CLARTEREAL

Des idées pour une perspective sociétale meilleure ...


Le problème sociétal

des éléments très simples pour définir une problématique

en dehors des polémiques logorrhéiques

et rester en face d'invariants incontournables

qu'il est urgent d'aborder

avec des propositions pragmatiques.

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La définition très synthétique du "problème sociétal", posé en termes "universels", a émergé après une année environ d'existence en ligne du site "clartereal". C'est une acquisition très importante, qui a fait suite à la montée, tout au long de cette année là, du concept extrêmement important des "besoins minimaux des sociétés civiles", sans lesquels "le problème n'est pas posable".

La "société civile", très précisément, c'est un espace de solidarité impliquant de manière contraignante l'ensemble des populations vivant dans une nation. Le "problème sociétal" est lié "au territoire", c'est-à-dire que, des communes aux nations, à tous les niveaux il est "le même problème universel". Cependant "la contrainte de solidarité" monte quand on passe des communes aux nations. On peut "quitter une commune" pour une autre assez facilement mais il est beaucoup plus difficile de "s'expatrier", encore plus de changer de nationalité. La notion de "contrainte de solidarité" est donc très importante dans une société civile. C'est une contrainte "naturelle", liée au territoire et à toutes les structures logistiques (sens large) dont chaque individu dépend (par exemple la pharmacie locale doit être régulèrement approvisionnée en médicaments prescrits par les médecins locaux).

Tant et tant de gens disent, aux périodes d'échéances électorales, qu'ils n'iront pas voter. C'est bien cette absence d'appui sur des notions "terre à terre", en dehors des idéologies quasi-défuntes, qui explique le flottement très net de l'électorat français, électorat "collectivement" remarquablement "doutant" et à la recherche d'autre chose. Ce doute est une qualité, le signe d'une mâturité collective.

Les notes qui suivent sont destinées à présenter très brièvement ce qui peut être dit à propos de ce "problème sociétal", en termes que l'urgence d'une sortie des propositions inadéquates implique de dire "sans détours".

A y regarder de près, la désespérance collective est fondée car il y a une véritable impasse sociétale, impasse soigneusement examinée dans ces notes comme faisant aussi partie du problème sociétal, avec in fine la mise en évidence d'une voie de sortie, mais les moyens pour la prendre restent à trouver.

Il résulte de toutes les observations qui peuvent être faites sur les crises récentes (situation historiquement nouvelle), que les solutions sont "bancaires" et "monétaires". Seules les interventions des Banques Centrales (très vigilantes) ont jusqu'ici sauvé nos sociétés civiles du désastre. La solution proposée dans ce blog est "d'aller seulement un peu plus loin", pas beaucoup plus.

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Sous-sections (titres etprésentation succinte)

PS-1. Le "problème sociétal universel" - approche pragmatique

  • a) Définir clairement "la société civile"
  • b) Définir un projet humaniste
  • c) Evaluer les "besoins minimaux" (BMx) issus du projet
  • d) Structurer les rouages "économico-financiers" pour stabiliser les ressources financières à un niveau au moins égal aux BMx
  • e) Conséquence : casser les rouages de "la guerre économique"

PS-2. Un pas vers la solution

Un grand pas en avant vers la stabilisation des ressources financières est de mettre en place "une banque de la société civile", avec pour mission dominante "la gestion des divers fonds de solidarité". C'est une "banque banale", banque de dépôts, de prêts et banque d'investissement (sous réserves d'en limiter les prises de risques). La mise en place de cette banque permet l'intervention de la banque centrale en cas de difficultés, gage de la confiance (banale) des autres acteurs financiers, et "prioritairement too big to fail" en cas de problématique majeure.

PS-3. Vers des fondements "structurels" et "logistiques"

L'erreur fondamentale des économistes est d'avoir puisé leur science dans des idées liées "aux grands (dés)équilibres financiers" sans prendre directement en compte "la société civile".

Il faut refonder nos sociétés civiles sur des bases "terre à terre", c'est-à-dire logistiques (réseaux) et comptables (matières/deniers) et sur la réduction des interdépendances des nations sur tout ce qui concerne la survie individuelle dans la collectivité.

PS-4. L'impasse sociétale

Un examen attentif de ce que requiert le chemin vers une société civile plus harmonieuse met en évidence de très nombreux "verrous" liés aux fruits de l'histoire, avec des institutions et des comportements qui n'ont jamais vraiment pris en compte la société civile et ses besoins.

Au delà de l'examen des verrous, une synthèse permet de dégager une voie pour sortir de l'impasse, voie qui là comme ailleurs met en évidence la nécessité d'une réforme "monétaire" prenant en compte la société civile en tant qu'entité légale dont les ressources doivent être stabilisées au niveau de ses besoins.

PS-1. Le "problème sociétal universel" - approche pragmatique

Les endettements souverains sont une contrainte liée aux "besoins minimaux des sociétés civiles" et à l'impossibilité technique d'obtenir les ressources nécessaires par les voies économico-financières disponibles.

