CLARTEREAL

Des idées pour une perspective sociétale meilleure ...


Repères ...

Ce qui est désigné ici comme étant des repères est à la base lié à des usages ou des manières de dire, qui sont importants "sociétalement" pour des raisons qui peuvent être diverses.

En premier lieu cela concerne des connaissances ou des vécus très courants, mais qui sont biaisés (voire bloquants) dans l'acceptation du sens communément admis.

Il peut aussi se faire que le repère ne soit pas connu, pour beaucoup de raisons possibles, auquel cas l'intention ici est de mettre l'accent sur un point à connaître.

On peut ajouter que les "repères" sont souvent des éléments de connaissance qui sont frappants par ce que le discours apporte lorsqu'ils sont dedans, discours dans lequel ils sont utilisés en tant que "repères" sur lesquels l'argumentation se développe, de manière pas toujours centrale au discours, mais avec un "poids" toujours important et voulu ainsi.

Il y a très souvent la nécessité d'exercer un sens critique pour mettre à jour ce qui est au delà des apparences, dans le but de "tendre vers une vérité plus juste" et ainsi d'échapper à des tentatives de manipulation.

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Laïcité, laïque

Pour toute société civile démocratique, la laïcité a une importance vitale en tant que "principe fondateur", sans lequel la démocratie n'existe pas, car la laïcité est liée à un certain nombre de libertés tout autant "fondatrices", parmi lesquelles "la liberté de pensée".

Dans l'Histoire (grand "H") de l'humanité, les religions (pluriel) sont au coeur de guerres et d'affrontements sanglants. C'est le "bilan sociétal" que nous devons faire, et l'actualité de notre époque ne fait pas exception, à un moment tout à fait critique de notre "Histoire", où tout éclate au grand jour et où des vérités enfin sorties des images d'épinal émergent dans les consciences.

Dans la mutation que nous vivons, nous voyons, partout sur la planète, des conflits ouverts ou latents, liés aux religions et au pouvoir politique qu'elles sous-tendent, avec la montée d'une barbarie insoutenable.

En Europe et ailleurs, et tout particulièrement en France, un courant très important de pensée "libre" existe, dans lequel des personnes font des choix personnels qui les placent en dehors de "toute autorité religieuse", sans que pour autant leur démarche s'écarte systématiquement de tout ce qui concerne "la spiritualité". La "liberté de pensée" est ici directement concernée, et c'est une affaire de convictions personnelles.

Dans leur très grande majorité exemplairement fondus dans le tissu sociétal, non regroupés, non comptabilisés, les "laïques" ne sont pas pris en compte par le pouvoir politique, alors que leurs "convictions" sont "violées" quotidiennement, dans la permanence d'avantages acquis historiquement, ou dans la montée de revendications nouvelles.

Pour bien appréhender ce qui est nécessaire, il faut examiner ce que représente vraiment la laïcité dans une société civile laïque, en tenant compte de toutes les convictions et pour garantir une paix civile.

Les usages de la société civiles laïque doivent impérativement rester totalement neutres, impliquant que les pratiques soient sans ostentation en toute tolérance nécessaire et en tout respect de la neutralité.

La laïcité implique que les rouages de la société civile demeurent complètement en dehors de la prise en compte de toute spécificité religieuse, en toute logique de la diversité ingérable des dogmes et des pratiques, et des inégalités inévitables dans le cas contraire.

Il en résulte que la dominance et l'importance historique d'une religion, en dedans et en dehors de la société civile laïque, n'autorise aucune prérogative particulière.

Toute incompatibilité fondamentale avec la laïcité ne peut être résolue que par une émigration vers une société civile compatible, car il est clair que toute autre règle ne peut aboutir qu'à des conflits récurrents aigus, ce que l'actualité démontre pleinement, au delà de ce que démontrent tant de faits historiques bien connus.

Il en résulte encore que sont aussi concernées les religions historiquement dominantes, c'est-à-dire ici "dominantes car ayant participé au développement et à l'histoire" de sociétés civiles "devenues laïques par choix démocratique". Les privilèges de fait, hérités de l'histoire et des traditions, sont à reconsidérer de très près.

