CLARTEREAL

Des idées pour une perspective sociétale meilleure ...


L'impasse sociétale

Jusqu'à ce début du XXIème siècle, la "société civile" n'a été qu'un ensemble macroscopique d'humains vivant dans une nation, et les institutions mises en place n'ont été que le fruit de de l'histoire et des tendances idéologiques face aux besoins.

Une mutation est en cours et on est en droit de regarder les éléments qui pourraient permettre d'améliorer une perspective pour le moment peu réjouissante. Il est grand temps d'examiner enfin une société civile comme "une réalité globale", sans le moindre filtre idéologique.

Point très critique motivant quelques urgences, l'ultralibéralisme (par le jeu des contraintes financières) a déjà détruit une partie des "acquis sociétaux".

Constat un peu triste, en y regardant de près, au delà des idées possibles pour construire enfin une société civile harmonieuse, la perspective sociétale est bloquée par ce qui peut être considéré comme "des verrous", très nombreux.

Ces verrous sont liés à des "fruits de l'histoire" dans lesquels les modes de vie "anarchiques et barbares" sont dominants. Ces verrous historiques génèrent une impasse : nations, lobbies, politiques, finance, etc.

La mutation est en cours, en faveur des plus favorisés, et les tensions montent. Dans cette dérive il n'y a pas de vrais pilotes, les "pouvoirs" font "comme dab", chacun dans son coin. Les dérives sont "globalement catastrophiques" et pour de plus en plus d'analystes "on attend l'explosion".

L'objet de cette page est d'examiner un par un quelques points particulièrement critiques et, in fine, de chercher une voie de sortie.

On verra qu'il est seulement possible de bâtir "un cadre sociétal" dans lequel chacun devra savoir qu'il a une base "minimale" de sécurité personnelle et que, au delà de cette base, il lui faudra agir en concurrence avec d'autres, avec là toutes les inégalités de destins à priori possibles.

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IS-1. Le verrou lié à "la nation"

Partout, un premier verrou, et pas des moindres, est "la nation". Les sociétés civiles sont, en l'état des lieux planétaire, définies par "une nation" et leur sort est lié au destin national. C'est déjà un premier point très difficile.

Les nations, historiquement issues de conflits, sont trop souvent des prisons condamnant la société civile à des souffrances durables, avec aux frontières des différences dans la liberté, les niveaux de vie, la guerre, les agressions internes ou externes. Les exemples actuels sont nombreux (Les deux Corée, la Syrie, l'Irak, L'Ukraine, la Palestine, etc), qui sont dans l'actualité de tous les jours ou presque, mais les "mesures de rigueur" ont fait des ravages tout autant "carcéraux" dans des sociétés civiles nullement coupables (endettées souvent par besoin, parfois pour sauver quelques banques mal gérées par leurs dirigeants).

Dans ce contexte, hors des démocraties point de salut.

Dans les démocraties, la situation n'est pour autant pas nécessairement plus ouverte car celles-ci peuvent être engagées dans des conflits ouverts ou latents, fruit banals de l'histoire des nations. Il y a là très peu d'espoir de voir émerger ce qui est déjà très improbable dans les situations plus apaisées.

On arrive à ne considérer, comme éligibles pour envisager les avancées nécessaires, que les démocraties "occidentales" des pays très développés, disons Amérique du nord, Europe, UE. Dans ce choix, même si les choses sont très loin d'y être idéales, on doit considérer les USA, nation fédérant un grand nombre d'Etats, comme la structure existant la mieux adaptée. Cette "structure" (c'est ça qui nous intéresse) permet l'existence d'une "grande nation" et une répartition souple des pouvoirs favorisant les particularismes culturels. On va constater "actuellement" que plus une nation est grande et moins elle est suceptible d'entrer dans des conflits majeurs (sans garantie). Dans chaque "Etat fédéré" On peut considérer "la société civile" avec ses nuances locales.

Il faut voir enfin que "le faux problème des endettements nationaux" (voir "le Japon") donnannt lieux à des pressions financières détruisant les sociétés civiles plus ou moins profondément. L'UE, avec une monnaie unique "non nationale", subit des pressions très critiques sur ce point.

