CLARTEREAL

Des idées pour une perspective sociétale meilleure ...


Vers la destruction des sociétés civiles

Pour faciliter l'accès à une problématique qui n'est pas simple dans ses racines fondamentales et peu simplifiable sauf à perdre des aspects essentiels et se couper de toute proposition viable

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Le contenu du blog est globalement difficile à appréhender. Cette page propose une approche "synthétique dans son intention", mais il apparaît finalement que c'est un contexte où les choses peuvent être dites "différemment", avec des ajouts significatifs, comme en témoigne le titre de la page, qui s'est finalement imposé, avec l'évidence de devoir "agir politiquement avant la destruction des sociétés civiles".

Allant à l'essentiel, une vision "de plus haut" est ici possible et des incidences très importantes peuvent y être dites, sans contrainte d'exhaustivité.

La notion de "besoins minimaux" est capitale (vitale) pour une société civile moderne. Elle implique des modifications du paradigme financier.

Hors de ces modifications il n'y a aucune solution, en particulier aucune solution idéologique.

La période actuelle est très critique car la situation financière de tous les états développés est catastrophique. Cette situation est le fruit du paradigme financier actuel, face aux besoins minimaux.

Sans modifications du paradigme financier, les sociétés civiles vont être détruites et/ou se révolter.

Le grand enjeu politique est là : "satisfaire les besoins minimaux" de manière stable.



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Ne pas laisser "détruire les sociétés civiles"

Il y a une urgence à sortir de l'inexorabilité de la destruction de nos sociétés civiles par "les mesures de rigueur liées aux endettements des nations".

Imposées par la réduction des endettements, les "coupes draconiennes" dans les budgets des Etats détruisent le "tissu sociétal", le privant d'éléments essentiels en créant une "descente au dessous des besoins minimaux", besoins vitaux très critiques dans toutes les sociétés civiles des pays les plus avancés, les plus concernées par les endettements.

La "destruction des sociétés civiles" correspond à la montée en croissance rapide d'une "société de la peur" (déjà très effective) dans un contexte également croissant de "société de la pauvreté", avec la destruction d'acquis sociétaux essentiels qui sont "tout sauf du luxe" et qui garantissent (garantissaient ?) un minimum de moyens durables pour construire une vie individuelle, dans un contexte de "solidarité" tout autant essentiel, voire incontournable.

Les besoins minimaux et la fragilité de la société civile

Il est assez facile de voir que nos sociétés civiles modernes, celles des pays les plus avancès, ont des "besoins structurels nouveaux", en plus de tout ce qui reste nécessaire aux conditions basiques "anciennes" de survie et à l'intérieur même de ces besoins (on peut penser à la dépendance de nos grandes cités par rapport aux industries de l'agro-alimentaire).

La "qualité" de tout ce qui est lié aux structures nécessaires est un élément fondamental sans lequel des "défaillances catastrophiques" ont rapidement des "portées collectives considérables". Cette "qualité nécessaire" implique la satisfaction (structurelle et financière) de "besoins minimaux". Il faut bien voir que, même au prix des endettements actuels, les besoins minimaux ne sont pas vraiment couverts.

En opposition "frontale" avec cette "qualité nécessaire", dans tous les pays développés, avec en arrière plan les outils de la science utilisés à cet effet, au motif d'impératifs financiers contestables, la pression dictatoriale exercée est follement destructrice du tissu sociétal et aux limites tout à fait suicidaire, toutes catégories sociétales concernées. Faut-il vraiment citer là des exemples ?

Au niveau où sont les dettes souveraines de tous les Etats développés (la France à plus de 80% du PIB pour des années), qui peut croire qu'il est possible de gérer une économie "en croissance" en "dégradant la société civile" à des niveaux insupportables et "collectivement dangereux" ? (une "bonne" épidémie par exemple ?)

Si on définit "dégrader" par "enlever des moyens nécessaires à un fonctionement satisfaisant" ou encore "cesser d'aller vers les moyens nécessaires s'ils sont insuffisants", où va-t-on, en dégradant la sécurité publique, en dégradant le système de santé, en dégradant l'enseignement public, en dégradant les structures juridiques, en dégradant la sécurité industrielle (centrales nucléaires, etc), en dégradant les services administratifs, en dégradant les "services indispensables" (énergie, transports, communication), etc, où va-t-on vraiment avec tout ça ? Quelle société "humaniste" peut en résulter ?

