CLARTEREAL

Des idées pour une perspective sociétale meilleure ...


Trop c'est trop ...

Economie, finance, politique, société, éthique, morale, etc ...

Comme beaucoup de personnes en ce moment, il y avait assez longtemps que j'accumulais des notes sur tout ça, au début pour y voir clair à des fins uniquement privées. Par la suite, comme leur contenu constituait un ensemble assez cohérent, avec quelques diagnostics clairs, j'ai fini par être persuadé que mijotant tout ça en étant un observateur sur la touche, j'avais apparemment des avantages, comme par exemple d'être très libre dans mes idées car non soumis à une quelconque idéologie à laquelle j'aurais dû faire obédience et limitant ma liberté de penser.

J'avais donc "osé" quelques avancées assez libres et dégagé deux ou trois principes (ou quatre) qui semblaient tenir au fil du temps. Dans tout ça il y a des idées "qui sont dans l'air", idées justes que sans doute je vais exprimer un peu différemment, et puis quelques autres, les plus difficiles à dire car elles ont l'air d'apporter des solutions à des problèmes autour desquels tourne beaucoup de monde, en ce moment et bien avant aussi.

Etant non-expert de toutes ces matières, j'avais tout de même étonné quelques proches en leur annonçant dès 2007 des grandes difficultés financières à l'horizon. J'étais évidemment loin d'être le seul, avec la compagnie "virtuelle" de quelques experts tenaces, mais mon entourage était dans la situation d'ignorance banale à l'époque et réagissait souvent très mal.

Fin 2008, félicité par quelques-uns et honni par d'autres, je sentais de plus en plus que ma vision était intéressante et à communiquer.

Tout de même ce contexte touche à tant de points sensibles que j'ai longuement hésité. Il m'a fallu "un déclencheur", qui a bien fini par arriver.

Le texte qui suit est un reflet assez "brut" des notes que j'ai prises à ce moment là, notes auxquelles quelques ajouts ont par la suite été effectués, fruits d'une actualité continuant à alimenter le thème. Puis, un trop plein quotidien m'a incité à abandonner les ajouts car c'est "sans fin"!

Trop c'est trop ...

Je cherchais depuis longtemps comment commencer ce blog, tellement la matière est touffue et complexe, avec le mélange de tout ce que la société humaine contient de difficultés sociétales, ceux d'en haut et ceux d'en bas tous impliqués, et avec quelques urgences qui montent, à un moment que comme tant et tant d'autres je sens historiquement à saisir, avec la certitude que l'histoire se mettra en marche, quels que soient les acteurs et quelles que soient leur actions, car un mouvement profond est déjà initialisé.

La complexité, "c'est mon truc", et des idées sont là. Mais, tout petit dans mon coin, je ne vais chercher qu'a "donner des impulsions", comme d'autres qui le font déjà. Aussi, par métier, je sais le poids possible du résultat de mes réflexions. Comment "me lancer" ?

Alors, ce lundi 10 mai, c'est venu tout seul, peut être à cause de quelques "cerises sur le gâteau" dans les événements du jour et des quelques jours précédants.

lundi 10 mai 2010 ...

Notes et commentaires prises aujourd'hui en écoutant BFM radio, comme je le fais très souvent, entre 13h et 14-15h voire plus si l'actualité et/ou les commentaires m'y incitent ...

(Vendredi, la bourse de NY a plongé brutalement de 9% en quelques minutes, des grands établissements uessaïens étaient à nouveau à pleurer auprès de la Fed)

Les bourses européennes "explosent dans le vert" après l'annnonce du plan de protection mis en place pour éviter la propagation du scénario grec.

J'adopte totalement les réserves entendues (journal "le Monde") réserves au sujet des problèmes d'endettement, qui ne sont pas du tout réglés. On a seulement mis en place un parefeu contre la spéculation. Ce parefeu ne fera qu'alimenter un peu plus le jeu spéculatif (une rumeur ou une autre c'est trop facile), car on ne sortira pas de la spéculation qui finira par engloutir avec délice cette manne suplémentaire, un jour prochain.

J'ajoute que cette flambée est uniquement de la spéculation à la hausse après la spéculation à la baisse des semaines passées. Je parie pour un retour aux grandes joies "du short" dans un délai plutôt court (je ne suis pas un spéculateur moi-même).

Je note aussi ce commentaire : "l'hôpital écartelé entre les nécessités comptables et sa mission de soigner".