Le grand bug, "l'impossible challenge politico-économique" :

  • augmenter les salaires fait baisser la compétitivité
  • baisser les salaires fait baisser la consommation sauf à "baisser les prix" ce qui est interdit (déflation!)
  • augmenter les impôts fait baisser la consommation et fait baisser la compétitivité,

d'où : ça ne marche pas, c'est aberrant, c'est bogué !

Il faut tout d'abord définir la "société civile" de manière précise. On peut dire que c'est un espace de solidarité impliquant de manière contraignante l'ensemble des populations vivant dans une nation (pas dans "un Etat", confusion banale, l'Etat ne doit pas être confondu avec "la nation").

Cela implique la gestion des flux de populations entrant et sortant.

Ensuite il faut définir un projet humaniste de société civile (approvisionnements, emploi, pauvreté, santé, enseignement, énergie, défense, maintien de l'ordre, 3ème et 4ème âge, etc).

Il faut une "production de richesses" et pas uniquement de la consommation. On est allé vers "du pain et des jeux" ce qui est décadent.

"Les cerveaux chez nous" et "les ouvriers ailleurs" c'était une idéologie ultralibérale "stupide" aboutissant à un transfert total du savoir-faire et du "pouvoir" créatif "là où se situe la production".

Des besoins minimaux (BMx) résultent du "projet de société". Macroscopiquement (au niveau d'une société civile c'est-à-dire d'une nation), les BMx s'expriment en termes de ressources financières.

Pour une nation, les "choix politiques" interviennent dans "le projet humaniste" et dans la répartition des moyens à associer aux diverses catégories de besoins minimaux.

On constate assez rapidement que, sauf à sortir du contexte humaniste, la marge de manoeuvre "politique" est réduite.

Un mauvais état de santé de la société civile résulte de ressources financières en dessous des BMx, avec des insuffisances graves. Dans ce contexte les mesures de rigueur budgétaire détruisent progressivement la société civile.

Le mode d'acquisition des ressources des sociétés civiles, lié aux équilibres économiques, fait que "aucune nation n'a réussi à ce jour à obtenir des ressources au niveau des BMx". C'est la cause première des endettements des nations et cette remarque est fondamentale.

Dans ce contexte la "règle d'or" n'est qu'une pression d'origine idéologique (ultralibérale) sans assise sur une réalité sociétale. Elle n'est pas tenable, sauf "après" les réformes pour stabiliser les ressources.

Il résulte de tous les points précédents que des ressources financières stables sont nécessaires, à un niveau au moins égal aux BMx.

Il résulte enfin de tout ce qui précède et de l'examen du système financier international que partout le problème sociétal dominant est "monétaire", c'est-à-dire qu'il implique l'intervention des banques centrales.

Les endettements généralisés démontrent qu'une réforme monétaire est nécessaire.

Un examen attentif du fonctionnement du système bancaire mondial fait apparaître qu'une réforme "structurelle" possible est "petite", "facile", peu perturbante, voire "stabilisante" car elle perpétue des sociétés civiles en bonne santé économique et financière (avec les banquiers là-dedans).

Le point précédent n'est pas indépendant de ce qu'il est convenu d'appeler la guerre économique, avec tous les drames liés aux déséquilibres commerciaux. De nos jours toute nation est dans l'obligation absolue d'exporter, avec des équilibres de balances commerciales hors d'atteinte. La disponibilité de structures financières régulatrices au niveau de chaque nation est un élément d'atténuation des effets destructeurs de la guerre économique.

Une autre règle d'or (très utopique) émerge là : elle devrait interdire "les excédents commerciaux" des nations, nécessairement acquis au détriment d'autres nations.

Dans cet enchevêtrement de problématiques faussées par le jeu des pouvoirs, améliorer le sort des sociétés civiles est un objectif qu'il faut atteindre. De très graves bouleversement sociétaux sont inévitables dans les perspectives des politiques de rigueur et tout le monde a quelque chose à y perdre, à court ou moyen terme.

PS-2. Un pas vers la solution

Stabiliser les ressources financières est "une nécessité sociétale" qui découle de "l'existence des besoins minimaux".

Partout sur la planète, les Banques Centrales (BCs) ont joué et continuent à jouer un rôle de régulateur "limitant la casse financière" et par voie de conséquence la casse sociétale. C'est un rôle tout à fait essentiel. Il faut là exemplairement citer le Japon, qui avec un endettement de plus de 200% du PIB est encore sans annotation catastrophique de la part des 3 agences de notation uessaïennes et ne subit pas de pression majeure pour réduire son endettement (août 2013 : la dette du Japon représente 245 % du PIB). Cette situation perdure malgré "Fukushima" et ses répercussions sur l'économie japonaise. Le Japon est "une nation financièrement complète", autonome et exemplaire sur ce plan, quelles que soient par ailleurs les spécificités japonaises.

