CLARTEREAL

Des idées pour une perspective sociétale meilleure ...


Glossaire (très succint) ...

Des mots cités ici peuvent avoir été créés parce que c'est utile pour que le discours soit plus précis dans ce qu'il doit dire.

La nécessité de définir des mots peut être liée à un concept nouveau ou à un souci de sortir d'usages qui sont trop ambigus bien que très courants, avec des retombées fortes dans le contexte du blog, comme c'est le cas pour "uessaïen".

Dans la structure de ce blog on trouve "glossaire" "repères" et "rencontres sémantiques", sections qui relèvent d'une même démarche de base, à savoir rassembler un certain nombre de définitions, parfois assorties de commentaires. On peut noter, bien que cette classification soit assez subjective, une intention de rendre croissante l'importance accordée à ce qui est défini, quand on passe de "glossaire" à "repères" et à "rencontres sémantiques".

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invariant

Certaines caractéristiques de nos sociétés civiles sont permanentes et constamment observables au fil de l'histoire, quels que soient les types de sociétés considérés, y compris dans les démocraties. Il faut donc considérer que ce sont "des invariants", d'une part car effectivement présents dans tous les types de société qui ont été expérimentés, d'autre part car, examinés de près, ces "invariants" s'imposent comme tels dans tout projet de société.

Le plus important des invariants est celui "des inégalités incompressibles". L'avancée vers les démocraties a en toute justesse historique mis en avant un principe "d'égalité" en face "d'inégalités injustes" (voire immorales). Au fil de l'histoire, il est devenu évident que "d'autres inégalités" se sont instaurées, quelque part plus naturelles mais pas seulement ça. A partir de là, on voit bien qu'il n'est pas possible d'instaurer un espace de liberté très large sans que les inégalités se développent naturellement, ce qui n'exclut pas une législation coercitive.

Un autre "invariant" est celui qui concerne "les besoins minimaux", thème primordial abondamment développé dans ce blog.

D'une manière générale, considérant ainsi "des invariants", il devient possible de bâtir des structures qui, dans un système sociétal, assurent que chacun aura des minimaux garantis, voire plus.

Uessaïen

L'usage le plus courant est de dire "américain". Le problème est soulevé depuis longtemps, mais il se peut que des lecteurs le découvrent. Un "Canadien" est un "Américain", un Brésilien aussi. Si on dit "américain" de quoi s'agit-t-il ?

Le vocable "Etats-unien" ("Etatsunien", "Etasunien" ?) est assez usité et lève l'ambiguïté. Cependant ce vocable ne fait qu'une partie du chemin sémantique nécessaire, car il continue de donner aux USA une position sémantiquement hégémonique, qu'il faut couper. En effet, y a-t-il d'autres "Etats unis" sur cette planète ? Sinon il faut rendre la chose possible. Dans tous les cas on doit disposer d'un vocable désignant sans ambiguïté ce qui est relatif aux USA et le rendre "durable".

Pour un exposé assez complet des usages et de leurs contextes on peut consulter la page "Dénomination des Etats-Unis d'Amérique et de leurs habitants" de Wikipédia.

Parce que la phonétique du français en fait assez bien ressortir la signification, c'est "Uessaïen" qui est utilisé dans ce blog.

On dira alors par exemple "les décisions uessaïennes" concernant la régulation des marchés, et "les décisions américaines" s'il s'agit du contexte global de l'Amérique, vocable qui cesse de pouvoir être utilisé pour désigner ce qui est relatif aux seuls USA.

Il n'y a aucune démarche "antiuessaïenne" dans l'introduction du vocable "uessaïen", bien au contraire, car les "Uessaïens" se leurrent et se perdent dans une mécanique sémantique trompeuse qui leur renvoie une fausseté qu'ils ont contribuée à créer à propos de "la grande Amérique", fausseté qui leur interdit une pensée juste, avec la contribution trop douteuse d'envolées médiatiques désormais "obsolètes". Rendons service aux "Uessaïens", qui sont dans une grande nation, mais parmi d'autres depuis déjà longtemps, avec la possibilité de "dire juste", en étant sortis de l'ivresse d'une fausseté sémantique périmée.

pernicieux

Le sens dominant retenu dans ce blog est "nuisible moralement". Les autres significations sont plus dures encore et il peut appartenir au lecteur de les associer au contexte de ce qu'il lit, ce qui semble parfois tout à fait possible. On trouve pêle-mêle : dangereux, malfaisant, nocif, nuisible, mauvais, diabolique.

sociosystème

Le "système sociétal" ... "le soft" ...