IS-2. Le verrou lié aux "nations dans l'Union EUropéenne"

L'Union Européenne est dans une problématique très spécifique qui est majoritairement liée aux grandes nations de l'union qui continuent à être gérées intérieurement le plus possible comme si l'UE n'existait pas. C'est une question très critique, qui ajoute à "la nation verrou" un élément spécifique, très loin de faciliter les choses. Nous devons aller vers le modéle uessaïen, sauf à voir l'UE en très grandes difficultés. L'émergence croissante du séparatisme est certainement une nécessité préalable, à la condition que, lors de la séparation des "régions" (ou "länder", ou autres), les "nouveaux Etats" soit créés "dans la perspective d'une Nation Européenne", en faveur des sociétés civiles et non pas à la suite d'ambitions dramatiquement situées dans une banalité historique faisant émerger des nations revendiquant tous les statuts planétaires, avec le cortège associé des problématiques sociétales.

IS-3. Le verrou lié à "la finance"

Le financement des besoins des sociétés civiles se heurte à la macro-finance et à ses rouages fruit de l'histoire, avec rien de sociétal ni même d'humaniste là-dedans. Les mouvements spéculatifs déséquilibrent les sociétés civiles et l'économie concurrentielles est aussi une cause de déséquilibres. Pourtant, les flux financiers et les réserves de la macro-finance sont très largement suffisantes (voire redondantes) pour que "tout le monde soit servi". On peut arriver très facilement à conserver les éléments actuels du "jeu financier" et à servir les sociétés civiles à la hauteur des besoins. La situation est "explosive" car la prise de conscience collective est rapidement croissante. Il faut un mécanisme de macro-régulation au niveau des BCs, et on constate d'ailleurs que les BCs ont déjà pris cette voie avec le nombre très croissant de QEs qui sont décidés un peu partout.

On voit déjà clairement que le bilan qui est fait, au niveau de l'UE, de l'impact des mesures dites "d'austérité", est "négatif" sur les bases banales de la croissance et de l'inflation. Sur les effets (non pris en compte) produits sur "les sociétés civiles", c'est vraiment pire. On cite par exemple des "reprises timides" en Espagne (c'est loin d'être le Pérou), mais à quel prix pour la société civile, partiellement détruite, car la reprise se fait avec quels salaires et avec quel taux d'emploi ?

L'ultralibéralisme (par le jeu des contraintes financières) a déjà détruit une partie des acquis sociétaux.

Presque 1000 banques ont fait faillite aux USA à la suite de la crise de 2008 et rien n'a changé ...

La crise financière est peut-être derrière nous pour les aspects "système financier" mais la crise financière sociétale" est à son début et risque de durer longtemps (lien avec la technologie), avec les sociétés civiles contraintes de rembourser des dettes fruits de la folie financiaro-politico-économique.

Un krach financier au niveau "BC" est envisagé (légal!) si les dettes achetées lors des QEs s'accumulent dans les bilans aux limites de devoir être remboursées. Il est cependant clair que tous les pays développés ont recours aux QEs et que "les sociétés civiles" ne seront jamais à même de rembourser "aux banques centrales" ces "faux emprunts". Il faut bien voir que la situation "actuelle" est "techniquement nouvelle" et que "le paradigme financier actuel" est en défaut face à cette situation (On attend sans cesse le krach de la BOJ qui achète la totalité des obligation de l'Etat japonais, avec presque 300% du PIB d'endettement).

La société civile est "absente du langage financier", inexistante. Dans le contexte financier, elle n'existe qu'implicitement dans une nation et seulement en cas de difficultés c'est-à-dire lorsque l'Etat est en responsabilité directe dans un problème financier, sinon chacun vaque à ses affaires, banquiers compris.

Cette manière de procéder est sociétalement "nauséabonde". Typiquement en Espagne, des banques aux limites de la faillite par suite de prises de risques délirantes ont entraîné toute la société civile dans un régime de rigueur épouvantable.

Il faut encore évoquer "la spéculation sur les monnaies", prenant des allures de "guerre monétaire", avec des effets dévastateurs sur les sociétés civiles (L'Argentine est un exemple typique). Dans ce contexte des grandes nations avec une monnaie forte sont toujours mieux armées que les petites.