La messe est dite!

Là je repars dans mes méditations coutûmières ...

Faisons de la macroéconomie et pas de la politique (si!).

Les endettements des Etats sont d'abord et principalement la conséquence de besoins sociétaux "minimalistes" (j'insiste sur "minimalistes" : qui met en oeuvre le minimum d'élements), qu'il a fallu statisfaire (c'est le cas en France, à peu de choses près), et, sauf cas d'espèce (Grèce ?) pas liés à des politiques dispendieuses.

Il y a aussi dans ce dossier noir tout ce que la gestion des "crises financières récurrentes" a surajouté aux difficultés courantes, en deuxième importance seulement, mais en "dominance". Il y a encore tout ce que le système financier néolibéral "implique", en faisant de "l'endettement" un mécanisme "exacerbé" de création de profit, l'autre étant la "spéculation moderne" sur les marchés d'action.

Une chose est claire, voire aveuglante : il faut absolument trouver les financements nécessaires aux besoins sociétaux fondamentaux, avec tous les soins à apporter à toutes les "caisses de solidarités" qui sont au coeur de la "régulation macroéconmique du sytème sociétal", et sans lesquelles tout s'écroule.

Il est clair (tant et tant d'experts le disent et le redisent) (autrement), qu'il n'y a jamais le "retour" sur "non-investissement au profit de la société civile", si on "prive la société civile en réduisant les budjets", les raisons de bonne gestion derrière ça restant par ailleurs plus qu'impératives.

Il n'y a qu'une seule solution "sociétalement acceptable", c'est-à-dire sans "danger pour la société civile" (je laisse de côté pour l'instant les considérations de morale et d'éthique). Cette solution passe par "trouver des moyens financiers suplémentaires sans accroître l'endettement" (le diminuer serait aussi préférable).

En restant dans "le paradigme actuel", augmenter les impôts (ou les taxes) quelque part est l'unique voie pour trouver des ressources. Là, "tout le monde hurle", et comme je reste en dehors des problèmes d'éthique, je vais dire que tout le monde à raison, ce qui permet de chercher des idées qui évitent l'affrontement.

Tout de même, en mesurant bien "le jeu des pouvoirs" et qui peut faire quoi, je me sens vraiment bien mal entouré quand je vois ce qui se passe, quand je pense que la folie financière règne à bord et qu'aucun retour suffisant ne se fera vers les sociétés civiles, dont les besoins fondamentaux ne sont satisfaits en aucun point de la planète. Il faut "avoir des moyens stables et ne pouvant être remis en cause". Endettement oblige, toutes les sociétés civiles de tous les pays développés sont dans des "régressions sur les acquis" avec des certitudes "plus graves" pour le futur.

J'ai parlé de "solution sans danger". Si besoin est je vais dire ce qui est évident. Il y a, surtout dans les pays développés, un besoin fondamental d'accroissement de dépenses dans beaucoup de domaines, sauf à "aller vers un chaos social croissant", la misère et l'insécurité de proximité devenant intolérables.

Mais, cela dit, pour revenir à la macroéconomie, il y n'y a plus aucun idiot qui "pense" encore que des restrictions draconniennes vont "relancer la croissance". Il y en a qui le disent, mais ils apparaissent de plus en plus comme des idéologues en forme d'autruche, qui, la tête dans le sable, rabâchent bêtement des slogans périmés.

Les mesures de "rigueur draconnienne" imposées aux sociétés civiles sont globalement un acte "dictatorial", un fait "du Prince" d'un pouvoir financier terrorisant, un fait imposé par un système financier "sociétalement obsolete" face aux exigences "de survie" des sociétés civiles modernes. Les pouvoirs politiques, apeurés, complétement "squeezés", ne sont que des exécutant, des esclaves courant comme des perdus à la recherche de l'argent qui finira par revenir vers "les Princes", esclaves ayant oublié que légiférer est toujours possible, que c'est le seul pouvoir vrai qui leur reste et que celui-ci est très grand.

Au delà de la perduration de tout ça depuis des siècles (aucune révolution n'a remis ça en cause, nulle part), il y a des "nouveautés historiques absolues" liées à la technologie informatique et au facteur multiplicatif énorme qu'elle apporte, avec une vitesse d'action interdisant toute intervention politique efficace (le top de ça : le manotrading), sauf à cesser d'avoir peur et à "frapper fort à la hauteur des risques sociétaux encourus".