(voir section VIII)

soccive

La "société civile" ... "le hard" ... "nous" macroscopiquement

(voir section VIII)

systocive

Le "système sociétal" est une clé de l'argumentation développée dans ce blog.

Pour lui donner encore plus d'importance et pour "serrer de très près les idées et les concepts", il faut introduire le concept de "systocive", qui désigne un ensemble constitué par "le système sociétal" plus "la société civile". Pour voir plus clair, car c'est difficile, c'est un peu comme "le soft" + "le hard" quand il s'agit d'un ordinateur.

L'analogie est forte, mais il faut l'arrêter là. "Le hard" c'est nous, les "systociviens", ce qui nous donne droit à des égards peut-être inusités.

(voir section VIII)

individu (systocivien, soccivien)

"Le" but sociétal doit être très clairement le bien être de chaque individu, mais ce ne peut être qu'un objectif, car il ne sera jamais possible de le garantir tant les potentialités individuelles sont différentes.

Dans sa vie, chacun exploite un "filon existentiel" avec plus ou moins de difficultés ou de facilités. Chacun fait avec les outils qu'il a et avec ce qu'il trouve. Les inégalités sont incontournables mais il est important que les chances de chacun soient "structurellement préservées".

La réalité sociétale de chaque individu est d'être dans une multiplicité de hiérarchies de type générique "dominant-dominé", hiérarchies fluctuantes, permanentes ou temporaires (le relation momentanée avec par exemple "un agent de la force publique"). Ces hiérarchies sont soit très apparentes (patron-employé par exemple), soit implicites et alors souvent non perçues (la relation de "séduction" par exemple). La tolérance d'un individu aux hiérachies dans lesquelles il s'insère dépend des qualités relationelles, qualités qu'il trouve et/ou qu'il contribue à entretenir. La bonne prise de conscience individuelle des hiérarchies et leur gestion claire sont essentiels pour une insertion sociétale au mieux des possibilités.

En se référant aux définitions données pour "systocive" et pour "soccive" (société civile), l'individu est un "soccivien", ou, statut plus complet, un "systocivien", c'est-à-dire "un soccivien dans un sociosystème".

monétarisme

Le "monétarisme" peut être défini comme un courant de la science économique qui met l'accent sur l'importance de la monnaie dans les fluctuations économiques.

C'est une définition un peu courte. Plus précisément, les monétaristes donnent une importance dominante aux "quantités de monnaie", aux "masses monétaires". Ils affirment que les autorités monétaires (les banques centrales) ont le contrôle de l'évolution de "la masse monétaire".

Il y a du vrai et du faux dans tout ça. Les masses monétaires "liquides" sont d'une importance primordiale, mais les BC n'ont pas le privilège de la création monétaire et elles n'exercent que des contrôles "incitatifs" (gestion des taux, injections de liquidités). Si les banques de deuxième rang ont suffisamment de liquidités elles ont tous les degrés de liberté pour une politique décalée par rapport aux souhaits des BC.

On doit noter que l'apparition du courant monétariste se fait un peu avant l'abandon de l'étalon or, abandon qui a été une démarche "en soi" extrêmement positive (nécessaire et inévitable) mais qui, sans mesures suffisantes d'encadrement, a ouvert une porte béante à la montée de l'ultralibéralisme, avec tous les excès que l'on connait en ce début de siècle.

Actuellement, l'amalgame est peut-être fait entre "ultralibéralisme" et "monétarisme", mais l'erreur a été l'abandon des pouvoirs régaliens sur la monnaie.

Il y a une vérité très forte dans le monétarisme tel que défini au départ par les initiateurs de l'idée. La mise en application a été faite sans précaution, avec par exemple la fausse idée de "l'autorégulation" comme cause primaire d'abandon total du contrôle de l'Etat.

On peut arriver à dire que les "excès financiers" de l'ultralibéralisme, en créant des masses incontrôlée immenses de liquités, prouvent la justesse de l'idée monétariste, avec tous les dérapages économico-financiers qui en ont résulté. Clairement, si un vrai contrôle existait quelque part, rien de tout cela n'aurait été possible. Les banques centrales de l'idée de départ étaient sous contrôle régalien, ce qui changeait la donne.

...

Des mots, parfois créés, pour penser différemment et se libérer de toute idéologie

Il est très difficile de de concevoir du nouveau sur la base de la seule sémantique des mots courants, car sur le sujet qui nous occupe ils ont été tellement galvaudés.

Ici ou là, avec beaucoup d'hésitation et de prudence, quelques vocables ont été créés par nécessité, pour renforcer la signification qui s'y rattache et rendre plus homogène l'ensemble des idées.

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