"Sociétalement considérées", les "dérives" actuelles de la haute finance sont "pire que jamais" car l'informatique a donné des "leviers" très solides et très sûrs à la spéculation avec de très grands capitaux.

IS-4. Le verrou lié aux "idéologies"

Encore une fois, une société civile harmonieuse est uniquement dépendante de "bases liées à ses besoins". Aucune "tendance politique", aucune "religion", aucune "idéologie" ne sont à prendre en compte. Des réseaux de toutes les sortes devenues nécessaires, des infrastructure protégeant contre les aléas climatiques majeurs, des approvisionnements suffisants assurés, de la sécurité, de l'enseignement, de la formation, des soins médicaux, etc, voilà les besoins d'une société civiles.

Ces besoins sont "la clé", le fil directeur qu'il faut suivre obstinément, la planche de salut qui forcera les tenants d'un conservatisme politique (tous bords concernés) à changer d'attitude. La politique telle que nous la connaissons doit disparaître et le malaise profond, qualifié de "divorce entre la société civile et monde politique", vient de là.

Une des idéologies les plus enracinées est "l'égalitarisme", surtout en France (voir également sur ce point "les addictions collectives"). Il n'est pas possible de "raboter les plus favorisés", il y en aura toujours, il faut "des fondements humanistes réalistes", avec une vision plus "équitable".

Sans être entrés dans un cadre idéologique, il y a de plus en plus de gens, dans la finance par exemple, qui ne sont pas à l'aise dans ce qu'ils qualifient de "folie". Il y en aura de plus en plus. Les grandes institutions internationales sont "sur les bons créneaux".

Enfin, dernier point mais pas la moindre, il faut citer ici "l'idéologie libérale" (pas le libéralisme), idéologie avec tous ses mensonges répertoriés depuis longtemps. Ce point témoigne à lui seul du niveau de barbarie dans lequel baigne "le tissu sociétal" et que nous sommes très loin d'une société civile construite en tant que telle.

IS-5. Le verrou lié à "la politique"

On peut dire qu'il y a une "impasse "parlementaire".

Elle est partout la même, mais en France peut-être pire qu'ailleurs. Depuis déjà quelques mois, toute la classe politique est déjà "dans les grandes manoeuvres" en vue de "2017", alors que nous ne sommes qu'à mi-mandat.

A l'opposé, mais toujours aussi sociétalement négatif, des couches suuccessives de lois s'ammoncellent dans nos législations, chaque parlement justifiant ainsi sa raison d'être, avec trop souvent là des "mesures démagogiques" (ce qui nous ramène au paragraphe précédent) plus perturbantes qu'autre chose.

Dans les démocraties, nous avons instauré un système représentatif et le droit de vote. Naïvement, nous avons pensé "nos représentants feront le nécessaire". Ils sont devenus des professionnels de la "reélection" et c'est ce qui domine leur activité.

Aucun pouvoir institutionnel (politique, finance) n'a la volonté de faire le nécessaire et, dans la situation de crise longue (de mutation) que nous vivons, tout ce monde attend que "ça pète" et les mêmes ramasseront les morceaux à leur profit.

IS-6. Le verrou "économique"

Les besoins financiers sont couverts par des ressources issues de l'activité économique, activité devenue deplus en plus problématique partout, avec des déficits nationaux liés partout aux insuffisances de cette ressource.

Les conséquences sont dramatiques. Par exemple les réseaux dont la société civile a besoin ne sont vraiment développés que si une activité économique en est l'utilisateur dominant. la société civile, encore redit ici, "n'existe pas". Des grands travaux de sécurisation contre les aléas climatiques ne sont jamais entrepris.

Les structures "liées aux besoins sociétaux" ont été "plaquées" sur la réalité dominante du jeu de l'économie et du pouvoir.

Avec la montée de l'ultralibéralisme, on a de plus en plus "privatisé" ("économiqué") des structures entrant dans les nécessités de base, avec partout une régression des services.