Des comportements, jugés "fous" par des experts de la finance ou de la politique et par "ceux d'en bas qui y comprennent quelque chose", sont désormais notoires. Des "Uessaïens fous" exportent leur folie, avec le pouvoir de l'argent.

Il faut donc un contre pouvoir "sociétal", c'est-à-dire la création de nouveautés dans le "système sociétal", nouveautés "tendant naturellement" à protéger la société civile. Il est clair que ce ne peut pas être "des nouveautés politiques", les politiques étant "naturellement très exposés" aux pressions des lobbies de toutes sortes, toutes tendances là sensibles.

Il faut des nouveautés "structurelles", non liées à une tendance politique, des nouveautés permanentes "dans le système sociétal", système qui existe tout autant (et même plus) que le système bancaire, système qui peut tout autant "être en crise", et système qui doit aussi disposer de mécanismes de protection, car "too big to fail", le tout premier en toute priorité.

Le pouvoir politique, par contre, dispose alors de moyens d'action "politique" liés à une "puissance financière" qui lui échoit automatiquement avec l'accession au pouvoir. Ce pouvoir là est perdu depuis des décennies (début des années 70 du siècle précédent) et l'état des endettements souverains est d'abord lié à ça.

Il s'agit de sortir d'une spirale "prérévolutionnaire" dans laquelle nous sommes entrés, par trop de pression sur les sociétés civiles, accompagnée d'un sentiment réaliste de profonde injustice.

Quelque part, nos sociétés "matures" sont trop liées aux technologies et très fragiles à cause de ça, remarque faite en passant pour ceux qui peut-être pensent que "comme autrefois" une bonne révolution (ou une bonne guerre) règlerait la question.

Au delà de l'affrontement bien banal des pouvoirs traditionnels, il y a aujourd'hui une nouvelle donne sociétale, c'est "le mouvement d'opinion". C'est une des clés, car tout pouvoir politique suivra, du moins dans les démocraties.

Toutes les contraintes "réalistement envisagées" imposent des idées "pragmatiques", avec à dénouer le conflit "croissant très rapidement" entre "La banque" (les "banksters") et quasiment tout le reste de la société civile.

La banque, "anationale" (un peu "supra" par le poids du pouvoir financier), s'est donnée une position "quasi en marge de la société civile", on peut presque dire "il y a d'un côté les banques et de l'autre la société civile". Les faits sont là, "le système sociétal" est "à part du système bancaire". Il faut mettre les banques dans la société, sans ambiguïté, avec un sort commun.

L'énormité vertigineuse des profits que les techniques modernes autorisent fait perdre la tête aux acteurs de cette curée sauvage. L'argent qui dort rend le banquier insomniaque, alors il "fait travailler l'argent". Ensuite il a un problème d'insomnie qui a grossi, et il devient de plus en plus fou avec tout cet argent qui ne demande qu'à dormir tellement il y en a. Alors on spécule avec des moyens de plus en plus gigantesques, à la hauteur nécessaire pour faire tomber des Etats, pris à la gorge à la vitesse de la lumière. "Ils" font "la guerre financière aux Etats".

Allons encore plus loin, le système est "vicieux", car le trader français qui "fait son boulot correctement" doit "shorter l'euro" si c'est le moment de le faire, et je ferais de même, placé dans la même situation.

Alors, où peut donc commencer "la raison raisonnable" ? et quand ? Mais "là", là car "la société civile est en danger", comme autrefois "la patrie" (n'ayons pas peur des mots, car le pire n'est pas improbable).

En aval d'une opinion publique clairement manifestée, il va falloir "un coup d'arrêt", solennel, une déclaration très officielle de "nous sommes tous en très grand danger" et on connait les agresseurs, "collectivement, sinon nommément", une espèce de nouveau type de terroristes.

C'est un préliminaire nécessaire, au delà des quelques claires mais très timides (vraiment beaucoup) affirmations de quelques chefs d'Etats.

Inexorablement, si on écoute les experts, très souvent maintenant "issus du sérail" et certainement craignant à juste titre pour leur avenir, de toutes les manières que vont les commentaires circonstanciés (très alarmistes), il y a pour les banques à revoir la répartition du gâteau. C'est fini, il faut faire entendre raison à tous ces fous, qui vont désormais contre leurs propres intérêts, on ne sait pas où, car braqués sur une vision court-termiste suicidaire.