Si on définit (!) un besoin minimal individuel qui est de "se loger", où va-t-on colectivement avec de plus en plus de gens déclassés, trop endettés (encore les dettes), voire trop pauvres, avec la perduration d'une bulle immobilière spéculative ?

Dans tous les compartiments de la vie sociétale "la peur est croissante", la "société de la peur" est en train d'émerger, extrêmement dangereuse pour tous, ceux d'en haut comme ceux d'en bas.

Nos sociétés civiles sont aussi très dépendantes d'un grand nombre de technologies, très fragiles en cas de défaillances consécutives aux "économies sur la sécurité" liées aux exigences financières (golfe du Mexique, Fukushima, par exemple).

Pour permettre de mieux appréhender l'importance de la notion de "besoins minimaux d'une société civile", une présentation "conceptuelle" est contenue dans la page

Le concept des "besoins minimaux" (BMx) d'une société civile

Ces notes mettent en évidence la portée "sociétale" et surtout "politique" de "l'outil décisionnel" que le concept apporte.

Des ressources financières "à portée de main"

Le problème est de toute évidence directement lié à une disponibilité "stabillisée" des ressources financières que les besoins minimaux impliquent.

Etant donné la sauvagerie qui prévaut dans la constitution de ces équilibres, il n'est plus possible de ne pouvoir compter que sur des équilibres économiques fragiles, base pour les Etats des prélévements obligatoires qui représentent les ressources budgétisables (ceci est aussi valable, peut-être bientôt prioritairement, pour les USA dont l'endettemnt est devenu extrêmement critique).

En face de cette problématique "planétairement insoluble", le monde de la finance connaît une prospérité sans précédent et explose dans des délires comportementaux que le pouvoir qu'il détient autorise, pouvoir immensément accru par la technologie moderne.

Fruit de ces débordements incontrolés, la quantité de monnaie globalement disponible explose également. Les Etats ont été mis hors jeu depuis quatre décennies et cette explosion est liée au fonctionnement naturel du système.

Au rythme actuel, qui dure depuis quelques temps, le montant de la "liquidité mondiale" (de la quantité de monnaie) est "multiplié par deux" tous les ... "5 ans" (cinq ans) ... incroyable mais vrai! On a vu que cela n'empêche pas les crises, liées aux excès fous que l'on connaît.

Il est d'extrême importance de noter que cet accroissement vertigineux de la quantité de monnaie n'est en rien lié à des "intentions de dévaluer" (sauf peut-être pour des cas globalement marginaux) et qu'aucune monnaie "forte" n'est concernée par d'importantes dévaluations consécutives.

Tout de même, cette croissance ne va pas sans poser des problèmes dus à une surchauffe du monde financier qui dispose de "trop de liquidités". Face à cela, "horreur sociétalement topissime", une pratique (légale) des banques centrales est de "détruire de la monnaie excédentaire", mesure conseillée par beaucoup d'experts, apparement peu suivie cependant. Les quantités de monnaie que cela peut concerner sont "immenses".

Alors, tout de même, la folie planétaire qui désespère trop de gens pourrait-elle être enfin "regardée en face", avec des sociétés civiles bientôt exsangues, car privées du strict nécessaire pour répondre aux exigences d'une finance qui par ailleurs dispose de tant et tant de monnaie qu'elle pourrait projeter de la détruire en quantités considérables.

Y aurait-t-il mieux à faire, en redéfinissant un peu le paradigme financier pour le mettre à la hauteur exigée par notre si belle civilisation ? Y aurait-t-il dans tout ça des idées exploitables pour que "personne ne soit lésé" et que le problème des dettes souveraines soit résolu autrement ? Y aurait-t-il des possibilités de mise en place de structures nouvelles pour stabiliser les ressources "des sociétés civiles" ? (bien sûr, c'est ça, ce ne sont pas "les ressources des Etats", même si on dit ainsi).

Soyons encore plus clair : pour éviter la surchauffe de la finance internationale, y aurait-t-il mieux à faire qu'à détruire de la monnaie qui pourrait servir à quelque chose de tellement utile pour tous, de la monnaie en quantité astronomique ?