Etant donné la nécessité de n'autoriser des pratiques religieuses que si elles restent dépourvues d'ostentation publique, les "édifices religieux" sont à soumettre aux mêmes règles, les "monuments religieux anciens" pouvant être liés au patrimoine culturel lorsqu'ils répondent aux critères nécessaires, sinon leur dominance devra être reconsidérée.

Enfin, il faut absolument veiller à ce que les "chefs religieux" soient fondamentalement en accord avec la nécessité d'une paix civile respectée, avec la tolérance que cela implique envers toutes idées différentes et toute pratique ou non pratique, et avec le respect de l'autorité de l'Etat.

Dans une société civile laïque, les droits individuels fondamentaux garantissent la liberté absolue du choix d'une pratique religieuse (ou de ne pas pratiquer) et toute atteinte à cette liberté doit être sévèrement punie.

Pour la "paix civile", la laïcité est la voie unique très étroite, le seul "rempart permanent contre la radicalisation", sans lequel les actions pour sécuriser la société civile sont extrêmement incertaines.

Acariens

Cela peut surprendre beaucoup car une majorité d'entre nous se préoccupe peu des acariens, pourtant ils ont logiquement leur place ici, tellement le contexte sociétal qui les concerne va bien avec le commentaire qui est fait en introduction de cette section.

Les acariens sont un vrai problème sociétal, en quelque sorte archétypiques de quelques fondements majeurs de nos problèmes sociétaux. Avec "A" comme "acarien", ils sont bien placès au début de cette section "repères".

Nous sommes censés vivre avec une grouillitude d'acariens qui peuplent nos moquettes et surtout nos draps et nos lits.

Tout le monde a pu voir de très belles photos d'acariens, plus repoussantes les unes que les autres. C'est tellement ignoble que "leur taille" interpelle immédiatement. L'acarien assez banal, donc en principe très courant, mesure quelques 10èmes de millimètre, ce qui fait ... une très grosse bête. Avec une loupe de grossissement 10 on doit vomir sur ses draps de lit à la vue du grouillement annoncé, avec "pas loin d'un demi centimètre" par acarien, voire plus selon certaines références.

Il suffit de prendre une loupe, une simple loupe (pas un microscope, c'est inutile car ces bêtes doivent être visibles à la loupe). Sans se prendre pour Sherlock Holmes (mais sait-on jusqu'où peut mener ce début d'enquête ?), on peut examiner draps, moquettes, tapis, etc. L'auteur témoigne que malgré des tentatives répétées, aucun acarien en vue, ou bien ils sont "vraiment beaucoup" plus petits que ce qui se dit.

Ici commence "le vrai problème des acariens", le problème sociétal. Les acariens existent indubitablement, mais où, en quelles quantités et quelles sont leur vraies dimensions ? Impossible de le dire, mais tous les experts semblent d'accord sur "les quelques 10èmes de millimètres".

Alors il y a quelque part une tromperie, une barnumisation, car il y a du business avec les acariens et on terrorise beaucoup de parents avec les allergies qui leur sont attribuées tout en proposant des solutions pour y échapper.

Business, commerce et barnumisation, rien que du banal, mais si ces bêtes sont aussi grosses que l'on dit, pourquoi une telle crédulité généralisée ? Notre "responsabilité collective" interpelle beaucoup.

Le "problème des acariens" est typique des très grandes difficultés que crée en permanence une absence de "communication basée sur des vérités avérées", dans les domaines où nous devons avoir individuellement des comportements adaptés liés à "des connaissances basées sur une vraie science", surtout quand notre santé est en jeu. Qu'il soit clair ici qu'il ne s'agit en rien de nier les problèmes que vivent certaines personnes, mais seulement d'inciter à une prudence face aux affirmations d'experts, pas toujours de mauvaise foi, ce qui reste une partie du problème.

Spéculation

On trouve une très belle définition de la "spéculation" dans le livre de Jean Ziegler, "Destruction Massive", définition donnée à propos de la spéculation sur les denrées agricoles. Voici l'extrait (P. 289) :

"La spéculation est l'acceptation d'un risque de perte en vue de l'incertaine possibilité d'une récompense [...]