Avec toutes les contraintes à prendre en compte dans le jeu des pouvoirs, les bonnes solutions seront à la fois "novatrices" et "pragmatiques", en ne perdant pas de vue l'enjeu, c'est-à-dire "nos sociétés civiles", avec à éviter le futur immédiat très problématique dans lequel on nous engage, tout en préparant ainsi une sortie de longue durée de toutes ces crises sociétales récurrentes.

On sent bien que "les politiques" vont devoir "légifirer du new", et cesser d'être des "suiveurs de catastrophes" impuissants, du vrai "new", pas des mesurettes déguisées en "new" comme dans la pub.

Il faut bien considérer aussi que le système bancaire actuel est truffé de très bonnes choses. En outil de soutien de l'économie réelle ses rouages actuels sont excellents.

L'art sera de casser le conflit, de ne pas entrer en guerre, et pour cela utiliser les armes de l'adversaire, exploiter les facilités de son métier, là ou justement elles sont tellement satisfaisantes, finalement sans dépouiller qui que ce soit de ses prérogatives "légales".

En définitive, nous sommes, malgré nous et sans avoir fauté, entrés dans une ère nouvelle, ére dans laquelle les banquiers dictent la politique sociétale aux Etats.

vendredi 14 mai 2010 ...

Mes pronostics de lundi sont déjà vérifiés. "Ils" ont déjà "tué la Grèce". Le tourisme va chuter, et le reste n'ira pas beaucoup mieux. L'économie va entrer inexorablement en récession et commence à le faire. C'était "prévu".

Depuis quelques jours déjà, l'halali a commencé, et la spéculation a repris à la baisse, comme prévu. Le sort des grecs ne les concerne pas. Ils tueront sans soucis le système sociétal grec. Ils sont par définition (la leur) hors de toute contrainte morale. C'est "la guerre financière".

Les picadors commencent à "travailler" l'Espagne"" et le Portugal. Les grands hedge funds sont à la fête et "au turbin", parures de guerre arborées, tactique très au point, aucun adversaire de taille en vue.

Nota ...

Le contenu du site vient, en analyses, en synthèses, en idées personnelles (toujours rencontrées avec plaisir chez d'autres quand c'est le cas), étayer ce que contiennent les notes ci-dessus, écrites d'un jet à l'époque où elles ont été rédigées et dont les termes aux intentions "interpelantes" ont été la plupart du temps conservés.

Il est peut-être important de dire là que tous les thèmes concernés sont hors de portée d'une approche élémentaire et d'un abord nécessitant toujours quelque travail.

mercredi 19 mai 2010 ...

Hier la réunion au sommet "contre les hedge funds" a accouché d'une mesurette, pour ne pas "déranger les Anglais" (c'est-à-dire les Britanniques), qui protègent les intérêts de très gros hedge funds.

En cette période de gros soucis au sein de l'eurozone, c'est une concession "suicidaire", et une preuve d'impuissance politique (ou de collusion ce qui revient au même).

Le "problème anglais" est devenu très aigu. Ils sont "dans et à côté" de l'Union Européenne. Hors de l'eurozone, ils ne sont que très rarement solidaires, car n'ayant aucune raison fondamentale de l'être. Projection européenne des USA, ils n'ont de plus pas de vraie autonomie par rapport à ce qui se fait là-bas. Ils tirent avantage de tout ce qui passe à portée, nous mettent des bâtons dans les roues pour construire l'UE (encore hier), et les médias britanniques se gaussent ouvertement de nous à chaque occasion de le faire.

Les "Anglais" sont un vrai danger dans la crise actuelle. Soutenir leurs hedge funds est une "gifle politique" qui montre leur arrogance, bien banale de surcroît.

En plus de tout le reste, nous avons "un problème anglais", assez ancien, mais devenu aigu en cette période où ceux qui sont dans le même bâteau cherchent à surnager. L'occasion est trop belle : il va falloir les rendre solidaires. Pour les forcer à l'être, ils faut les mettre au pied du mur, car, au point où nous en sommes "c'est eux ou nous" sauf à "être tous ensemble", l'attitude historique de construire la "Grande Bretagne" "contre l'Europe" est dépassée par les événements. Alors, soit ils entrent dans l'eurozone (belle occasion de défendre l'euro, ils doivent montrer "où ils existent solidairement", comme nous tous), soit nous les forçons à le faire et on aura un problème de moins.