On voit bien qu'il n'y a aucune nécessité technique (de science économico-financière) pour faire subir aux sociétés civiles les mesures de rigueur qui les détruisent et qu'il faut trouver une voie pour éviter les endettements (le système financier "vit de la dette" : c'est une contrainte) ou les gérer différemment.

Un grand pas en avant vers la stabilisation des ressources financières est de mettre en place une banque de la société civile, avec pour mission dominante la gestion des divers fonds de solidarité. C'est une "banque banale", banque de dépôts, de prêts et banque d'investissement (sous réserves d'en limiter les prises de risques). La mise en place de cette banque permet l'intervention de la banque centrale en cas de difficultés, gage de la confiance (banale) des autres acteurs financiers, et "prioritairement too big to fail" en cas de problématique majeure.

Cette Banque de la Solidarité Sociétale (BSS) est une structure absolument nécessaire. Elle apporte naturellement des éléments financiers structurellement déjà disponibles et le pas vers la garantie de l'équilibre devient limité à une politique monétaire quasi-conventionelle autorisant les BCs à intervenir, avec ainsi l'importance "structurelle" des sociétés civiles enfin reconnue.

PS-3. Vers des fondements "structurels" et "logistiques"

Il faut refonder nos sociétés civiles sur des bases logistiques (réseaux) et comptables (matières/deniers) et sur la réduction des interdépendances des nations sur tout ce qui concerne la survie individuelle dans la collectivité.

Le "poids du politique diminue", sauf à lui inventer un nouveau rôle.

L'erreur fondamentale des économistes est d'avoir puisé leur science dans les écrits des "classiques", c'est-à-dire dans des idées liées "aux grands (dés)équilibres financiers" et ne tenant aucun compte "de la société civile" et des équilibres qu'elle requiert. On y parle de "nation" de "pays" en termes de "production" et "d'échanges", et, comme à la guerre, on espère "que l'intendance suivra".

Il faut non pas "choisir entre Keynes et Ricardo" mais reconsidérer les bases de l'économie à partir "de la société civile et de ses nécessités" et ensuite bâtir les structures nécessaires. Le chemin vers ça n'est peut-être pas si long si on accepte d'entrer "tout de suite" dans cette perspective.

Dans un avenir plus ou moins proche, les Etats "rentiers" (basant leur économie sur l'exploitation de ressources naturelles et peu sur le travail) risquent des crises graves liées aux approvisionnements de base conditionnant la survie des populations. A un degré moindre, il en va de même pour les pays qui basent leur économie sur "l'exploitation d'un créneau de compétences dans lequel ils sont dominants".

PS-4. L'impasse sociétale

C'est dit, redit, et reredit, dans bien des pages de ce blog, il faut bien prendre conscience de la période de mutation profonde que nous vivons et que cette mutation concerne toute la planète, avec des problématiques différentes suivant les niveaux de développement et les contextes géopolitiques. Tout de même, on peut assez facilement percevoir que, quel que soit le ferment de "société nouvelle" qui émergera quelque part, il constituera une racine pour des changements ailleurs.

La difficulté est de trouver un chemin de vérité, alors que, avec en avant plan "la communication" (commerciale et politique), il y a "de la fausseté de postures" partout, c'est-à-dire que les "discours" sont des façades en trompe l'oeil avec les vérités en arrière plan. Les "acteurs potentiels" qui devraient piloter la mutation, sont ainsi neutralisés dans la défense d'intérêts particuliers, incluant les leurs. Ce bilan est-il "dans la nature profonde de notre individualité" ? On doit se poser la question et dans tous les cas projeter une société nouvelle sans vraiment bouleverser l'état des lieux. L'ensemble des propositions qui sont faites dans ce blog est dans cette perspective.

Pour autant, au delà de l'aboutissement à quelques idées solides en vue de bâtir des sociétés civiles harmonieuses, on doit se poser des questions pragmatiques concernant leur mise en pratique. Le panorama est plus que triste : une véritable impasse est devant nous, et c'est bien ce que l'on constate à écouter les uns et les autres discourir en tournant en rond. La prise de conscience de l'impasse et des "verrous" est cependant utile car elle peut favoriser l'émergence d'idées pour "ouvrir une brèche".

On trouve dans une page dédiée des notes détaillée sur des éléments de cette impasse et sur la recherche d'une sortie. Voir : L'impasse sociétale .

On découvrira, comme c'est déjà dit ailleurs dans ce blog, que la clé "unique" est la stabilisation des ressources financières des sociétés civiles à un niveau au moins égal aux besoins minimaux. Cette stabilisation peut-être obtenue par une réforme "petite" du paradigme financier, réforme officialisant ce que font déjà les banques centrales avec des politiques monétaires dites "non conventionnelles".

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Se libérer de toute idéologie et voir poindre des solutions pragmatiques

Restaurer le sens de mots, tellement galvaudés dans des discours et des écrits liés à des idéologies et/ou à des postures, avec ensuite tant d'espoirs déçus.

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