Le spéculateur n'est pas à l'origine de la montée des prix, mais par son intervention il en accélère le mouvement." (fin de citation)

Cette définition est très intéressante car elle correspond au "credo" le plus répandu et le spéculateur peut tout à fait être à l'origine de la montée des prix (ou de leur effondrement).

De nos jours, l'ampleur des actions spéculatives est extraordinairement augmentée par l'ensemble des technologies de communication, avec "les médias" pour relayer les "rumeurs" et les conversations secrètes pour concocter des rallyes très fructueux entre "acteurs bien pourvus". Les effets à la hausse comme à la baisse (les plus fructueuses ?) sont "de toujours récompenser", si les acteurs obéissent à des contraintes techniques, parfaitement maîtrisées par les principaux d'entr'eux.

Bourse (marchés boursiers)

Il y a des idées "dans l'air du temps" qui prônent "la fermeture des marchés boursiers". Si on comprend très bien les motivations qui sont à la base de ces idées, il y a là une utopie absolue, même à très long terme. C'est un peu la même chose avec ceux qui envisagent que des pays sortent de la zone euro "pour aller vers un avenir moins problématique". C'est encore la même chose quand on accuse la monnaie européenne de tant et tant de conséquences désastreuses.

Il faut aussi bien voir que nous avons à mettre en évidence des solutions pour "demain" (et pas pour "après-demain") aux problèmes "d'aujourd'hui", avec une dominance nécessaire de considérations pragmatiques.

Les marchés boursiers sont "structurellement imbriqués dans l'économie" et ils en sont un rouage important. Le pouvoir financier est aussi à considérer là avec réalisme. S'il faut encore argumenter, pour aller plus loin dans le rejet de l'idée, il suffit d'envisager d'abord le problème du consensus politique à acquérir (le nombre de G20, et plus que 20), le temps nécessaire pour trouver un accord, les modalités à concevoir, et à supposer qu'un consensus ait lieu, "last but not least", le coût éventuel d'une telle opération.

Tout de même il y a une solution "immédiate", sans modifier quoi que ce soit, une solution que tout le monde connaît. Il suffit de "ne pas y aller", de ne pas "introduire en bourse" une entreprise si on veut la préserver de la spéculation. De très grandes entreprises sont restées solides dans toutes les crises récentes parce que pas présentes (ou peu présentes) sur les marchés d'actions. Il semble même qu'elles aient gagné à chaque crise, contre les concurrents affaiblis par les tempêtes boursières.

Il reste un problème de fond, auquel il est difficile de se soustraire : la spéculation sur les monnaies et les attaques contre les Etats par le biais des dettes souveraines. Il est probable que des nouveautés seront mises en place (rapidement?), tellement la limite est là surdépassée et tellement la pression est insupportable pour le monde politique. Les déclarations récentes (fin 1010) et les mesures exceptionnelles prises par les banques centrales vont dans ce sens.

Il faut accepter une progression lente vers des sociétés civiles mieux structurées. Il n'y a pas d'autre perspective que de laisser les choses aller vers "ce que les prises de consciences" vont faire avancer, avec (aussi à propos des idées "radicales" sur la suppression des marchés) une mouvance de plus en plus claire qui se met en place. Il y a tant et tant de personnes "du sérail financier" qui se sont exprimées de manière très critique et il y de plus en plus de politiques qui ont acquis enfin une vue plus claire.

Une base des propositions faites dans ce blog est de "bétonner la société civile" contre les retombées de spéculations trop agressives. A partir de cet acquis, le choix serait plus aisé de vivre ou pas en dehors d'aventures risquées et, c'est très important, d'être le moins possible dans les griffes de la spéculation si le choix (ou la contrainte) est de rester en dehors de cet univers.

Euro (monnaie européenne)

La monnaie européenne reste une réussite "technique" remarquable quand on envisage le parcours qu'il a fallu accomplir pour arriver au fameux "passage à l'euro". Il suffit pour s'en convaincre de considérer les récentes ouvertures que les uns et les autres ont pu avoir sur les arrières plans quasi-occultes de la grande finance internationale. Clairement, la marche vers la monnaie unique s'est faite pendant que sévissait chez les uessaïens la montée féroce de l'ultralibéralisme, avec tout ce que l'ont sait des exportations de l'idéologie. Le "serpent monétaire" doit rester un outil exemplaire à ne pas oublier dans la marche prochaine vers "la vraie monnaie internationale de référence" que tout le monde (ou presque) réclame.