En effet, en cas de refus, la seule attitude raisonnable serait d'attaquer "la livre sterling", après avoir créé toutes les conditions favorables à de très gros profits, ce qui est facile si on les menace de leur demander de sortir de l'UE, et si on fait courir toutes les rumeurs négatives à ce propos.

Faire des cadeaux aux hedge funds "sur notre dos", même et surtout s'ils sont "britanniques" (ou domiciliés) c'est une déculottée majeure "de plus".

mercredi 19 mai 2010 (suite) ...

A l'occasion de la parution du livre "Tous ruinés dans 10 ans" de J. Attali les dettes souveraines reviennent un premier plan. L'analyse de J. Attali est brillante et assez inattaquable dans ses conclusions, au regard, position prise par l'auteur, de l'état des lieux et de l'historique des crises précédentes. On nous explique encore cependant que "la misère sociale" est inévitable par nécessité de "payer ses dettes". L'erreur est toujours la même, pour enfoncer le clou, mais on oublie les très graves problèmes de récession soulignés partout par tant et tant de gens. Je défend là encore la nécessité de "sortir du système qui inexorablement implique la misère sociale". Pour cela il faut "innover". On ne peut plus projeter une solution en se basant uniquement sur les acquis historiques.

J. Attali, comme tant d'autres, oublie aussi le problème lié à l'hyperspéculation et sa relation avec les dettes souveraines. Il n'est plus possible "d'entrer dans le jeu actuel pour redresser les choses" sans "condamner très sévèrement et en termes très durs" l'hyperspéculation dans son ensemble.

On note au passage que le Japon, très lourdement endetté, aussi les USA, sont difficilement "grécables" car ayant une "unité financière complète" c'est-à-dire "une monnaie, une BC, et une autonomie décisionnelle complète" (20 ans de problèmes).

La récolte du jour est "sévère". Les agences de notations sont inpoursuivables en justice (elles ne donnent que "des opinions"), mais des Etats attaqués passent outre. Bonne nouvelle.

jeudi 20 mai 2010 ...

"Le réveil des politiques", hier, Angela Merkel a décidé d'interdire certaines ventes à découvert, chez nous Christine Lagarde "critique". C'est désespérant, les Allemands ont "raison sur le fond" même s'ils ont quelques motifs plus pressants d'agir ainsi. On critique sa décision "unilatérale" mais l'absence de solidarité lui donne à postériori raison.

Vente à découvert à nu (naked short selling) : réalisée alors que le vendeur ne détient pas la valeur sous forme d'emprunt (cas banal).

Hier aussi, Jérome Kerviel a dit son étonnement de voir que rien n'a été fait depuis deux ans. Il ne peux pas soupçonner l'énormité de l'ignorance dans laquelle les dirigeants et élus politiques se trouvaient en 2008, avec ce commentaire de l'un d'eux "les banquiers n'ont pas cessé de nous abuser depuis des lustres ... si vous voyiez comment on s'occupe de tout ça maintenant, ça n'a plus rien de commun".

Des rumeurs d'entente dans l'eurozone pour "contrer les hedge funds" apparaissent comme spéculatives et les marchés chutent beaucoup. Il faudrait vraiment le faire.

Il y a des commentaires qui témoignent d'une volonté politique pour "reprendre la main sur les marchés", mais rien en vue.

Une "perle" : il paraît que sur deux mois le dollar est "monté de 18%" (croissance intrinsèque ?) (commentaire sur BFM d'un expert financier). Avec ça on doit corriger la parité euro-dollar "à dollar constant", ce qui bien évidemment est beaucoup moins "critique" que ce que disent trop de commentateurs en soucis d'affoler les gens, avec aussi comme toujours à dire "l'euro perd de la valeur" ce qui déprécie l'estime que l'on pourrait avoir pour une monnaie très solide (et très attaquée).

vendredi 21 mai 2010 ...

La Chine et le Japon en soutien de l'euro (qui remonte un peu). C'est une réaction normale, plutôt rassurante, car les pays asiatiques et les émergents d'une manière générale n'ont aucun intérêt à voir une Europe devenir trop concurrentielle, ni s'écrouler car elle est un très gros client.

Cependant il faut sortir de ces menaces permanentes de gens qui "dictent chez nous la santé économique". L'enjeu est "une stabilité décisionnelle sur le long terme" (pas "une indépendance", illusoire).