Un objectif sociétal "enfin gérable"

Pourquoi "enfin gérable" ? Parce que l'univers financier et ce qu'il sous-tend de relation avec tant et tant de pouvoirs nécessite tous les outils de gestion dont nous disposons actuellement, depuis seulement quelques années, pour aborder des solutions "de haut niveau". A l'autre bout de l'échelle sociale, cette technologie permet aussi à tout un chacun de se sentir concerné.

Le problème le plus urgent est l'endettement des Etats, avec à redire ici que les USA vont très bientôt monter là en première ligne.

Les "mesures de rigueur" vont inexorablement provoquer des désordres sociaux très graves, qui mûrissent partout en ce moment. Sauf à faire autrement l'explosion est pour très bientôt, chez nous, en Europe, en France. Qui en doute encore ?

Il n'y pas d'autre solution : il faut "apurer les dettes" par des interventions spécifiques "exceptionnelles" des banques centrales. Un G20 peut en décider ainsi, et, redit encore, les USA sont au premier rang des pays concernés. Les modalités sont affaire d'experts, mais il faudra faire cela et il va être difficile de dire qu'il n'y a pas d'argent pour le faire.

Il "reste" (!) la nécessité de "stabiliser" les ressources "de la société civile" à un niveau "au moins égal" à la gestion saine des "besoins minimaux". L'idée qui est développée dans ce blog est de s'appuyer "le plus possible" sur les structures existant dans le système bancaire, en "ouvrant" la possibilité d'intervention des banques centrales en cas de difficulté. Une "structure bancaire" est "dédiée à la société civile" et elle devient, en tant que telle, "un rouage très important et prioritaire" (voir dans le blog ce qui concerne les "BSS").

Libérer le pouvoir politique de la dictature financière

Il n'y a plus de politiques possibles, ni de droite, ni de gauche. L'unique politique ouverte est devenue "gérer des contraintes financières dictatoriales", prioritaires. Aucun "plan politique" si peu que ce soit "à portée sociétale" n'est envisageable. Quant aux "dégâts collatéraux" qui va oser les gérer ?

C'est "stupidement suicidaire". Y-a-t-il un "grand chef d'entreprise" qui accepterait de prendre en charge "l'entreprise" qu'est une nation, dans l'état où elle serait d'altération du tissu sociétal en cas d'aboutissement de l'apuration des dettes par les mesures de rigueur, avec les sources de financement disponibles et la mission de gérer un équilibre budgetaire ? Et aussi quelle "qualité des ressources humaines" est à attendre dans un tissu sociétal complètement dégradé ?

Si une entreprise "va mal" on peut projeter d'aller voir ailleurs mais il est beaucoup plus difficile de changer de nationalité. Dans "l'espace de solidarité" qu'impose une nation tout le monde "vivra mal". Les crises majeures qui viendront n'épargneront pas "ceux d'en haut".

Il faut un pouvoir politique "libre d'entreprendre", libre de bâtir les structures nécessaires au "contexte sociétal moderne".

L'Europe serait-elle la première puissance économique de la planète ? Pourquoi "se laisser contraindre à la détruire" ? Y aurait-t-il aussi quelques objectifs de géopilitique à contrecarrer ?

Une urgence extrêmement critique

Progressant sans contrôle, stupidement, la finance ultralibérale avance inexorablement, très vite, en "profitant des crises". Elle est porteuse d'un "modèle sociétal" qui fait fi de la misère et elle a déjà détruit la société civile uessaïenne en y construisant des ghettos de pauvreté dont on sort très difficilement. Elle a aussi créé un état de dégradation sociétal devenu très problématique en cas de crise intérieure grave. La situation "du dollar US" est analysée par beaucoup d'experts, en relation avec l'endettement colossal des USA, comme étant la racine d'une crise très prochaine, plus grave que la précédente.

Signe des temps et phénomène sans précédent, partout sur la planète les sociétés civiles explosent "déjà" en révoltes. Les plus favorisés ne sont pas épargnés et ils vont avoir du mal à l'être dans l'avenir.

Il devient absolument nécessaire d'entrer dans un nouveau paradigme financier, qui n'implique plus "la destruction des sociétés civiles", pour aucun motif invocable.

Il faut régler le problème "pacifiquement", d'urgence. C'est possible.

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