Les critiques "contre" la monnaie européenne sont trop "médiatiques" (pour un peu agiter les foules avec des faux problèmes et rassembler de la cliéntèle).

Le "passage à l'euro" a été accompagné d'une hausse des prix qui est réelle et que des études sérieuses (toujours possibles) permettraient de chiffrer, avec peut-être des mesures à prendre. Une partie du malaise part de là.

Une autre idée qui émerge souvent est "la sortie de la zone euro". Tous les experts honnêtes se rencontrent sur ce point : quelles que soient les difficultés actuelles, ce serait un pis aller, vraiment "très pire". Les coûts d'une sortie sont très importants et la monnaie retrouvée serait "attaqable" et soumise de plein fouet aux spéculations monétaires.

L'euro, même s'il est la cible des spéculateurs, reste une monnaie forte, importante dans le marché globalisé, avec des "limites géopolitiques" aux attaques spéculatives.

De plus, à rebours de la situation uessaïenne, la zone euro est globalement en équilibre et une épargne importante y est utilisable.

Une des faiblesses de l'euro est d'être "une monnaie sans Etat", la seule sur la planète, mais les difficultés actuelles font monter la pression pour accélérer l'émergence de solutions. Dans la perspective globale de ce problème, mais pas uniquement, il manque aussi à la zone euro l'entrée des Britanniques, dont le poids, actuellement souvent négatif du fait de leur non-appartenance, deviendrait à l'opposé un atout européen majeur.

Richesse, pauvreté

"Etre riche" pourrait être défini par "pouvoir être privé d'une partie de ses revenus sans incidence notable sur sa manière de vivre". C'est évidemment trop simple, car si on prend le sens commun "être riche" devient avec la définition précédente "être très riche". De plus, sociétalement, la richesse n'est pas définissable uniquement en termes de patrimoine et de revenus, il faut y ajouter "le pouvoir", "l'indépendance", et sans doute plus encore.

De la même manière "etre pauvre" serait "être privé de quelque chose d'essentiel à l'harmonie de sa vie par suite de revenus insuffisants". C'est aussi trop simple.

La modernité a fait "sociétalement" monter le seuil de pauvreté, en créant des besoins nouveaux, nécessaires à une insertion harmonieuse dans la société civile contemporaine.

Il s'ensuit que les "besoins minimaux" sont à considérer en fonction "de repères d'insertion harmonieuse dans la société civile".

Il reste un état "neutre" qui est "être ni riche, ni pauvre", état sociétalement dominant, avec là un vocable manquant.

Pouvoir d'achat

Parmi les "paramètres officiels" qui régulent nos vies dans la société civile, le pouvoir d'achat est celui qui fait le plus "grincer les dents", tellement les discours officiels semblent en permanence très faussement optimistes et en dehors des réalités vécues.

Il y a des éléments de nos vies qui sont arbitrairement "en dehors" des critères d'évaluation du pouvoir d'achat et qui par conséquent subissent des hausses parfois vertigineuses, sans que les chiffres officiels soient autorisés à varier.

Comment peut-on ignorer par exemple, sur le bilan de la première décennie du XXIème siècle, les effets considérables de la hausse de l'immobilier ? Certes, cette hausse enrichit les uns et appauvrit les autres. Il faut résoudre cette problématique, car elle est "centrale", d'une manière générale, les hausses étant positives dans le pouvoir d'achat des uns et négatives dans celui des autres.

Il y a lieu, pour toute avancée "sociétale" à mettre en place, de rendre "juste" la base sur laquelle le pouvoir d'achat est évalué, avec peut-être la différenciation claire des catégories sociales concernées, et donc une pluralité de paramètres.

Croissance

La "croissance à l'infini" est clairement tout aussi illusoire "en économie" que pour la finance. Dans la période que nous vivons, on peut dire qu'il reste, macroscopiquement et globalement, des "réserves de croissance", mais rien de plus.

