CLARTEREAL

Des idées pour une perspective sociétale meilleure ...


Les dominantes pour une sortie de la barbarie

Les nations, construites sur la base de crises, de conquêtes, d'annexions, ont entraîné leur société civile dans des destins liés aux crises, aux conquêtes, aux annexions.

L'avénement des démocraties n'a que très peu changé le destin carcéral des sociétés civiles et nous vivons une époque de contraintes sociétales énormes liées à l'écart entre l'utopie humaniste et la réalité universelle, avec une prise de conscience collective croissante de cet écart.

Avec des racines dans nation, nationalisme, nationalité, toutes les sociétés civiles de la planète connaissent des tensions très importantes, avec l'avénement de conflits ouverts de plus en plus nombreux.

La transformation profonde (la mutation) de nos sociétés civiles, liée dans les pays développés à la modernité et aux progrès induits (au "mieux vivre"), est la source de déséquilibres économiques incompressibles, dominance masquée par la grande crise financière, crise elle-même au coeur des effets négatifs de la transformation.

Résultant de la modernité, le caractère historiquement nouveau des crises actuelles est l'amplification monstrueuse de tous les comportements antisociétaux "traditionnels", liés aux ambitions petites ou grandes, ambitions par ailleurs légitimes car basiquement issues de la diversité incompressible des destins, fruit des histoires individuelles.

Il s'ajoute à tout cela une autre nouveauté historique qui est le harcèlement moral collectif permanent résultant des outils modernes de connaissance, avec le spectacle d'une recrudescence de la barbarie, thème majeur qui requiert "sociétalement" une soigneuse redéfinition, dont seulement l'essentiel est donné ci-dessous.

Sociétalement, on doit qualifier de "barbares" . tous les comportements liés aux ambitions de tous ordres, s'ils sont si peu que ce soit "antisociétaux", au niveau macroscopique ou individuel.

Cela dit, nos structures actuelles et nos "usages" (nos "moeurs") n'offrent que très peu de moyens permettant des ambitions s'exerçant "sans barbarie", au sens prédéfini ici pour "barbarie".

Il faut noter là, au top de "la barbarie indirecte" depuis des siècles, les incidences sociétalement très délétères de l'utilisation de la monnaie (pouvoir politique, grande finance), la monnaie étant devenue l'énergie vitale des sociétés civiles.

Cette situation est très lourde de conséquences et elle explique presque à elle seule les immenses difficultés où nous sommes pour entrer dans un ordre sociétal moins barbare, avec une véritable pandémie de crises financières, plus ou moins aigües ou latentes.

Les révolutions que l'on a pu observer récemment sont initialement la conséquence du harcèlement moral collectif permanent, avec par la suite les déviances barbares inexorablement montantes.

Tout bien considéré, la seule chose à faire est de "sortir de la barbarie sociétale" c'est-à-dire "devenir civilisés". C'est LE thème dominant des solutions proposées ici. Comme nous ne faisons pas du tout cela, nous tournons en rond, sans fin.

En vue de solutions pour nos sociétés civiles du futur, le bilan anthropologique qui peut être fait amène à conclure qu'il est nécessaire et suffisant de libérer les ambitions individuelles de la nécessité et/ou de la possibilité des comportements barbares.

Si on sort des tabous idéologiques on voit que c'est facile sans appauvrir ni léser personne, sans même avoir à mesurer la richesse effective et les biens de jouissance au delà de la possession de capitaux gigantesques.

Sauf à entrer dans une utopie, irrecevable dans le court terme que requiert l'accélération de l'histoire des humains, on ne peut pas (on ne dois pas) remettre en cause le système sociétal qui résulte de l'économie libérale et des structures financières associées, système qui est très bien adapté aux réalités "anthropologiques" de nos différences (individuelles, culturelles, etc).

Pragmatiquement, un début de sortie de la barbarie passe par une unique solution qui est monétaire, hors de tous les "ismes", avec à stabiliser financièrement le système sociétal, en respectant les besoins minimaux (BMx) des sociétés civiles.

Dans le même contexte, une banque de la solidarité sociétale (BSS) est une avancée partielle facile à mettre en place pour limiter (voire annuler) les déficits des caisses de solidarités

Des mécanismes monétaires de gestion des endettements des nations sont à mettre en place, avec des spécificités liées d'une part à l'importance enfin reconnue des sociétés civiles (société-nation) et d'autre part au caractère incompressible des besoins financiers issus des BMx", les banques centrales intervenant en tant que régulateurs des déséquilibres issus du jeu naturel de l'économie libérale.

On notera ici que, outrepassant les critiques très négatives des experts, les banques centrales sont déjà impliquées de manière durable dans des mécanismes de régulation (non conventionnels) liés aux graves déséquilibres sociétaux fruits de la modernité.

Enfin, le rôle futur de la classe politique devient secondaire face aux nécessités systémiques de la société civile, nécessités dans lesquelles dominent les réseaux, la logistique, les bilans comptables. L'entretien du système sociétal devient l'essentiel du rôle du politique, rôle dans lequel les tendances politiques ne peuvent intervenir que très partiellement, dans le choix de priorités par ailleurs largement dominées par les besoins systémiques de la société civile.

Un peu partout, la réalité de l'inutilité croissante de la classe politique est déjà très fortement exprimée par le désarroi de l'électorat, alternant des majorités gauche-droite (ou équivalentes), avec les sondages catastrophiques à suivre dans tous les cas, et avec la montée vertigineuse, chez les politiques, des visites de représentation, inutiles sauf pour rester en avant plan médiatique en vue d'une reélection.

Dans le court terme, y compris en balayant devant sa porte, la classe politique doit envisager une action ramenée au seul but de "faire décroître la barbarie" : on est très loin du compte.

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Sortir des écrans de fumée et trouver la chaleur et la lumière.

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