Les bases "uniquement économiques" des ressources des nations sont "sociétalement absurdes", sauf à renier toute charte humaniste déjà universellement acceptée. Des déficits graves, quelles qu'en soient les causes, ne sont jamais rattrapables, d'autant moins qu'une spéculation très profitable s'installe pour longtemps. L'Argentine est l'exemple permanent de ce genre de situation. Les bases "économiques" ne sont sociétalement acceptable que si des mécanismes "monétaires" de stabilisation existent, avec la prévention des dérives catastrophiques (et une surveillance internationale pour réguler les abus).

Il y a de plus un problème grave lié à "l'inflation". La pente naturelle de l'évolution de l'économie planétaire est déflationiste et le maintien de l'inflation par les BCs est contre cette tendance profonde.

L'émergence des pays en voie de développement fait baisser les prix. les techniques "durables" diminuent par principe la consommation. Les mesures écologiques "vitales" vont vers le fin de la surproduction et de la surexploitation. La recherche de la compétitivité est réductrice des salaires, donc des coûts mais aussi du pouvoir d'achat sauf baisse concommittante des prix donc déflation. Les mesures de rigueur et le chômage massif favorisent le développement de l'économie souterraine qui reste hors bilan. L'appauvrissement croissant d'une partie croissante des sociétés civiles participe doublement à une déflation montante, avec d'une part les baisses évidentes du pouvoir d'achat et surtout d'autre part la stimulation d'une créativité en faveur d'innovations "à bas coût", comme par exemple "l'économie du partage local". Les boulversements en cours de "la sphère énergétique" vont vers un effondrement des cours du pétrôle. Inexorablement le "low cost" est devenu "très tendance" et pour longtemps.

Dans cette situation, le maintien de l'inflation, même réduite, par les BCs, fabrique "une bulle inflationiste" dont l'éclatement fera des ravages sans précédent. On voit bien que c'est "le paradigme financier" qui impose l'obligation de la croissance et de l'inflation.

IS-7. Le verrou lié aux "endettements"

En relation avec l'économie d'une part et la finance d'autre part, le problème de l'endettement des sociétés civiles, largement évoqué dans ces notes, est "le coeur de la crise sociétale très profonde et durable qui sévit partout sur la planète", avec plus ou moins d'acuité. Toutes les nations développées sont endettées.

Ce que les faits démontrent, c'est qu'un "endettement léger" est parfaitement toléré par les institutions financières, voire suscité, les banques étant volontiers préteuses puisqu'elles vivent de ça. Dès que le niveau des dettes devient problématique, une spirale destructrice se met en place, avec des mesures de rigueur affaiblissant une société civile qui aurait besoin de l'inverse. C'est "un algorithme de plus qui ne marche pas" (voir l'Argentine par exemple), spirale aggravée par la spéculation, très profitable quand elle s'appuie sur les situations de faiblesses. Clairement les dettes nationales ne peuvent pas être remboursée "par les emprunteurs".

Conséquence des "besoins minimaux des sociétés civiles", c'est dit et redit dans ce blog, les BCs doivent intervenir pour liquider le problème des endettements nationaux et c'est la seule voie, voie qui de plus garantit aux prêteurs de ne rien perdre.

IS-8. Le verrou lié aux "mutations"

Augmentation de l'espérance de vie, réduction des gisements d'emplois (automatisations), économie "durable", beaucoup d'éléments de la situation actuelle impliquent des pans entiers de la société civile hors de l'activité économique, indépendamment des aspects "compétitifs".

Si, dans le passé, le "modèle libéral" pouvait répondre grosso modo aux besoins sociétaux, il n'en est plus de même, assez définitivement.

Les domaines abondent, pour lesquels l'impasse est claire. Exemple crucial, il faudra "cotiser plus longtemps" pour stabiliser les régimes de retraites, mais les "séniors en âge de travailler sont de plus en plus mis sur la touche". La nécessité d'autres approches financières "liées aux besoins" est là encore patente.

Les fameuses "réformes structurelles" sont de toute évidence "augmentant le chômage" alors qu'il est déjà à des niveaux trop élevés.

Il faut enfin ajouter ici la fin du mirage de la croissance éternelle, avec d'une part une tendance globale déflationniste et des préoccupations croissantes en faveur de l'écologie.