A la relecture de ces notes, j'ai trouvé que presque rien n'était à couper, ni à changer, avec une sous-jacence "de ras le bol" à surtout conserver. Le reste du site contient des idées et des propositions essentielles non exprimées ici.

Les ajouts ci-dessous sont faits alors que la rédaction de ce site est très avancée. L'actualité continue à alimenter le 'trop c'est trop" avec une croissance dans le niveau des horreurs financières.

mardi 23 novembre 2010 ...

La tension monte avec les problèmes irlandais. Le contenu des commentaires médiatiques est pire que d'habitude (!). La situation apparaît comme n'ayant pas pu être préventivement "gérée avant crise", alors que les "données irlandaises" permettaient de "savoir" l'inexorabilité de la montée de la crise actuelle. Il y a tout de même un niveau de surdépassement des attitudes "limites" qui fait rêver. Le paradis fiscal irlandais était et est sans doute encore sous haute protection occulte (voire officielle ?).

Le piège infernal est bien monté. Les irlandais "dépassent les bornes", ensuite il est trop tard pour seulement leur dire "vous allez à la catastrophe" avec un peu d'insistance rendue nécessaire par leur entêtement. L'effet serait pire que "la rumeur", l'ignoble rumeur spéculative qui suffit pour déclencher les chutes vertigineuses. Alors, il n'y avait "qu'à attendre" et préparer "les secours".

Il est clair que les interventions préventives étaient verrouillées par le "risque spéculatif".

La "valse des milliards" qui nous est donnée en spectacle est peut-être dépassée dans le harcèlement moral par ce que l'on perçoit de "politiquement absurde", avec la société civile irlandaise, largement abusée par une richesse venue d'endettements récurrents, maintenant devant une ardoise lourde à assumer.

Avec la montée à la une de tant et tant de manipulations financières "éthiquement et moralement douteuses", il y a un fossé qui s'élargit chaque jour, entre les efforts des "caves d'en bas" pour mettre en place une "société meilleure" (avec tant de moyens financiers qui manquent), et ces giganstesques évocations financières qui sont devenus notre quotidien.

mardi 30 novembre 2010 ...

Il paraît que l'Irlande va soutenir ses finances défaillantes en puisant dans "les fonds de retraite". Il y une chose qu'on dit en français, qui ne peut pas être dite autrement et que la bienséance ne permet pas d'utiliser ici : "c'est quand qu'on arrête ...".

jeudi 2 décembre 2010 ...

Il y a une "crise européenne majeure" qui est en train de monter, avec les problèmes des dettes. Les idées qui ressortent des commentaires (et les interventions des BC) sont les bonnes. Il faut tout de même redire que les pays en difficultés étaient (à quelques exceptions près) ceux qui étaient il y a si peu cités comme des exemples de dynamisme économique lié au suivi sans retenue de la doctrine ultralibérale, et donc cités aussi à l'appui de la justesse de cette doctrine. Il reste qu'il va falloir tout faire pour sauver L'Europe (rien de moins que ça), avec une prime pour les mauvais élèves et un virage plus difficile pout tout le monde.

A quand l'enterrement de l'ultralibéralisme, comme autrefois celui de l'idéologie communiste ?

mardi 21 décembre 2010 ...

L'Etat grec vend les bijoux de famille : pas de surprise, mais il s'appauvrit un peu plus encore.

L'agence de notation Moody's envisage d'abaisser la note du Portugal pour la raison "d'impacts négatifs des mesures d'austérité sur l'économie". La stupidité financière, déjà surdépassée, devient topissime.

Un espoir monte tout de même, ces idiots mettent l'Europe dans la nécessité de sortir des politiques monétaires conventionnelles, avec de plus en plus de discours qui contiennent des très bonnes idées. Mais il faudra aller beaucoup loin.

janvier 2011 ...

Les tunisiens font-ils une grande première mondiale ?

Les tenants d'un pouvoir qui paraissait inamovible sont balayés en quelques jours par un mouvement d'opinion qui exprime un niveau de saturation dépassé dans les contraintes imposées à la société civile. Trop c'est trop.

Il faut retenir aussi les aspects "financiers" de l'affaire tunisienne, avec le gel d'avoirs considérables. "La morale" devient obligatoire pour les pouvoirs politiques "spectateurs" craignant la contagion.

