations développées imposent un constat "d'échec sociétal" de l'idéologie ultralibérale, avec là certainement des perspectives à reconsidérer, l'endettement problématique des nations étant aussi, indépendemment de ce qui concerne les ressources insuffisantes, une conséquence "des usages de la finance", exploitant au delà de toute limite morale la nécessité des endettements.

La société ultralibérale, mondialisée ou pas, est une "usine à fabriquer des pauvres" (des riches il y en a toujours eu). C'est déjà très évident si on regarde l'état des lieux un peu partout sur la planète (avec un regard tout particulier sur les USA, champions en la matière, inventeurs et promoteurs de l'idéologie). Avec l'évaluation des BMx comme base d'un diagnostic sociétal global, c'est encore plus criant. Nous vivons sur "la lancée" d'usages millénaires de barbarie directe et indirecte et trop de gens n'osent même pas penser qu'il pourrait en être autrement. L'urgence à le faire vient du très grand danger provenant des technologies, avec bien sûr des catastrophes collectives (Fukushima n'est-ce pas), mais, peut-etre plus dangereux encore, il y a le verrouillage possible de la société civile dans la pérennisation des dérives paroxistiques dues à l'acccélération que permettent les technologies, avec la mise en place "verrouillée" de deux castes, d'une part les très riches ayant accès à tous les progrès, d'autre part "les autres" définitivement "hors compétition" et peut-être rendus hors d'état de se révolter.

Dans le constat d'échec, la "finance ultralibérale" pèse très lourd et de nos jours tout le monde sait ça. Mais il faut certainement aller plus loin encore, avec à examiner les relations très anciennes de la finance et de la société civile.

Là, cerise sur le gâteau, on peut citer Henri Ford (1863-1947) ("1947" n'est-ce pas) :

"L'unique objectif de ces financiers est le contrôle du monde par la création de dettes inextinguibles."

No more comments, à moins que ... voici peut-être mieux encore :

"Donnez moi le contrôle de la monnaie d'une nation, et je me moque de qui fait ses lois" (Mayer Amschel Rothshild)

(pour les deux citations précédentes voir "Les Secrets de la Réserve Fédérale - Créer des dettes inextinguibles pour contrôler le monde", par Eustace Mullins, Editeur "le retour aux sources")

Bm-3.7. Vers une "société basée sur des services"

Il est clair que les besoins d'une société civile sont centrés sur "des services", déclarès comme tels ou "utilisés" comme tels : l'essence à la pompe pour les véhicules, l'hypermarché ou la superette, le réseau routier, l'hôpital ou la clinique, le réseau électrique, la production d'électricité, l'agence bancaire, etc, etc, etc.

En ce sens il s'agit bien des "besoins minimaux", de ce qui est essentiel. Nos besoins individuels nous font "naturellement clients" de "services". A rebours de tout ça, une économie basée sur "le désir et le mimétisme" est dans une perspective de domination manipulatrice qui se place d'emblée en dehors de toute notion de besoin.

La société française a longtemps été un modèle d'équilibre entre "services publics" et "activités privées", et nos services publics regardés comme des modèles pour "la qualité de leurs services". Les critiques ultralibérales et les prétentions ultralibérales sont aujourd'hui, expériences faites, en dehors de tout soutien autre qu'idéologique. Nous, Français, devrions être à même de redéfinir un "Projet de Société" tendant vers ce que les besoins réclament, et vers la qualité des services tout autant nécessaire. Il y a tous les éléments dans le blog "clartereal" pour oser soutenir un tel projet.

Bm-4. Un peu de terminologie associable à "besoins minimaux"

Sans aucunement prétendre à entrer plus avant dans une approche détaillée, les notes qui suivent rassemblent des termes employés dans cette section et souvent dans les autres. L'approche est là exploratoire et par conséquent les notations sont modifiables.

Les "besoins minimaux" (BMx) d'une société civile se définissent en partant des "besoins de survie" (apelés aussi "besoins primaires"). Les "besoins individuels" sont considérés comme liés à une société dejà organisée. En allant de plus en plus vers des sociétés civiles évoluées, on peut considérer les "besoins sociétaux" et les "besoins minimaux systémiques" (BMS).

Les "besoins minimaux qualitatifs et quantitatifs" (BMQ2) sont deux concepts liés de toute première importance.

Les "besoins sociétaux culturels" sont vitaux dans des sociétés évoluées.

...

Se libérer de toute idéologie et voir poindre des solutions pragmatiques

Restaurer le sens de mots, tellement galvaudés dans des discours et des écrits liés à des idéologies et/ou à des postures, avec ensuite tant d'espoirs déçus.

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