IS-9. Le verrou lié "aux addictions collectives"

Il y a une addiction à "l'égalitarisme" (en France tout particulièrement). Nous sommes très fondamentalement "individuellement différents et inégaux". Rien ne peut aller contre ça, même pas des lois légalisant l'égalité "obligatoire", qui vont à contre sens de la réalité "observée". Il faut un "principe humaniste" plus juste et plus efficace que celui de l'égalité. La racine a trouver est peut-être dans "des minimas" auxquels chacun peut avoir droit, minimas alors plus facilement "strictement défendables".

Il faut "baser la construction" sur un concept de "réalité durable" ("stable"), concept qui doit inclure la notion d'inégalité comme un principe de base de la structuration de nos sociétés civiles. C'est déjà le cas avec toutes les mesures de soutien en faveur des plus démunis, plus facilement gérables avec un principe sociétal de "prise en compte des inégalités", inégalités pouvant alors inclure tout ce qui est lié aux mutations (chômage par exemple).

Il est impossible de baser une société civile "viable" sur la base de "l'égalité", la "justice" vraie, l'équité (la justesse sage, seraient de bien meilleurs appuis.

Enfin il faut citer "l'attachement à une identité nationaliste" comme ayant un fort caractère "addictif". Il faut beaucoup de recul pour bien voir le poids d'une nation dans "l'absence de liberté" qu'elle implique. Avec là tant et tant d'éléments culturels "induits" qui paraissent "normaux", par exemple "un soutien passionné à une équipe sportive" générant des attitudes agressives, sans aller jusqu'aux extêmes des guerres et conflits graves en tous genres également liés aux nations.

IS-10. Le verrou lié "aux médias"

D'une manière générale, pour "vendre la soupe", les médias ont un rôle sociétalement délétère : jeter de l'huile sur le feu, embraser les conflits, les heurts, les dissensions, être en permanence contre tout apaisement sur quelque sujet que ce soit, inquiéter tout le temps sur tout, déstabiliser, intervenir dans les affaires judiciaires, etc.

Les médias (JTs dominants) déstabilisent la société civile en exacerbant et/ou faussant des problèmes réels ou inexistants. Ils faussent ainsi le "jeu politique" en manipulant l'audimat de telle sorte que les politiques, déjà enclins à agir pour leur compte, ne peuvent plus être les redresseurs de vérités à des fins sociétalement profitables. On sait aussi depuis longtemps que les médias faussent parfois de manière dramatique le cours naturel de la justice.

Sommes nous collectivement vraiment attachés à nous abreuver de mauvaises nouvelles, de compte-rendus touchant à ce qui ne va pas, de faits (vrais ou faux) à résonance négative ?

IS-11. Comment "sortir de l'impasse"

Une gestion "humaniste" des sociétés civiles est intrinsèquement complexe, car il existe à tous niveaux des fragilités face à tous les comportements brutaux ou barbares, Ceci est particulièrement vrai au niveau des dirigeants des nations. Les dérives récentes (Ukraine, proche orient) font la preuve de la montée rapide d'agressions entraînant des sociétés civiles dans des souffrances collectives dramatiques et durables (au nom du nationalisme).

Dans les sociétés civiles "apaisées", il faut le redire, la faille dramatique, qui dure depuis longtemps, vient du support économique des ressources des nations, aggravée par la mutation déjà effective. Augmentation de l'espérance de vie, réduction des gisements d'emplois (automatisations), économie "durable", beaucoup d'éléments de la situation actuelle impliquent des pans entiers de la société civile hors de l'activité économique.

Si on prend le problème par le haut, il est seulement possible de bâtir "un cadre sociétal minimal" dans lequel chacun devra savoir qu'il a une base "minimale" de sécurité personnelle et que, au delà de cette base, il lui faudra agir en concurrence avec d'autres, avec là toutes les inégalités de destin à priori possibles. Une société civile "harmonieuse" est fondée sur des bases "humanistes" mais aussi "humaines" c'est à dire qu'elle doit permettre les "inégalités de fait" liées à toutes les conditions liées à l'histoire et aux capacités de chacun à développer son insertion au niveau de ce qu'il souhaite. En ce sens, les "rigueurs collectives imposées" ne peuvent être acceptables. On retrouve ici la nécessaire "stabilisation des ressources au niveau des BMx".