Il serait tout de même sage de regarder déjà de très près les domaines où la croissance "n'est plus "souhaitable".

On ne trouve nulle part une régle d'économie, pourtant tellement naturelle, pour gouverner l'offre commerciale en fonction des "besoins sociétaux".

Le déni des nécessités de "décroître" est apparemment "total" dans les sphères financières qui gouvernent l'économie réelle. Ce déni est d'autant plus grave que l'idéologie de la croissance gouverne complètement le destin des Etats, condamnés à disposer d'une économie globalement croissante ou à tomber dans une chose ignoble qui se nomme "la récession", avec tout un cortège d'autres vocables tout autant péjoratifs voire plus.

Dans les pays développés, la poussée vers la surconsommation est permanente et "harcelante", harcèlement aussi "moral" pour de plus en plus de gens.

Il est clair que le cas des pays en voie de développement est à priori à part dans ce contexte, mais comme partout la poussée vers la surconsommation y existe aussi chaque fois que c'est possible.

Complètement "sous influence financière", l'idéologie de la croissance est "sociétalement très ravageuse". Elle conduit à une surexploitation des crénaux commerciaux qui sont en forte expansion, ou qui peuvent le devenir si le besoin "est créé". La prise en compte de "réalités liées à des nécessités sociétales" n'est pas du tout "en exergue".

C'est sociétalement extrêmement dangereux car la couverture de nécessités individuelles liées à "la pérénnisation des acquis" n'est pas un objectif. encore moins leur évolution vers une amélioration.

A titre d'exemple et très loin d'être uniques, les effets très négatifs de tout ça sont très apparents en cas de catastrophes climatiques, très à l'ordre du jour, avec trop de gens pris dans des drames qui auraient pu être évités s'ils avaient été incités à acheter le nécessaire plutôt que le superflu, très souvent rendant obsolète un équipement encore très performant mais pas dernier cri.

Si "sortir de la barbarie" fait monter en priorité les régulations financières dans la société civile, la " barbarie dans la société de consommation" est à peine moins urgente à regarder de près. Si nous voulons vraiment entrer dans une "société civilisée" il faudra aussi sortir de cette barbarie, sortir de "la jungle de l'offre", avec pour objectif, là comme pour les équilibres financiers, de vivre dans une société civile stabilisée par rapport à ce que nécessite la construction de toute vie individuelle, sans pour autant en limiter les ambitions.

Cupidité

Qui n'est pas "cupide" ? qui résiste vraiment à beaucoup d'argent ? On dit que 80% des dossiers d'héritages se déroulent dans des situations conflictuelles, alors que "la famille" devrait être le lieu privilégié de toutes les rencontres solidaires. Ainsi, s'il faut être très prudent avec "cupidité", tout de même, le "Petit Robert" donne la définition "désir indécent et mesquin de gagner de l'argent, de faire argent de tout", avec un renvoi vers "äpreté, avidité, convoitise, rapacité". Si on regarde les fondements du néolibéralisme et ce qui en est résulté, il faut bien dire que c'est "la cupidité institutionnalisée", presque "ennoblie", le cas des banques étant spécifique, quelque part avec "cupidité dans les gènes du métier" (avec quelques bémols sur le contexte péjoratif), mais aussi les dérapages cupides des banques sont les plus nocifs.

LEF : liberté, égalité, fraternité

Nous sommes légitimement très attachés à ces valeurs. Elles nous pénalisent un peu partout par leur affirmation humaniste, mais il y a de par le monde beaucoup de gens qui on choisi de prendre pour repère humaniste la culture française et ses idées dominantes.

Alors, si on revient à "cette crise", à tout ce qui se passe en ce moment sur cette belle planète, à tout ce qui s'est passé avant et "avant avant", il y a lieu tout de même de s'interroger un peu.

On peut dire "conservons le cap" car il est vraiment porteur de quelque chose à ne pas perdre, mais évitons de devenir ainsi "les dindons de la farce", trop inattentifs aux réalités pures et dures de la vie sociétale et "intersociétale".