Fruit de la modernité technologique et des facilités de communication devenues incontrôlables, c'est un événement historique, ce qu'il faudra appeler "le syndrome tunisien". Il est dans l'air depuis quelques temps, inexorable, et il va le rester, partout le syndrome tunisien monte et les seuils de tolérance baissent. Toutes les politiques "sociétalement décalées" vont devoir "composer", avec aussi en première ligne celles qui sont trop directement liées à la doctrine ultralibérale, moralement très harcelante.

Dans ce contexte, les politiques de rigueur envisagées vont passer très difficilement.

février 2011 ...

Quand des foules "protestent", comme les tunisiens ou les égyptiens et d'autres à suivre, elles sont "porteuses de valeurs humanistes" contre lesquelles aucun pouvoir politique fondamentalement "non aligné" ne pourra résister, sauf de manière temporaire. Au delà de la protestation, avec le soutien implicite ou explicite des sociétés civiles "extérieures" (et de leurs dirigeants) dans lesquelles ces valeurs sont partagées, les exigences face aux pouvoirs politiques sont devenues des contraintes à satisfaire, si dures soient-elles pour les personnalités en place.

Ce phénomène était une idée "en arrière plan des notes de ce blog", considérée comme "trop optimiste" pour avoir été clairement exprimée. Les événements de l'histoire ont dépassé ce qui était seulement "espérable" il y a quelques mois, au début de la mise en oeuvre du site.

Cette accélération de l'histoire vient en renforcement de l'affirmation d'urgence, répétée souvent dans ces notes, urgence pour "la classe politique" à prendre enfin conscience que "le terrain de jeu a changé", que les grands principes "manipulatoires" qui font recette ne sont efficaces que "dans l'instant" (et encore!). Les échos préparatoires des élections de 2012 sont sur ce point d'une banalité dépassée absolument navrante d'obsolescence. Il y a à parier sur "un outsider" qui sera le bienvenu.

mars 2011 ...

Disputant la une de l'actualité aux lybiens, les circonstances de la catastrophe au Japon révèlent des sous-jacences trop liées aux excès ultralibéraux, dépassant de loin "la marée noire du golfe du Mexique".

Nous avons été submergés d'images douloureuses par les médias très occupés à profiter d'une audience très renforcée, sans analyse critique (ou si peu).

Sauf erreur, les populations très exposées au tsunami n'ont pas été forcées à quitter d'urgence la zone inondée et détruite.

Même si on oublie (c'est difficile) que le problème est tout de même "à un niveau de risque concernant la planète tout entière", on reste par ailleurs stupéfait du "risque nucléaire" que représente le nombre de centrales existant sur le territoire japonais. Dans ce pays si exposé aux perturbations sismiques majeures, la probabilité d'une "crise nucléaire" est voisine de "1" sur "la durée de vie d'une centrale". On voit trop, dans cette folie décisionnelle, les effets de choix qui ne tiennent pas compte de la société civile et des risques qu'elle encourt, attitude ultralibérale par ailleurs très banale. On voit venir les arguments en faveur de "besoins énergétiques à couvrir", peut-être "négociables" à conditions que des structures d'interventions d'urgence soient conjointement mises en place. On ne les a pas vues, bien sûr ce sont des dépenses qui ne font "que coûter" pour un risque pas vraiment certain. Les déficiences de la société chargée du suivi des centrales sont dans la même perspective : le suivi coûte et ne rapporte rien.

Autour des centrales endommagées, on n'a vu que cafouillage et bricolage. Dans un pays qui se veut à la pointe des techniques en robotique, on attendait au moins "un robot", même un "tout petit robot" pour s'approcher des zones trop dangereuses, avec, là aussi un domaine où les japonais sont des champions, la possibilité de fournir "des images" permettant de prendre de meilleures décisions.

Enfin, il est là nécessaire de dire que ce qui précède est peut-être le fruit des informations qui nous sont livrées, avec quelques exploits techniques peut-être accomplis mais peu destinés à soulever des audiences significatives, donc pas rapportés. Doute là "trop honnête", car l'impression de "négligence criminelle généralisée" reste très renforcée.

...

Se libérer de toute idéologie et voir poindre des solutions pragmatiques

Restaurer le sens de mots, tellement galvaudés dans des discours et des écrits liés à des idéologies et/ou à des postures, avec ensuite tant d'espoirs déçus.

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