Il est clair que le bilan qui précède montre parfaitement qu'il est illusoire de prendre le problème "à partir d'une idéologie". Expriences faites depuis plus d'un siècle, les tendances profondes qui régissent nos sociétés d'humains n'ont pas pu être modifiées en imposant des "régimes" plus ou moins ceci ou cela. Il faut donc bâtir en conservant "l'état des lieux des comportements observés".

Alors, si concerver "l'état des lieux comportemental" est pris comme objectif, il reste que le problème sociétal est dominé par la nécessité de trouver des financements à la hauteur des besoins, et on a vu que la mutation actuelle ne permet pas à l'économie d'être la source unique des niveaux de ressources financières.

Ici il faut remarquer que les banques centrales sont déjà entrées très spontanément dans un rôle de régulateur des endettements impliqués par l'insuffisance des ressources issues du jeu économique. Les QEs avec achat direct des obligations émises par un Etat emprunteur, sont à considérer en toute objectivité d'emprunts souverains liés aux besoins des sociétés civiles, comme équivalents à la solution préconisée dans ce blog, c'est-à-dire à la stabilisation des besoins financiers des nations par action directe des BCs.

Il apparaît bien que "cadre sociétal minimal" souhaitable ne peut exister que si une réforme "monétaire" permet la stabilisation des ressources et fait disparaître le spectre des endettements nationaux, fondamentalement non remboursables.

La crise liée à la mutation est profonde et durable faute de mécanismes monétaires compensatoires des déficits nationaux. Il faudrait alors "nationaliser les banques", décision de nécessité pour la survie des sociétés civiles et pas fruit d'une idéologie quelle qu'elle soit.

Des commentateurs de plus en plus nombreux, souvent des économistes, voire des financiers, disent qu'il faut "limiter les profits". Une base peut être liée "à la destruction de la société civile" lorsque les contraintes de "profitabilité" ont cette conséquence.

Enfin, pour revenir à ce qui concerne "la paix civile", on oberve que seules les grandes nations "démocratiques" échappent un peu aux pressions "abusives" exercées sur leur société civile (voir là prudemment les USA, pour une fois imitables en tant que fédération d'Etats).

Pour nous européens, en fonction de la remarque précédente, mais aussi en considérant le danger d'implosion de l'UE par suite de la gestion des grandes nations de l'union "en autonomie dominante", il faut aller à marche forcée vers une Europe fédérale. On peut consulter les sections relatives à "l'istoire en marche" pour des notes plus détaillées sur ce point.

IS-12. Eviter une "nouvelle lutte des classes"

Une "révolution" sera-t-elle nécessaire ? Si elle éclate dans la violence elle ira vers n'importe quoi et vers des grands dégats immédiats.

Le thème "nouveau paradigme financier" en faveur des sociétés civiles est à mettre en avant prioritairement. Dans les grandes nations de l'UE le "séparatisme" est la voie à suivre.

Si une révolution advient, les plus riches risquent beaucoup. Le gel des avoirs est devenu chose commune, facilitée par la technique.

Il faut "une impulsion" venant des plus favorisés, allant vers les nouveautés sociétalement nécessaires.

Ceux qui ont à la fois le pouvoir et la connaissance doivent entrer dans une action en vue de "sortir de la dominance de la folie de l'enrichissement", folie exacerbée pr les moyens techniques modernes. Ces moyens seront retournés contre eux. Beaucoup de "sagesse" devient nécessaire. Si on considère les immensités d'actifs financiers qui circulent, un peu (vraiment pas beaucoup) peut et doit être fait en faveur des sociétés civiles, sans porter atteinte aux grandes fortunes (ni au petites).

A tous les niveaux, les "acteurs dominants" de la vie sociétale doivent prendre conscience de leur responsabilité. Les postures courantes sont obsolètes face à la "mutation en cours" et rien n'empêchera la montée d'événements très lourds si la statu quo perdure.

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