Dans toutes les réflexions sur nos problèmes sociétaux, "LEF" pose un problème fondamental (il l'est puisque "LEF" est "au frontispice" de notre république), inévitablement à considérer très objectivement, faute de peut-être passer à côté d'idées essentielles.

Il faut réaffirmer ici qu'une des clés pour sortir de crises récurrentes est de prendre en compte, sans la dénier, "la réalité comportementale" en rapport avec des valeurs auxquelles il faut rester fondamentalement attaché.

Y aurait-il là un tabou ? Bien évidemment oui.

"LEF" pose un immense problème de harcèlement moral ou sinon de quoi ? Car où sont les "vérités sociétales", les vrais vécus, qui permettraient de dire que "LEF" c'est réel dans une société civile "quelque part". Est-ce que nous ne nous leurrons pas, par "goût français" pour une rêverie idéaliste ?

Sans entrer dans une analyse plus avant de tout ce qui touche aux inégalités irrémédiables, on peut dire qu'il faut que les différences existant entre les individus ne puissent pas aboutir à des injustices fortement ressenties comme telles dans une majorité de la société civile, lorsque chacun poursuit en toute lucidité la construction de sa vie avec les éléments dont il dispose.

Citoyen

Il faut se méfier de ceux qui vous font "citoyen", ils ont toujours une idéologie au nom de laquelle ils cherchent à vous enrôler, à vous embrigader. Même "citoyenneté" est mieux dit avec "nationalité", sauf exceptions.

Ethique, morale

"Ethique" vient du grec et concernait principalement "un savoir relatif à la façon de se comporter". Au départ, "Morale" a été l'équivalent de "éthique" chez les romains, qui ont adopté l'idée grecque. Par la suite, les significations évoluent et se différencient un peu, sans divergence excessive.

On lira avec profit le livre "l'éthique expliquée à tout le monde" de Roger Pol Droit (Editions du Seuil).

Tiré du livre de Roger Pol Droit on peut citer ceci : "La morale semble constituer un ensemble fixe de normes et de règles."

Au delà des développements très intéressants contenus dans le livre, les commentaires qui suivent sont nécessaires.

Il très important, tant pour "morale" que pour "éthique", de considérer les "aspects imposés" et les "aspects pensée libre".

On peut par exemple considérer la relation entre "morale" et "religion". Historiquement, "morale" et "religion" sont restés indissociables, et l'héritage "religieux" reste fort, avec une "liberté de pensée" restée longtemps extrêmement réduite.

On voit qu'il est important de considérer "morale imposée" et "morale issue d'une pensée libre", toutes sortes de "pouvoirs" intervenant dans tout ça, ce qui, sociétalement, met en évidence l'influence forte "des pouvoirs" dans l'expression "officielle" du contenu moral ou éthique, avec la possibilité d'une vraie morale consensuelle sous-jacente, pouvant être sensiblement différente.

De nos jours "éthique" est "assez fondamentalement coupé de l'héritage religieux" (non consensuel) et "assez largement humaniste", sans que la distinction entre morale et éthique soit vraiment fondamentale, au point que pour beaucoup de gens c'est la même chose.

Cependant, dans des contextes d'usage banal, on peut dire que "éthique" est plus "lointain", éventuellement lié à des spécificité de métier (éthique professionnelle, déontologie), alors que "moral" est plus familier (harcèlement moral), et qu'il est utilisé plus facilement.

Au delà de ce qui précède, il est possible de dire, autant pour "éthique" que pour "morale", que, dans les règles émanent d'un contexte "sociétal" avec l'expression de "dominantes", les fluctuations des uns ou des autres autour des dominantes laissent tout de même apparaître des consensus très larges.

...

Des expressions ou des valeurs, ou encore des idées qui sont importantes à connaître.

C'est un moyen de voir plus juste avec un enrichissement de la connaissance structurant le paradigme personnel.

C'est générateur de liberté de penser et ouvrant des perspectives.

La vérité est comme une orange, elle offre des points de vue différents, voire opposés.

Trop de conflits, parfois brutaux, sont issus d'une vision partielle.

C'est une vérité dont il faut se pénétrer, vérité peut-être non sujette à points de vue.

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